Paul George : « Le podcast est une thérapie »

Pas besoin d’être à la retraite pour lancer son podcast. Outre Pat Beverley, Draymond Green ou Andre Iguodala, Paul George fait partie des joueurs en activité qui sont passés derrière le micro et il se débrouille plutôt pas mal.

Il y a rarement de banalités dans ses émissions, et c’est aussi une manière pour lui de partager son opinion sur la NBA, et la vie de sportif professionnel. C’est aussi, tout simplement, une manière de dire ce qu’il pense.

« Pendant longtemps, en tant que jeune homme, on veut dire les bonnes choses, on veut protéger la franchise et ses coéquipiers. On veut se protéger soi-même, son image, sa marque… » répond l’ailier des Clippers à Slam. « Mais on perd de vue la question suivante : est-ce que je réponds vraiment à cette question de la manière dont je veux y répondre ? Est-ce que j’exprime vraiment la pensée ou l’idée que je veux vraiment dire ? Parfois, après une interview, je me dis : ‘Putain, j’aurais dû dire ce que je voulais vraiment dire. Ou j’aurais dû leur dire ce qui s’est vraiment passé ou comment ça s’est vraiment passé’. Ou ce que je ressentais vraiment.  Maintenant, avec mon podcast, je peux le faire. Et je pense que c’est là toute la beauté de la chose. »

« Génial de revenir en arrière et de parler des choses que nous avons vécues »

De plus en plus, que ce soit via les réseaux sociaux, un podcast ou une tribune, les joueurs veulent maîtriser leur communication sans le filtre des médias traditionnels. Le podcast est aussi un moyen de se montrer sous son vrai visage.

« Ce que j’ai découvert en faisant cela, c’est que c’est très thérapeutique, parce que beaucoup d’histoires que j’ai racontées, ou beaucoup d’histoires dont nous avons parlé, étaient des choses auxquelles je m’accrochais et que je n’avais pas vraiment réussi à faire sortir » poursuit-il. « Qu’il s’agisse de bons ou de mauvais moments, c’est une thérapie d’évoquer certaines histoires. Par exemple, la conversation que nous avons eue avec DeMar [DeRozan] sur le fait de jouer l’un contre l’autre au lycée, j’ai toujours en moi ce que j’avais ressenti avant de jouer contre lui au lycée, mais c’était génial d’entendre ce qu’il avait ressenti avant de jouer contre moi au lycée. Les conversations de ce type ont donc été formidables pour réfléchir et partager cette histoire avec quelqu’un avec qui je suis très ami, alors que nous n’en avions jamais parlé. C’était donc génial de revenir en arrière et de parler des choses que nous avons vécues et des expériences que nous avons vécues. Sinon, on s’accroche à certaines choses et on est gêné par la façon de les partager ou d’y réfléchir. »

Une chose est sûre, Paul George prend ce rôle très au sérieux, et SLAM lui demande ce qu’il a appris sur lui-même.

« Que je n’étais pas uniquement bon au basket » se marre-t-il. « Plus sérieusement, je savais que je pouvais réussir dans n’importe quel domaine si j’en prenais le temps. Je suis comme ça : si je suis focalisé sur quelque chose, je me donne à fond pour être bon. Le domaine du podcast est un autre élément qui me conforte dans cette idée. Je prends beaucoup de plaisir. Honnêtement, c’est amusant. Je n’aurais jamais imaginé interviewer d’autres joueurs, parler d’histoires, être devant une caméra autant que je le suis, surtout à ce stade de ma carrière. Vous savez, j’ai vécu des hauts et des bas, et je profite de cette expérience à ce stade. »