Alexandre Sarr veut surfer sur la vague jusqu’en Australie

Comme Victor Wembanyama avant lui, Alexandre Sarr a profité d’un petit détour par Las Vegas pour faire monter sa cote pour la prochaine Draft NBA.

Avec ses deux performances à 17 points, 7 rebonds, 6 contres, puis 26 points, 10 rebonds, 6 contres, 3 passes et 3 interceptions (!) face à Team Ignite, l’intérieur français de 18 ans a parfaitement lancé son année tremplin avec l’équipe australienne de Perth.

« La différence principale, c’est le contexte dans lequel je joue », soulign-t-il pour The Ringer. « On m’avait surtout vu au niveau jeunes avec l’équipe nationale, où il y a moins de liberté sur le terrain, on exécute des systèmes et on passe avant tout par le collectif. Ici, j’ai un rôle plus important et les gens me voient différemment, mais je pense avoir toujours joué de cette manière. Maintenant que je suis pro avec les Wildcats, on me voit simplement plus. »

Cadet d’Olivier Sarr, l’intérieur du Thunder l’an passé, Alexandre est issu d’une famille de sportifs. Où il a été poussé à grandir plus vite que les autres.

Repéré très tôt (à 12 ans) puis intégré au centre de formation du Real Madrid (à 14 ans), il a ensuite bifurqué en 2021 vers la toute nouvelle Overtime Elite. Avant de signer pour la ligue australienne au printemps…

« Quand j’avais douze ans, j’ai fait un tournoi en Espagne. Et c’est là que c’est devenu sérieux parce que le Real Madrid a essayé de me recruter. C’est là où a commencé Luka Doncic, je me suis dit que peut-être, j’allais moi aussi avoir la chance de devenir un bon joueur. Grâce à ma polyvalence et mon impact des deux côtés du terrain. »

« Être capable de défendre sur les cinq postes »

Avec ses 2m13 sous la toise et ses 98 kilos tout mouillé, Olivier Sarr est encore un joueur des plus longilignes. Mais un prospect qui fait baver les scouts NBA par sa tonicité et ses qualités de déplacement pour sa taille.

« Ma défense progresse en même temps que mon jeu. Je sais que je dois faire attention à ne pas trop aider et me disperser en défense. Comme je sais que je suis un bon contreur, j’ai parfois tendance à vouloir tout regarder pour essayer d’aller contrer l’attaquant, et je perds en concentration sur mon joueur. J’espère pouvoir continuer à progresser pour être capable de défendre sur les cinq postes » détaille-t-il.

Encore léger pour la NBA qu’il devrait rejoindre dans un an, Alexandre Sarr veut évidemment profiter de son escapade australienne pour se renforcer musculairement. Pas forcément pour prendre beaucoup de poids (lui qui s’est déjà bien développé en Overtime Elite et ses séances quotidiennes de muscu). À terme, il aimerait bien atteindre 106 kilos.

Surtout, il voudra continuer sa progression sur le tir extérieur. Vu à son avantage à Las Vegas, il sait bien qu’il devra déployer un échantillon plus solide avec les Wildcats cette saison.

« C’est super important. Désormais, il faut être capable d’étirer les défenses [avec le tir extérieur]. Parce que ça rend les choses plus faciles pour les arrières si l’intérieur n’est pas là pour aider dans la raquette. »