Interview Jacques Monclar : « une fin de cycle en NBA »

Consultant pour « Canal NBA », le mag basket de Canal+, commentateur de la NBA et de la Pro A aux côtés de George Eddy ou David Cozette, ancien joueur champion d’Europe en 1988, puis champion de France en tant qu’entraineur, Jacques Monclar est l’une des grandes personnalités du basket français.

Pour le blog En Pleine Lucarne, Jonathan Demay (qui travaille aussi pour BasketUSA) est allé à la rencontre du technicien qui donne toutes ses impressions sur les playoffs NBA, son travail au sein de Canal NBA, son parcours et dresse un constat sans concession du basket en France.

Quels sentiments vous inspirent ces playoffs NBA assez surprenants ?

C’est un croisement de générations, une fin de cycle pour les Lakers, les Spurs, les Celtics. La NBA est en train de bouger avec l’émergence d’Oklahoma, de Memphis, de Chicago et l’établissement de Miami. C’est une fin de cycle. Concernant les surprises, c’est la grande différence entre les playoffs et la saison régulière dans leur dimension physique, athlétique.

Le départ de Phil Jackson marque cette fin de cycle…

Non, parce qu’il était annoncé avant. Phil Jackson a 64 ans, il gagné 11 titres en tant que coach, 2 en tant que joueur, il n’y a pas de relation de cause à effet.

Quel est votre sentiment concernant Phil Jackson ?

D’abord du respect pour son originalité dans le fonctionnement. Maintenant, coacher Michael Jordan, Kobe Bryant et Shaquille O’Neal, pour gagner des titres, ça aide, c’est vrai. Il avait aussi un comportement psychologique exceptionnel, une manière, une crédibilité avérée. Mais aucun coach n’invente jamais rien de toute façon; il a su tirer le meilleur de toute les équipes qu’il a eues et c’est un formidable coach. Le seul bémol que je mettrais, c’est parfois la sévérité qu’il a eu à l’égard du basket international et des européens.

Quelle équipe aimeriez-vous coacher dans la NBA actuelle ?

Moi, je suis fan des Knicks de New York, mais l’équipe que j’aurais aimé coacher ces dernières années c’est certainement Boston.

Les Knicks des années 90… ?

Quand j’étais coach, j’étais plus un coach d’attaque que de défense, même s’il m’est arrivé d’avoir d’excellents classements en défense, mais, bien sûr, New York c’est monumental.

Vous êtes consultant pour l’émission « Canal NBA » sur Canal+, comment préparez-vous cette émission ?

Je mange de la NBA tous les jours, par les sites internet, par le League Pass (espace numérique de la NBA pour regarder les matches). C’est ma manière de préparer. Vous savez, le basket cela fait partie de ma vie. George Eddy et moi, on va sur les sites des franchises, ESPN, NBA.com, Sporting News, on regarde les matches que l’on n’a pas sur nos antennes.

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