Rudy Gobert ne veut pas perdre son énergie à répondre aux critiques des anciens joueurs

Auteur de 8 points, 9 rebonds et 3 contres face aux Mavericks jeudi, pour le premier match de présaison, Rudy Gobert a repris ses bonnes habitudes avec de l’intimidation, de l’opportunisme en attaque et de l’application générale pour parfaire sa relation avec Karl-Anthony Towns. Autre objectif : s’appuyer sur un fonds de jeu qui permette de gagner en régularité, et d’éviter les défaites idiotes.

« Le titre est l’objectif de toute l’organisation et toute l’équipe, et on sait qu’on en est loin actuellement. On en est loin dans nos habitudes, tous les jours, mais on sait qu’on peut y arriver » explique Rudy Gobert à BeIN Sports. « Mais on doit travailler dur et gagner cette consistance qu’on n’avait pas l’année dernière. On jouait très bien contre les très bonnes équipes et puis derrière on n’avait pas la concentration nécessaire de faire le job contre les équipes un peu plus jeunes ou du bas de tableau. On en a conscience, et je crois qu’on était à 6 victoires et 13 défaites face aux six plus mauvaises équipes (en fait, 7 victoires pour 13 défaites face à Charlotte, Detroit, Houston, Orlando, Portland et San Antonio). Si on gagnait quatre matches de plus, on était 3e à l’Ouest. C’est à la fois très positif, mais c’est aussi la preuve du travail à effectuer. »

Les gens qui ont le temps de beaucoup parler, c’est ceux qui en font le moins

Autre sujet abordé, l’image que les Français ont de lui. Plusieurs fois All-Star et plusieurs fois meilleur défenseur de la NBA, Rudy Gobert n’a pas l’aura des plus grands sportifs de sa génération, et il divise même. Qu’en pense-t-il ?

« C’est une très bonne question ! » reconnaît le pivot des Wolves. « L’important pour moi, c’est de continuer à prendre du plaisir. Je suis parti de rien et je n’en suis pas encore là où où j’aimerais être arrivé. Les gens auront toujours des opinions et ça fait partie de l’opinion publique… T’es une personnalité publique et tu joues devant tout le monde… Tout le monde aura toujours des choses à dire, mais la seule chose que je puisse faire, c’est de me concentrer sur sur moi, de me concentrer sur mon équipe, et sur mes proches. »

Puis Rudy Gobert évoque les anciens joueurs, en NBA ou en France, qui sortent du bois lorsqu’il y a des échecs.

« Vous ne me verrez pas à la télé critiquer les générations actuelles… »

« En général, les gens qui ont le temps de beaucoup parler, c’est ceux qui en font le moins. C’est valable aussi pour les anciens joueurs qui parlent beaucoup. Et puis, il y a aussi le côté français. On ne va pas se cacher. On a du mal à voir nos Français réussir, et on voit que dès qu’on a des échecs, on voit les escargots sortir de leur coquille pour parler. On a l’habitude mais je ne peux pas perdre mon énergie avec ça. Je veux continuer à prendre du plaisir, à continuer de progresser et puis c’est à la fin du bal qu’on fera les comptes ».

Et plus tard, à la fin de sa carrière, est-ce qu’il deviendra à son tour consultant dans les médias ? « Je pense que je resterai dans le coin, mais je ne me vois peut-être pas être dans les médias. Peut-être plus dans une franchise. C’est un peu tôt, et c’est la compétition qui me manquera le plus au final. Parce que c’est ça que j’aime. En tout cas ce qui est sûr, c’est que vous ne me verrez pas à la télé critiquer les générations actuelles… »