Trois ans après sa dernière apparition sous la tunique tricolore, à l’occasion de la préparation à la Coupe du Monde 2019, Théo Maledon est bel et bien de retour avec les Bleus.
Hasard du destin, il va même honorer sa sixième sélection ce soir à Podgorica, dans la salle où il avait remporté l’Euro des moins de 16 ans en 2017, face au Monténégro en finale.
Champion d’Europe U16 et vice-champion du Monde U17, Maledon avait laissé la sélection nationale de côté ces deux derniers étés, dont celui des JO de Tokyo, pour se préparer au mieux pour ses deux premières saisons NBA. Au moment de renfiler le Bleu de chauffe, l’ancien de Villeurbanne se sent maintenant bien plus établi dans sa carrière.
« A l’époque je découvrais encore le monde professionnel », rappelle Maledon sur le site de la Fédération. « Gagner avec l’ASVEL, deux ans entre la NBA et G-League, tout ça m’a fait engranger beaucoup d’expérience. Physiquement, mentalement j’ai beaucoup changé. »
S’il a bien fini sa saison, avec 12 points et 4 passes décisives de moyenne sur les vingt derniers matchs de la saison régulière, Maledon a tout de même vécu une deuxième saison des plus frustrantes, entre temps de jeu en baisse et ses aller – retours incessants avec la G-League… Cette parenthèse internationale doit lui offrir une belle bouffée d’air frais.
« Ne pas se prendre pour quelqu’un d’autre »
« Je ne suis pas là pour montrer quelque chose à ma franchise. Simplement pour représenter mon pays », explique Maledon avant de préciser, « Vincent Collet m’a dit qu’il attendait juste que je me fonde dans le groupe, sachant qu’il y a un noyau bien en place. Donc prendre mes marques et apporter mes qualités, ce que je sais faire. Ne pas se prendre pour quelqu’un d’autre. »
Aux côtés de Elie Okobo mais aussi d’Andrew Albicy, Maledon va partager les responsabilités à la création. Leader naturel de par son statut de joueur NBA, le jeune meneur va cependant pouvoir faire profiter l’Equipe de France de ses progrès en attaque, avec plus d’agressivité et de prise de risques.
« Je trouve qu’il est devenu plus combo, il s’est ouvert, notamment dans la prise de responsabilités et d’initiatives, il est plus scoreur et plus costaud », ajoute Ruddy Nelhomme, l’assistant coach des Bleus. « Il faut qu’il se remette dans un contexte du jeu européen et ces fenêtres sont parfaites pour le faire. Les habitudes qu’il avait au Pôle France puis à l’ASVEL ont été bousculées en NBA puisqu’on lui a demandé d’autres choses. »
Encore invaincus après quatre matchs et premiers de leur groupe, les Bleus tenteront ce soir de garder leur dynamique, tout en intégrant de nouveaux joueurs en douceur. En vue de l’objectif final de l’été : l’EuroBasket !
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