Depuis son arrivée en Louisiane il y a deux ans, Willie Green a connu le côté pile et le côté face du « play-in ». Qualifiés in extremis en battant les Clippers pour la huitième place en 2022, les Pelicans ont l’an passé échoué au pied des playoffs, sortis par le Thunder, lui-même éliminé par les Wolves, pour une nouvelle fin de saison en eau de boudin…
Encore plombée par les blessures de Zion Williamson, la franchise de la Nouvelle Orléans a déçu malgré un effectif solide derrière CJ McCollum, Brandon Ingram et Jonas Valanciunas, et les valeurs montantes que sont Trey Murphy III et Herb Jones (voire Jose Alvarado). De quoi revenir avec la bave aux lèvres !
« On est déterminé ! », confirme CJ McCollum dans le premier épisode de la troisième saison de la série The Squad produite par la franchise des Pels. « Les gars savent un peu mieux maintenant ce que ça veut dire d’obtenir du succès, sachant qu’on en a connus plusieurs l’an passé mais qu’on a aussi connu l’échec. Les gars ont faim et sont déterminés à faire mieux que l’an passé. »
« On a du travail inachevé ! »
Pour ce faire, le GM David Griffin a su réfréner ses envies de tout casser au coeur d’une « free agency » assez folle pour conserver l’ossature de l’effectif. Pour donner une dernière chance au trident Williamson – Ingram – McCollum ?
« La stabilité de notre effectif est ce qui m’enthousiasme pour cette saison », souffle Willie Green. « On a conservé la plupart de nos joueurs. On a du travail inachevé ! Je pense que notre groupe a faim de pouvoir faire un nouveau pas dans la bonne direction. On a tous hâte de reprendre ! »
Comme le coach peut s’appuyer sur deux All-Stars, des jeunes talents prometteurs, mais aussi des vétérans confirmés, La Nouvelle-Orléans dispose d’un effectif suffisamment dense pour tenir la route dans la conférence Ouest. D’autant plus si l’attitude est au rendez-vous…
« On veut jouer dur », ajoute Herb Jones. « Tout le monde a quelque chose à prouver. Il faut être fort mentalement pour prouver soir après soir notre valeur. »
« Est-ce qu’on progresse dans ces moments où personne ne nous regarde ? »
Tous réunis pendant le camp d’entraînement mais aussi pendant le « media day », les coéquipiers de CJ McCollum misent aussi sur l’entente au sein du groupe pour progresser.
Les liens se construisent aussi en dehors du terrain et les Pelicans ont ainsi eu droit à un moment hors du temps. Un pur moment « made in Louisiana », avec une fanfare et un morceau de Jazz dans le Vieux Carré, le quartier français de La Nouvelle-Orléans, non loin du Preservation Hall, un monument mythique de la ville.
« Ces dîners [et ces moments tous ensemble en début de saison] sont de l’argent mis de côté », compare Willie Green. « Quand on sera sur le terrain à se battre pour gagner des matchs, il nous faudra parfois passer au guichet pour retirer un peu de liquide. Et on veut que les fonds soient là [toute la saison]. »
Pour la première année de la prolongation de cinq ans de contrat de Zion Williamson, les Pelicans doivent impérativement se qualifier en playoffs. Pour y faire plus que de la figuration… Tout autre résultat serait un nouveau camouflet, et ça passe par des répétitions et des séances parfois barbantes loin des regards.
« Est-ce qu’on progresse dans ces moments où personne ne nous regarde ? », conclut le vétéran CJ McCollum. « Quand on fait du cinq contre zéro, ça n’est pas important a priori. Mais c’est là qu’on doit construire les bonnes habitudes. Bien poser un écran. Quand poser l’écran. Rentrer les lancers. Faire les écrans retard. Aider en défense. C’est dans ces moments qu’on doit concrétiser nos progrès. »