Les Sixers n’ont pas vaincu tous leurs démons

« Vingt points d’avance en NBA, c’est rien. » Joel Embiid et les 76ers ont beau en avoir conscience, ils n’ont pas été en mesure de s’imposer au Madison Square Garden, hier. Et ceci, malgré une avance de 21 points prise dès le premier quart-temps.

« Je crois que c’est dans la nature humaine de penser que l’on peut se laisser aller quand on a un peu d’avance, mais nous, collectivement, on ne peut pas penser ainsi », réclame Tobias Harris. « Notre groupe est mature, mais c’est aussi une maturité basket de réaliser qu’avec 20 points d’avance, on devrait gagner de 35 points. »

Pour expliquer cet effondrement de son équipe, le deuxième du genre cette semaine après celui à Orlando (une défaite malgré 21 points d’avance aussi), Doc Rivers pointe du doigt des remplaçants qui « ont eu du mal. C’est la deuxième fois que ça arrive. La même chose s’est produite à Orlando. Les deux fois, on marquait trop facilement. Le deuxième groupe arrive et pense que c’est un match offensif. Ils n’ont pas vu que la raison pour laquelle le premier groupe a pris l’avantage était la défense. »

Le coach n’a ainsi utilisé ses joueurs de banc, à l’exception de Tyrese Maxey (12 points en 24 minutes), que sur dix minutes de jeu ou un peu moins. Tous ont terminé avec des +/- très négatifs (de -14 au score à -26) là où tous les titulaires ont terminé avec un impact positif. « Mais je crois encore que nos titulaires n’ont pas bien joué non plus. Ils ont été bons sur cette séquence (ndlr : l’entame de match), c’est la raison pour laquelle le +/- peut mentir », juge Doc Rivers.

Selon lui, la « prochaine étape » pour son équipe est de progresser sur le plan mental et celui des émotions. « On fait correctement la plupart des choses mais la prochaine étape pour être un vrai gagnant est cette évolution. Et quand les choses ne vont pas bien ou que quelqu’un n’obtient pas de tirs, il faut continuer à s’accrocher, à se soutenir mutuellement, et vous trouvez une solution. C’est notre prochaine étape collective. On fera ce pas, je peux presque vous garantir qu’on le fera mais nous n’en sommes pas encore là », juge l’entraîneur, dont l’équipe reste sur le podium à l’Est.

De son côté, Tobias Harris évoque une expérience qui peut être bénéfique pour la suite.

« Ce sont de gros matchs, des choses dont on a besoin parce qu’on va être confrontés à ce type d’adversité en playoffs, avec du vrai basket. On a donc appris une leçon, mais cela ne se fait pas du jour au lendemain. […] Il va falloir qu’on réalise vraiment à quel point on peut être géniaux collectivement, qu’on se fasse confiance et qu’on se soutienne les uns les autres, soir après soir. On doit se tenir mutuellement responsables et tout ira bien », prédit l’ailier-fort.