Face à une équipe largement inférieure sur le papier, et malgré des phases de jeu cohérentes, les hommes de Vincent Collet signent un premier quart-temps discret.
La montée en puissance collective est progressive, mais les failles sont très rapidement identifiables : 0/7 à 3-points, mais aussi 4 pertes de balle (pour 4 passes décisives). Dans l’ensemble, la France manque de dureté à l’entame de ce match, surtout en défense, et pointe seulement à +5 au terme des dix premières minutes (25-20).
En ce qui concerne les rotations, on note que Theo Maledon et Elie Okobo sont les premiers à sortir du banc, à la place de Thomas Heurtel et Timothé Luwawu-Cabarrot, avant que Frank Ntilikina ne rentre à son tour pour une configuration à trois meneurs.
Le début du second quart-temps est davantage satisfaisant, avec une Equipe de France qui hausse le ton en défense et signe rapidement un premier break à +12 (37-25), sous l’impulsion des remplaçants, particulièrement Frank Ntilikina et Vincent Poirier. Mais les Français, après un temps-mort des Pays-Bas, ne capitalisent pas sur ce “momentum” dans la seconde moitié de ce deuxième acte, et retombent dans leurs travers du début du match.
À l’issue de cette première mi-temps durant laquelle ce sont finalement les remplaçants qui ont le plus joué, la France n’a que six longueurs d’avance (45-39).
Retour à la normale après la pause
Au retour des vestiaires, Vincent Collet offre un passage prolongé à ses titulaires, qui ont peu joué en première mi-temps et qui passent alors quasiment l’intégralité du troisième quart-temps sur le parquet. Et on voit la différence au score : sous l’impulsion d’un Evan Fournier qui monte en puissance, et d’une défense enfin stabilisée, les Bleus collent un 26-12 à leurs adversaires dans le troisième acte, le bouclant par un 18-0 !
Malgré la main chaude de Yannick Franke, les Pays-Bas prennent l’eau après la demi-heure de jeu (71-51).
Le dernier quart-temps est anecdotique tant l’écart creusé par les Français dans l’acte précédent est important. Un écart qui grimpe d’ailleurs à +25 dans le “garbage time”…
Dans les dernières minutes, Vincent Collet fait entrer en jeu Terry Tarpey et William Howard, de manière à ce que tout le monde puisse participer à la fête. Le banc se fait plaisir pour finir la rencontre, à l’image de ce “alley-oop” entre Elie Okobo à la mise en orbite et Isaiah Cordinier à la finition.
La France s’impose finalement de 24 points face à une modeste équipe des Pays-Bas (89-65), après avoir signé une très grosse seconde mi-temps à 44 points qui a fait oublier une première mi-temps plus poussive. Dans l’ensemble, les coéquipiers du capitaine Evan Fournier, meilleur marqueur de la rencontre avec 15 points, ont signé un match convaincant, même s’il y a encore du travail avant d’être au niveau pour débuter l’Euro.
Le mot de la fin pour Evan Fournier, qui était au micro de Bein Sports après la rencontre.
“C’est toujours particulier les premières rencontres, car on manque de rythme et d’automatismes. Mais on a un groupe qui se connait. On a vu des choses intéressantes, mais aussi beaucoup de déchets. Mais voilà, les premiers matches de préparation sont faits pour ça. Il faut qu’on continue de construire.”
Le prochain rendez-vous : vendredi 12 août, à Bologne face à l’Italie (20h30).
Les stats des Français : Evan Fournier (15 points, 2 passes), Rudy Gobert (12 points, 9 rebonds), Vincent Poirier (11 points, 8 rebonds), Théo Maledon (9 points, 2 passes), Elie Okobo (8 points, 2 rebonds, 4 passes).