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George Eddy, l’adieu aux Bleus

Télévision – Comme un symbole, c’est sur un ultime France – Espagne que George Eddy va commenter son dernier match des Bleus.

En France, il y aura un avant et un après George Eddy, et les plus jeunes, biberonnées à BeIN Sports et aux highlights sur les réseaux sociaux, n’ont pas conscience de l’impact de notre confrère de Canal+ sur la place de la NBA en France, et plus généralement du basket. Dans n’importe quel sport, il faut une voix pour faire vibrer le public et l’accrocher. Pour faire entrer un sport dans les salons.

Il y a eu les Thierry Roland, Eugène Saccomano, Thierry Gilardi, Roger Couderc en football et en rugby. Il y a aujourd’hui Grégoire Margotton, Alexandre Pasteur et Julien Fébreau. George Eddy fait partie des plus grandes voix du sport, et ce soir, à 66 ans, le Franco-américain va commenter son dernier match de l’Equipe de France puisque BeIN Sports a récupéré les droits des rencontres des Bleus. À partir de demain, seul Canal+ Afrique profitera de ses commentaires sur la NBA.

« J’avais bien compris dès le début que mon job était de vendre le basket à un nouveau public pour les intéresser à des sports américains »

Et cette finale de l’EuroBasket aura la plus symbolique des affiches : France – Espagne. Il en a commenté beaucoup, et peut-être que c’est le plus beau des épilogues pour celui qui se définissait « 50% journaliste et 50% comédien » lorsqu’il devait commenter des rencontres dont il le connaissait le résultat.

Ce soir, c’est du direct, et même si ce n’est pas à proprement parler la fin de sa carrière, cette rencontre sonne quand même un peu comme le terme à 37 ans de métier au service du basket de Canal+ puisque tout a commencé en 1985 lorsqu’il jouait en France.

« J’étais encore joueur au Racing et j’étais l’un des tous premiers abonnés à Canal+ parce que j’ai vu qu’ils allaient faire du sport américain » nous avait-il raconté en 2015. « Quand j’ai regardé la documentation de la chaîne avec mon abonnement, je me suis dit : ‘Zut, ils vont passer du basket américain et je ne sais pas qui va pouvoir commenter ça. Moi, j’habite à Paris, je connais bien la NBA et je parle français correctement’. Sans trop y croire, j’ai donc envoyé mon CV à Charles Biétry. Mes potes au Racing me disaient que je n’étais pas assez connu et que je ne serais jamais pris. J’ai quand même envoyé mon CV et j’ai bien fait parce que deux semaines avant le premier match, il n’avait toujours pas trouvé de commentateur et j’ai eu ma chance comme ça. »

La fameuse « bonne étoile » qui le place sur la route de Charles Biétry, d’une chaîne naissante et d’un championnat de basket (NBA) qui entame son internationalisation. « J’avais bien compris dès le début que mon job était de vendre le basket à un nouveau public pour les intéresser à des sports américains. En étant enthousiaste et en mettant en valeur les belles actions, avec mes expressions et ma voix, ça participait à populariser ce sport. »

De l’humour, de l’inventivité, du professionnalisme

Des expressions restées à la postérité comme « Bababoum », « Gruyère time », « Blockorama » mais aussi « Il lui a fait perdre son short », « Mettez vos casques », « Stratosphérique »… Sans oublier les jeux de mots comme  « C’est une cacahuète à la Rasheed ! », « Pau Gasol roule au super » ou « Ce Penny-là vaut plein de sous ».

George Eddy, c’est une voix, un accent, mais aussi un grand professionnalisme. C’est aussi un amour sincère pour le basket FIBA qu’il a commenté avec Eric Besnard, David Cozette, Jacques Monclar ou encore Stéphane Genti et Bruno Poulain. On l’a connu avec la NBA, mais il connaît parfaitement le basket européen, qu’il s’agisse d’Euroleague, du championnat de France ou des grandes compétitions internationales. D’ailleurs, il nous avait expliqué pourquoi c’était si passionnant de commenter les Bleus.

« C’est souvent des matchs couperet. Ça accentue le côté émotionnel et puis je connais tous les joueurs et le staff depuis 20 à 30 ans donc je me sens totalement impliqué dans tout ce qu’ils font » confiait-il. « Peut-être que la charge émotionnelle et la tension nerveuses sont plus fortes sur un match couperet où il n’y a pas de lendemain si on est éliminé. Mais c’est là où il faut rester objectif et professionnel« .

« J’aimerais bien être considéré comme le grand frère de ces générations qui constituent l’équipe de France actuelle »

Ce soir, George Eddy poussera son dernier « babababa Messieurs dames » après un dunk de Rudy Gobert. Un joueur dont il a connu le papa, qu’il a vu débuter à Cholet, s’affirmer en NBA et devenir un cadre de l’Equipe de France. La France est en finale avec des NBAers. Une manière de boucler la boucle.

« Comme la NBA n’existait quasiment pas en France, un jeune basketteur avait du mal à savoir de quoi il s’agissait » se souvenait-il. « Ça a inspiré Tony, Nicolas, Boris et même ceux qui sont venus après comme Rudy Gobert ou Evan Fournier. C’est pour ça que je les considère comme mes fils spirituels. Je ne peux pas dire mes petits frères car je suis trop vieux mais j’aimerais bien être considéré comme le grand frère de ces générations qui constituent l’équipe de France actuelle. »

Le grand frère aussi de toute une génération de journalistes, plus ou moins jeunes aujourd’hui, qu’ils commentent des matches à la radio ou sur BeIN Sports comme Xavier Vaution, ou qu’ils écrivent sur Internet, et dans les journaux et magazines. Beaucoup ont fait ce métier grâce à George. « Mister George », comme on l’appelle.

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