Dans un sprint final dans la course aux playoffs/play-in où peu d’équipes ont le droit à l’erreur, Minnesota a eu la mauvaise idée d’enchainer une série de trois défaites consécutives, qui les a relégués de la 6e à la 9e place de l’Ouest. Les deux premiers échecs étaient face à des adversaires plus ou moins directs, les Suns et les Lakers. Mais, la troisième déconvenue a fait tache puisque les Wolves ont chuté à domicile face aux Blazers, déjà en congés au point de se déplacer avec leur équipe C.
Lors de cette rencontre, Karl-Anthony Towns n’a pris seulement que trois tirs, terminant avec 8 points au total. Après la rencontre, très déçu et frustré, il avait quitté le Target Center sans même s’adresser aux médias.
Mardi soir, les Wolves se rendaient à Brooklyn, et n’avaient pas le droit à l’erreur. Résultat : ils ont sorti les crocs pour empocher un succès précieux, avec en bonus un très bon Karl-Anthony Towns, cette fois-ci, auteur de 22 points et 14 rebonds. Après le match, ce dernier a révélé qu’il avait eu une conversation avec son coach, Chris Finch, sur ce qui n’allait pas suite au revers face aux Blazers.
« Nous avons eu une conversation » dévoile Karl-Anthony Towns. « Nous avons une très bonne relation et cette conversation a évidemment porté ses fruits ce soir. Nous avons eu une bonne conversation sur les philosophies de jeu, et nous avons gagné aujourd’hui ».
Profiter de l’avantage de taille
Les fruits d’une conversation qui se sont vus d’entrée, puisque Karl-Anthony Towns a pris plus de tirs (quatre) dans les quatre premières minutes du match face aux Nets que pendant l’intégralité de la défaite contre les Blazers.
« Cela ressemblait à KAT, cette fois-ci ? » a ironisé Chris Finch après la rencontre. « C’était de ma faute l’autre jour. Il doit obtenir plus de tirs, il n’y a aucun doute là-dessus. C’est de ma faute. Nous sommes entrés dans ce match avec l’intention non seulement de le remettre sur les rails, mais aussi de tirer profit de l’avantage de taille en notre faveur car, en face, ils jouent beaucoup en « small ball ». Nous voulions être sûrs d’avoir un avantage dont nous pourrions profiter. S’ils doublaient, cela permettait de créer des tirs ouverts. S’ils ne le faisaient pas, ce qui n’a pas été le cas, il était capable de les punir ».
Si la paire All-Star Towns-Gobert peut faire des dégâts, elle n’a pas encore convaincu. D’abord parce que Karl-Anthony Towns a été blessé pendant quatre mois, mais aussi parce que depuis le 22 mars dernier, date de son retour, l’attaque des Wolves se classe en 26e position, soit l’une des pires de la ligue sur la période. Seuls les Blazers, les Spurs, les Hornets et le Jazz font pire. C’est le signe que quelque chose ne tourne pas rond dans l’attaque de Minnesota malgré la présence de deux forts attaquants : Anthony Edwards et donc Karl-Anthony Towns.
Mais pour l’intérieur, les Wolves doivent profiter de leur avantage de taille pour punir les équipes adverses.
« Nous jouons avec deux intérieurs et nous pourrions tout aussi bien utiliser les avantages de taille. Ce que nous avons bien fait aujourd’hui » avait souligné Karl-Anthony Towns après la victoire contre Brooklyn. « C’est ce dont je parlais après le match contre les Lakers. Nous devons mieux utiliser nos qualités au lieu d’essayer de dominer nos adversaires comme dans un jeu d’échecs. Nous pourrions simplement jouer aux dames ».