Sur la lancée de leur deuxième partie de saison exceptionnelle ponctuée par une défaite en Finals, Boston continue de dominer la conférence Est, et même la NBA, depuis le début de saison. La cohésion et la stabilité de la franchise ont pourtant été mises à mal durant l’intersaison, lorsque les dirigeants de la franchise ont été contraints de suspendre Ime Udoka suite à la découverte de sa liaison extra-conjugale avec une membre de son staff.
Promu, de façon temporaire pour commencer, Joe Mazzulla a donc réussi un joli tour de force en conservant la même dynamique pour sa première mission en tant que coach principal en NBA, à l’âge de 34 ans. La NBA l’a par ailleurs distingué en lui décernant le titre de coach du mois, pour octobre et novembre.
« Je suis reconnaissant pour cette récompense. Gagner le titre d’entraîneur du mois montre à quel point notre équipe travaille dur et la confiance et l’adhésion que nous avons avec les joueurs », a-t-il déclaré à Andscape.
Dans la continuité d’Ime Udoka… et de Brad Stevens
Le nouveau coach est notamment revenu sur son ascension aussi inattendue que fulgurante, même s’il a toujours gardé en tête l’idée de devenir un jour coach principal dans la plus prestigieuse ligue du monde.
« J’ai toujours eu la conviction que je deviendrais entraîneur principal en NBA. Je croyais en moi, mais je ne savais pas que ça allait arriver aussi vite. Je ne savais pas que ça allait se passer à Boston. Mais je le sentais, que ça arriverait à un moment donné. Du moins, j’en avais l’espoir », a-t-il confié, ajoutant ne pas avoir hésité malgré le contexte délicat vis-à-vis de la suspension d’Ime Udoka, son ancien « supérieur ». « On ne peut pas vraiment contrôler comment l’opportunité va se présenter. Et donc en ce qui me concerne, j’ai toujours essayé d’éliminer les émotions, parce qu’elles sont fugaces et vous distraient. Il y a la passion. Si vous éliminez l’émotion, il ne reste plus que la vérité. Et donc, quand ça s’est présenté, je me suis dit : ‘C’est comme ça’. Il n’y a rien que je puisse faire à ce sujet. La seule chose que je peux contrôler, c’est ma façon d’agir ».
Son premier discours a visiblement été très apprécié par Jayson Tatum et ses coéquipiers. L’idée était de permettre aux joueurs de pouvoir tout dire, notamment au sujet des différences entre ses méthodes et celles d’Ime Udoka, l’objectif principal étant d’essayer d’installer une relation la plus transparente possible avec son groupe.
Pour lui, la clé de sa bonne relation avec l’équipe réside dans « l’honnêteté et l’écoute ».
« Je dis tout le temps aux gars que c’est une collaboration. Beaucoup de ces gars sont dans la ligue depuis longtemps et ils la connaissent. Ils connaissent les hauts et les bas, les rapports de scouting, les tendances. Donc, il faut écouter. Il faut poser des questions. Qu’est-ce que vous voyez ? Qu’est-ce que vous voulez ? Qu’est-ce qui est important ? Où pensez-vous que nous pouvons être meilleurs ? Et ensuite, il s’agit de trouver de petites zones de : ‘OK, voici comment nous devons faire’. Je pense donc qu’il est important d’écouter et d’être aussi honnête que possible, sans états d’âme », a-t-il ajouté.
S’il a appris de sa première expérience en tant qu’assistant de Brad Stevens pendant deux ans, il s’est également inspiré des méthodes d’Ime Udoka pour se construire sa propre identité en tant que coach principal.
« Ime avait beaucoup de sang-froid. Il avait beaucoup d’expérience, et il était très patient. Très. À certains moments, quand j’étais assistant, je me disais : ‘Bon sang !’ Nous avons traversé une période difficile au début de la saison dernière, il n’était pas loin de réussir. Il a montré sa capacité à être patient dans ces moments-là, à donner du pouvoir aux joueurs. Il avait un don fou pour se souvenir de tout ce qui se passait dans un match », s’est-il rappelé. « En travaillant avec Brad Stevens pendant deux ans, j’ai pu voir son côté méthodique, la préparation, une facette du métier qui fait que je ne pense pas que je serais aussi bon ou à l’aise dans ma position si je n’avais pas côtoyé les deux. Si j’avais eu Ime pendant un an mais pas Brad, je serais incomplet, et vice versa. Et donc, le fait de pouvoir bénéficier de ces deux côtés de la NBA, pour ainsi dire, m’a aidé à être plus à l’aise à ce poste» .
Un coach « intérimaire » bien dans ses baskets
Même si tout roule à Boston depuis bientôt deux mois, sa position reste malgré tout fragile, vis-à-vis de l’exigence de résultats comme de sa situation personnelle, de coach intérimaire. Mais ce n’est pas une situation qui le crispe ou ajoute une pression particulière sur ses épaules.
