Même s’il s’est auto-proclamé meilleur joueur de la Draft et futur Rookie Of The Year, Scoot Henderson avance dans l’ombre de Victor Wembanyama et même de Chet Holmgren. La faute aussi au feuilleton Damian Lillard qui a pourri l’intersaison des Blazers. Mais l’ancien meneur de la Team Ignite reste l’un des favoris pour le trophée puisque plus d’un GM sur quatre a voté pour lui lors du traditionnel sondage annuel. Certains l’ont même placé dans les « steals » de la Draft alors qu’il a été sélectionné en 3e position.
La nuit dernière, le meneur de Portland passait un test face aux stars de Phoenix, et tout s’est bien passé avec 22 points à 8 sur 14 aux tirs, mais aussi 4 rebonds et 4 passes. Seul reproche : les six balles perdues, mais il est à la fois très jeune, et il découvre ses coéquipiers. Sans oublier qu’il y a un monde entre la G-League et la NBA.
Apprendre à jouer sans ballon
« Il joue pour la première fois contre de bons joueurs », a rappelé Chauncey Billups au Rose Garden Report. « C’est probablement la première fois qu’il joue contre des joueurs qui sont meilleurs que lui pratiquement tous les soirs, ou qui sont plus grands, plus forts ou aussi rapides. »
Mais Scoot Henderson s’est bien débrouillé, et on a pu constater que sa vitesse est réellement impressionnante, et techniquement, c’est du costaud. Ce n’est pas un meneur gestionnaire, mais il est dans la lignée des Lillard, Westbrook ou encore Irving, et à Portland, on cherche à en faire un « combo guard ». Chauncey Billups l’a ainsi associé à Malcolm Brogdon pour qu’il évolue au poste 2, et joue davantage sans ballon.
« C’est quelque chose que nous avons travaillé à l’entraînement », a confirmé Scoot Henderson. « Je pense que ça se passe plutôt bien. Je sprinte vers les corners, et c’est ce que veulent les entraîneurs. »
Malcolm Brogdon comme guide
Même si le shoot extérieur n’est pas le point fort de son rookie, Chauncey Billups souhaite qu’il prenne l’habitude de faire du « catch-and-shoot » et qu’il prenne confiance en son tir.
« C’est sans doute nouveau pour lui, de jouer sans ballon. Mais c’est comme ça » répond le coach de Portland. « On a Anfernee, on a Malcolm… On a d’autres joueurs capables de jouer avec le ballon. Il doit s’y habituer, et ce sera un ajustement pour lui. »
Pour l’aider dans cette évolution, il peut compter sur Malcolm Brogdon. Arrivé de Boston, le meilleur sixième homme de l’année a prévenu que ce rôle de mentor lui tenait à coeur.
« C’est un gars qui domine avec le ballon dans les mains », constat-t-il. « Mais quand vous arrivez en NBA, il y aura d’autres bons joueurs dans l’équipe. Plus vous pouvez jouer avec et sans ballon, plus vous devenez polyvalent. Je pense qu’il va s’épanouir dans ce domaine. Cela va l’aider dans son jeu, en jouant sans ballon et en permettant à des gars comme moi et d’autres arrières de le mettre en position de marquer. »