Draymond Green est l’un des rares à avoir affiché ses intentions. Pour l’heure, il est difficile d’imaginer à quoi va ressembler l’effectif de la sélection américaine lors de la prochaine Coupe du monde. Il est d’autant plus difficile de se projeter que les Jeux olympiques de Paris auront lieu l’été suivant. Certains joueurs s’imaginant sans doute privilégier une compétition plutôt que l’autre.
« Je crois qu’on a vu que les Américains sont plus concentrés sur les compétitions olympiques », constate Adam Silver, selon qui les joueurs internationaux s’engageraient plus naturellement vers les autres grands rendez-vous, dont la Coupe du monde. La dernière édition de l’Euro, avec quantité de vedettes de la ligue (Giannis Antetokounmpo, Luka Doncic, Nikola Jokic…) l’a démontré.
Dès lors, comment s’assurer que Team USA sera toujours en mesure d’enrôler suffisamment de talents à chaque compétition ? D’autant que la fédération américaine a récemment changé ses règles : les joueurs ne seront plus obligés de s’engager sur plusieurs étés pour jouer les Jeux olympiques.
« Je crois que c’est trop demander que tous les deux ans, nos meilleurs joueurs retournent sur le terrain et participent à des compétitions indépendantes pendant l’été. Si l’on met de côté le ‘load management’ une seconde, il ne fait aucun doute que l’usure est énorme. Cela renvoie à la question de la WNBA concernant les femmes qui jouent toute l’année. Vous avez besoin de repos », juge ainsi Adam Silver.
La parade selon ce dernier ? « On devrait travailler avec notre fédération et, qu’il s’agisse de la Coupe du monde ou des Jeux olympiques, peut-être avoir une compétition où l’âge est illimité et où les meilleurs joueurs jouent, et l’autre avec les meilleurs joueurs de moins de 23 ans ou quelque chose comme ça. »
Un modèle calqué sur celui du football. Car alors que la Coupe du monde reste la compétition phare, aux Jeux olympiques, seuls les joueurs de moins de 23 ans sont autorisés à jouer (avec trois exceptions pour chaque équipe).
Une telle issue dénaturerait évidemment la compétition concernée et donnerait vraisemblablement raison aux partisans de ce fameux « load management ». Et ceci alors que les Américains avaient retrouvé les sommets du basket mondial en misant sur les présences répétées d’un noyau de joueurs (LeBron James, Carmelo Anthony, Dwyane Wade…).