Quel mois de décembre de rêve pour les fans des Knicks ! Les pensionnaires du Madison Square Garden ont en effet offert une nouvelle performance de grande qualité à leurs fans la nuit dernière, en démolissant les tenants du titre (132-94), toujours privés de Stephen Curry et Andrew Wiggins, pour signer un huitième succès de suite, la plus longue série en cours en NBA.
La formule a été très simple, pour l’équipe que l’on peut légitimement considérer comme la meilleure de toute la ligue en ce moment : une attaque supersonique (132 points à 52% aux tirs dont 43% à 3-points), et une défense toujours étouffante (même si trop permissive en première période), à l’image de ces 19 pertes de balle des Warriors, constamment en difficulté pour décocher des bons tirs durant la rencontre, particulièrement derrière l’arc (12/35), face à cette défense de New York insubmersible depuis maintenant huit matchs.
En tête de « seulement » 13 points à la pause, les Knicks ont porté l’accélération fatale dans le troisième quart-temps, avec un écart qui atteint les +30 à l’entame du dernier acte…
C’est une quatrième défaite en cinq matchs en déplacement pour les Warriors, dont le « road-trip » de six rencontres dans la conférence Est se termine cette nuit, chez les voisins des Knicks, à Brooklyn.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Le cinq majeur des Knicks continue de faire des étincelles. Il serait injuste pour les quatre autres de mettre en lumière un titulaire en particulier, tant l’effort a été complet et collectif. Les cinq titulaires des Knicks ont en effet abattu un très gros volume de jeu, une nouvelle fois, dans cette destruction en règle des tenants du titre. C’est dans leur élan que les Knicks ont dominé le premier quart-temps, avant de vivre un second quart-temps tranquille puis de creuser définitivement l’écart dans le troisième acte. Individuellement, la meilleure performance est certainement celle de Julius Randle, auteur de 15 points, 12 rebonds et 5 passes. Celle de Jalen Brunson n’est pas loin derrière, le meneur des Knicks affirmant un peu plus son statut de potentiel All-Star cette saison, avec 21 points, 3 rebonds et 5 passes. Bien que maladroit (8/19), RJ Barrett a encore fait un match complet, avec 18 points, 3 rebonds et 5 passes, quand Mitchell Robinson a fait du Mitchell Robinson dans la peinture, avec ses 11 rebonds (avec 9 points). Enfin, last but not least, le chouchou de la « fanbase » des Knicks a aussi brillé de mille feux : Quentin Grimes termine avec le meilleur +/- de son équipe à +33, avec 19 points à 4/8 derrière l’arc, et une défense sur l’homme comme d’habitude très bonne, face à Jordan Poole, Moses Moody et Klay Thompson.
– Au tour des tenants du titre de se casser les dents sur la défense de New York. Avant la rencontre, les Knicks, sur la durée de leur série de sept victoires, étaient les leaders de la ligue dans les catégories suivantes : l’évaluation défensive, le pourcentage de réussite à 3-pts des équipes adverses, et le nombre de tirs à 3-pts inscrits par les défenses adverses. Ils figuraient aussi à la deuxième place au pourcentage de réussite adverse et au différentiel de points. Et la rencontre face aux Warriors n’a été qu’une application de plus, la huitième de suite, de cette formule qui fonctionne à merveille à « Big Apple » depuis près de deux semaines. En effet, les tenants du titre, en plus de subir les assauts ininterrompus de l’attaque des Knicks, ont subi leur défense intraitable, échouant à dépasser les 100 points (à 34% derrière l’arc seulement). La stat qui tue pour Steve Kerr et ses hommes, et qui est à mettre au crédit des pensionnaires d’un « MSG » devenu forteresse imprenable depuis plusieurs jours : un fébrile ratio de 19 pertes de balle pour 23 passes.
TOPS/FLOPS
✅ Le banc des Knicks. Avec un total de 50 points, les remplaçants ont parfaitement complété les titulaires. Le remplaçant le plus en vue est Immanuel Quickley, qui s’est régalé comme porteur de balle, et a signé un match XXL en 22 minutes : 22 points (5/6 à 3-points), 4 rebonds, 2 passes, 2 interceptions et un contre. Très bonnes entrées également de la paire de pivots Jericho Sims – Isaiah Hartenstein, alignés ensemble dans cette rotation à neuf joueurs, et qui ont compilé 12 rebonds à deux (avec en plus 8 points pour le premier, et 3 passes pour le second). Enfin, le jeune Miles McBride a marqué 10 points, surtout dans le « garbage-time », et a ainsi surtout brillé par son habituelle très bonne défense sur l’homme.
⛔️ Les Warriors. Difficile en effet de trouver une satisfaction dans cette soirée pénible pour les tenants du titre, à l’exception peut-être de Jonathan Kuminga (13 points, 4 rebonds et 4 passes) et surtout de Jordan Poole (26 points). Moins en réussite que face aux 76ers (43 points) car souvent gêné par des prises à deux et des « closeouts » efficaces de la défense des Knicks, l’ancien de Michigan a empêché l’addition d’être encore plus salée. Car les Warriors ont effectivement pris très, très cher, sur le parquet du Madison Square Garden. C’était certes le cinquième match d’un « road-trip » de six rencontres, mais l’énergie et la volonté ne semblaient clairement pas être au rendez-vous, à l’inverse des hommes de Tom Thibodeau désireux d’enchainer, et on a senti des Warriors déjà tournés vers le « Christmas Game », qui marque leur retour à domicile après cette période en déplacement.
LA SUITE
– New York (18-13) : « back-to-back » au Garden, contre les Raptors.
– Golden State (15-17) : « back-to-back » de l’autre côté de l’East River, sur le parquet des Nets.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.