La Summer League de Salt Lake City a été le théâtre d’une scène inédite cet été. Présent au bord du terrain comme spectateur, la nouvelle recrue d’Utah John Collins avait pris place aux côtés de Will Hardy, son nouveau coach, Justin Zanik, le GM du Jazz, et … Jeff Hornacek.
Véritable légende du Jazz, dont le numéro 14 trône désormais au plafond de la Vivint Arena, l’ancien shooteur a ensuite embrassé une carrière dans le coaching entre 2011 et 2022, avant de revenir au bercail pour aider à lancer le nouveau projet bâti autour de Will Hardy. Rarement présent lors des matchs à domicile et toujours absent des déplacements, Hornacek n’est pas un assistant comme les autres.
Depuis son domicile en Arizona, il opère désormais dans l’ombre comme « conseiller-consultant » de Will Hardy. Un véritable luxe pour le jeune coach qui a ainsi pu bénéficier des éclairages de son aîné, que ce soit pour son adaptation à la vie à Salt Lake City et bien sûr pour évoquer des questions propres au basket.
« Jeff regarde tous nos matchs et nous discutons après chaque match de ce qu’il voit », a confié Hardy. « Je lui ai dit que j’aimerais qu’il pense simplement comme s’il était moi ».
Confiance et bienveillance
Comme Milwaukee l’a fait avec Adrian Griffin en engageant initialement Terry Stotts et Joe Prunty, l’idée était de pouvoir fournir à Will Hardy soutien et expérience. Jeff Hornacek a roulé sa bosse comme assistant (deux ans à Utah entre 2011 et 2013 et deux autres aux Rockets à partir de 2020) et coach principal, à Phoenix (2013-2016) puis aux Knicks (2016-2018). La distance géographique entre les deux hommes ne se reflète pas dans la qualité de leur relation, et permet aussi à Will Hardy de rester le seul maître à bord, ce qui représente un confort supplémentaire pour lui.
« C’est un très bon ami, un confident et, d’une certaine manière, un mentor pour moi dans ce rôle, parce qu’il sait aussi ce que c’est que d’être « head coach »pour la première fois. Dans les moments difficiles de la saison, il me dit parfois : « Tiens bon, tu fais ce qu’il faut ». C’est une période difficile qui s’étend sur 82 matches et il m’a beaucoup aidé à me calmer », raconte Will Hardy. « L’avantage d’avoir quelqu’un dans la position de Jeff, c’est qu’il n’est pas accaparé par les détails quotidiens. Il n’est donc pas influencé par nos réunions au sein du staff. De temps en temps, Jeff peut me dire quelque chose qui me permet de réorienter mon attention, parce que c’est une vue d’ensemble. C’est alors que je me dis : « Oh, wow, c’est pas vrai, j’ai raté quelque chose ? Wow, est-ce que j’ai raté ça ? ».
Une façon de prendre du recul
Jeff Hornacek représente une influence bienveillante, qui va avant tout œuvrer pour la bonne tenue de sa franchise et non pas pour ses intérêts personnels. Avec le recul, il peut également voir des choses qui peuvent échapper au staff de Will Hardy, même si l’ex shooteur a tenu à minimiser l’importance de son rôle pour mettre en valeur le travail du plus jeune coach de la ligue derrière Joe Mazzulla
« Quand on est « head coach », on parle avec le propriétaire, on s’occupe de l’aspect business, du marketing, de la presse, de tout le reste. Vous êtes tellement impliqué lors du match et de l’entraînement…Parfois, on a besoin de voir les choses avec du recul », a glissé Jeff Hornacek. « Mais s’il y a une chose que je peux dire, c’est que Will est vraiment bon. Je n’ai pas vraiment grand chose à faire ».