Jalen McDaniels, l’histoire d’un éternel sous-estimé

Dans une équipe des Hornets qui tient déjà dans ses rangs des personnalités hautes en couleur, comme LaMelo Ball ou Kelly Oubre Jr, il est pourtant qualifié de « personne la plus drôle de l’équipe » par Terry Rozier. « Il est tout calme au premier abord, mais quand on le connait vraiment, il est très drôle. C’est difficile à expliquer, ce sont par exemple ses expressions faciales. Il est hilarant. »

Cette phrase de l’arrière des Hornets incarne en fait un thème récurrent, chez Jalen McDaniels. Celle d’un joueur qui a toujours réussi à changer l’image qu’on a de lui, à toutes les étapes de sa vie de basketteur.

Après tout, et c’est lui qui le confirme, il n’était pas un lycéen star, et n’était que le 52e choix de la Draft 2019, après une carrière discrète en NCAA, à San Diego State. Et pourtant, un peu plus de trois ans après son arrivée en Caroline du Nord, il est toujours là, et le meilleur est même à venir puisqu’il produit cette année le meilleur basket de sa jeune carrière (9 points, 4.8 rebonds et 2.2 passes en 26 minutes).

« C’est un sentiment agréable, car je ne suis pas supposé en être là. Quand on regarde les statistiques pour les joueurs choisis [en 52e position], la plupart sont hors de la ligue dès leur deuxième année. Mais c’est l’histoire de ma vie, d’être toujours sous-estimé » confiait ainsi l’ailier de 24 ans. « Au lycée, aucune fac’ ne faisait attention à moi, pas avant ma dernière année. J’ai toujours eu du chemin à faire pour en arriver où je voulais être. »

Un soutien familial sans faille pour garder la tête froide

Envoyé régulièrement en G-League au long de ses deux premières saisons, Jalen McDaniels s’est sans cesse rappelé le message de ses parents, en attendant que son heure sonne chez les « grands » : pas de récompense sans travail.

« Quand Jalen a commencé à jouer au basket, j’avais été très claire avec lui. Je lui avais dit que je le soutiendrais, mais qu’il aurait toujours à se donner à fond » se rappelait ainsi Angela Jackson, sa mère. « C’est simple : au travail, on ne te paie pas si tu ne travailles pas. Même chose [en NBA] » ajoutait son père, Will McDaniels. « [Je lui disais] qu’il n’était pas imaginable de se retrouver dans une situation souhaitée sans bosser. Car c’est la mentalité de tous ces gamins aujourd’hui. Ils voient les paillettes en surface, mais ne pensent pas à tout le travail et les sacrifices nécessaires. »

Puis son frère Jaden, qui brille aux Wolves, de deux ans son cadet, d’évoquer ce parcours inspirant.

« Je suis fier de lui, de son parcours. Second tour de Draft, puis passage par la G-League, avant de s’installer dans la rotation de son équipe. Ça m’a beaucoup inspiré. Quand je l’ai vu partir à la fac’ puis ensuite en NBA, je me suis dit : ‘Je veux atteindre le même point que lui.’ Don parcours était une grosse motivation pour moi. »

Et finalement, au milieu de tout cela, la plus heureuse est assurément la maman, fière de ses deux fils. « C’est chouette que Jalen, en tant que grand frère, soit devenu un modèle [pour Jaden]. C’est une relation très forte entre eux, et ça compte beaucoup pour moi car j’ai toujours souhaité qu’ils restent soudés, qu’importe ce que la vie leur réserve » concluait ainsi Angela Jackson.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.