« Il n’y a pas vraiment de pression. Pour moi, c’est juste une responsabilité. J’ai une responsabilité envers Brad Stevens, envers les Celtics, la tradition, les joueurs, la franchise, les propriétaires, de faire tout ce qu’il faut pour donner à cette équipe la meilleure chance de gagner un autre titre. Et vous ne pouvez pas vous arrêter avant que cela n’arrive. Pour moi, c’est juste une responsabilité. Et quand je suis dans ces moments-là, la seule chose qui me reste à faire, c’est de me battre ».
Même chose pour ce qui est de son avenir, alors qu’il reste officiellement un coach « intérimaire » et que la possibilité que son conte de fées prenne soudainement fin après un an d’exercice existe.
« Honnêtement, je m’en fous. Que vous le soyez (nommément) ou pas, vous êtes toujours un intérimaire. Ça revient à la question de savoir quelle est la vérité. La vérité, c’est que ce n’est qu’un nom. Que j’aie un contrat de cinq ans ou d’un an, je peux être remercié à tout moment ».
Tirs | Rebonds | |||||||||||||
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Joueurs | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Bp | Int | Ct | Fte | Pts |
Jayson Tatum | 72 | 36.4 | 45.2 | 34.3 | 81.4 | 0.7 | 8.0 | 8.7 | 6.0 | 2.9 | 1.1 | 0.5 | 2.2 | 26.8 |
Jaylen Brown | 63 | 34.3 | 46.3 | 32.4 | 76.4 | 1.3 | 4.5 | 5.8 | 4.5 | 2.6 | 1.2 | 0.3 | 2.4 | 22.2 |
Kristaps Porzingis | 42 | 28.8 | 48.3 | 41.2 | 80.9 | 1.6 | 5.1 | 6.8 | 2.1 | 1.3 | 0.7 | 1.5 | 2.8 | 19.5 |
Derrick White | 76 | 33.9 | 44.2 | 38.4 | 83.9 | 0.9 | 3.6 | 4.5 | 4.8 | 1.7 | 0.9 | 1.1 | 1.8 | 16.4 |
Payton Pritchard | 80 | 28.4 | 47.2 | 40.7 | 84.5 | 1.3 | 2.6 | 3.8 | 3.5 | 1.0 | 0.9 | 0.2 | 1.5 | 14.3 |
Jrue Holiday | 62 | 30.6 | 44.3 | 35.3 | 90.9 | 1.2 | 3.0 | 4.3 | 3.9 | 1.2 | 1.1 | 0.4 | 1.6 | 11.1 |
Al Horford | 60 | 27.6 | 42.3 | 36.3 | 89.5 | 1.3 | 4.8 | 6.2 | 2.1 | 0.8 | 0.6 | 0.9 | 1.4 | 9.0 |
Sam Hauser | 71 | 21.7 | 45.1 | 41.6 | 100.0 | 0.6 | 2.5 | 3.2 | 0.9 | 0.3 | 0.6 | 0.2 | 1.2 | 8.5 |
Luke Kornet | 73 | 18.6 | 66.8 | 0.0 | 69.1 | 2.6 | 2.7 | 5.3 | 1.6 | 0.4 | 0.5 | 1.0 | 1.6 | 6.0 |
Neemias Queta | 62 | 13.9 | 65.0 | 0.0 | 75.4 | 1.4 | 2.4 | 3.8 | 0.7 | 0.6 | 0.3 | 0.7 | 1.7 | 5.0 |
Baylor Scheierman | 31 | 12.4 | 35.5 | 31.7 | 75.0 | 0.6 | 1.5 | 2.1 | 1.1 | 0.4 | 0.5 | 0.1 | 0.7 | 3.6 |
Torrey Craig | 17 | 11.8 | 35.6 | 29.0 | 62.5 | 1.1 | 1.7 | 2.8 | 0.7 | 0.5 | 0.4 | 0.6 | 1.1 | 2.7 |
Miles Norris | 3 | 11.6 | 22.2 | 28.6 | 50.0 | 0.7 | 2.3 | 3.0 | 0.0 | 0.0 | 0.7 | 0.3 | 0.0 | 2.3 |
Drew Peterson | 25 | 7.4 | 41.5 | 39.4 | 77.8 | 0.4 | 1.2 | 1.6 | 0.5 | 0.3 | 0.2 | 0.1 | 0.7 | 2.2 |
J.d. Davison | 16 | 5.8 | 35.3 | 22.2 | 71.4 | 0.1 | 0.7 | 0.8 | 0.8 | 0.8 | 0.3 | 0.1 | 0.1 | 2.1 |
Jaden Springer | 26 | 5.4 | 35.3 | 31.6 | 71.4 | 0.2 | 0.8 | 0.9 | 0.4 | 0.2 | 0.5 | 0.0 | 0.7 | 1.7 |
Jordan Walsh | 52 | 7.8 | 36.1 | 27.3 | 58.3 | 0.4 | 0.9 | 1.3 | 0.4 | 0.3 | 0.2 | 0.2 | 0.6 | 1.6 |
Xavier Tillman, Sr. | 33 | 7.0 | 24.5 | 15.6 | 75.0 | 0.3 | 1.0 | 1.3 | 0.2 | 0.4 | 0.3 | 0.2 | 0.5 | 1.0 |