Cette année, le poste de meneur n’est clairement pas le plus fourni de la Draft. La cuvée 2022 ne tient pas son Cade Cunningham, ce porteur de balle autour duquel le futur d’une franchise peut se construire. La plupart de gros talents évoluent sur d’autres postes, ce qui a tendance à faire chuter la cote des meneurs de cette cuvée.
Mais il ne faut pas s’y tromper : si le niveau de talent est peut-être le plus bas de tous les postes dans cette Draft 2022, certains clubs réussiront quand même à réaliser des jolis coups en sélectionnant des meneurs.
1 – Dyson Daniels (19 ans, 2m01, 90kg)
Stats 2021/22 : 11.3 points (44.9%, 25.5% à 3-pts), 6.2 rebonds, 4.4 passes, 1.9 interception
Avant tout un arrière avant de développer ses qualités de meneur cette saison, avec la Team Ignite en G-League, Dyson Daniels est un joueur qui demande réflexion quand on s’interroge sur son poste.
En NBA, selon le contexte de sa future équipe, il pourrait très bien évoluer en tant que meneur aux côtés d’un deuxième arrière, en tant qu’arrière aux côtés d’un meneur pur, voire même comme ailier dans un contexte plutôt « small ball ». L’avantage d’avoir un profil « all-around » dans la NBA moderne.
En tout cas, nous le voyons comme un porteur de balle depuis n’importe quel poste extérieur, pour l’intégrer parmi les meneurs de cette cuvée 2022. Il sera capable de faciliter le jeu pour son équipe avec sa bonne maitrise du « pick-and-roll », et semble largement apte, de l’autre côté du terrain, à défendre du poste 1 jusqu’au poste 4.
Son profil complet : Draft 2022 | Le profil de Dyson Daniels (G-League Ignite)
2 – Tyty Washington Jr. (20 ans, 1m91, 90kg)
Stats 2021/22 : 12.5 points (45.1%, 35% à 3-pts), 3.5 rebonds, 3.9 passes, 1.3 interception
Si on considère que Dyson Daniels est un arrière, alors Tyty Washington Jr. est le meilleur meneur pur de cette Draft 2022. Dans la lignée des Shai Gilgeous-Alexander, Immanuel Quickley ou Tyrese Maxey, il était globalement sous-utilisé à Kentucky dans le système de John Calipari, et devrait s’éclater dans le jeu très espacé de la NBA.
On l’imagine facilement comme un porteur de balle chez les pros, certainement en sortant du banc dans un premier temps, car il maitrise déjà très bien le « pick-and-roll ».
Son tir en sortie de dribble à mi-distance est particulièrement létal, et son potentiel en « catch-and-shoot » devrait être bonifié aux côtés des créateurs de grande qualité dont la NBA regorge.
Son profil : Draft 2022 | Le profil de Tyty Washington Jr. (Kentucky)
3 – Kennedy Chandler (19 ans, 1m83, 78kg)
Stats 2021/22 : 13.9 points (46.4%, 38.3% à 3-pts), 3.2 rebonds, 4.7 passes, 2.2 interceptions
Malgré des limitations physiques certaines, Kennedy Chandler devrait réussir à exister sur les parquets NBA grâce à sa vitesse. Athlète explosif, monté sur ressorts, il joue à un rythme élevé et maitrise les changement de vitesse et de direction : cela devrait faire sa force en transition.
Sur jeu placé, nous sommes confiants sur sa capacité à devenir un joueur utile, notamment grâce au développement attendu de son tir extérieur, intéressant durant sa saison « freshman » à Tennessee (38.3% sur 3.8 tentatives) et qui laisse entrevoir une marge de progression certaine, notamment en « pull-up ».
Malgré ces promesses affichées en attaque, c’est bien la défense qui sera le très gros point fort de Kennedy Chandler en début de carrière. Encore une fois, son physique « modeste » au milieu des mutants de la NBA sera handicapant, mais son moteur est impeccable. Avec 2.1 interceptions en moyenne par match la saison dernière, il a montré qu’il pouvait être très disruptif, notamment sur les lignes de passes.
Très vif sur ses appuis, l’ancien Volunteer saura, au minimum, tenir son rang face aux arrières des bancs adverses.
4 – Andrew Nembhard (22 ans, 1m96, 88kg)
Stats 2021/22 : 11.8 points (45.2%, 38.3% à 3-pts), 3.4 rebonds, 5.8 passes, 1.6 interception
Fort d’un cursus universitaire complet, composé de deux saisons à Florida et deux à Gonzaga, Andrew Nembhard est le plus expérimenté de tous les meneurs de cette Draft 2022.
Le Canadien rappelle Jalen Brunson ou encore Monte Morris, des solides porteurs de balle en NCAA qui ont parfaitement réussi la transition en tant que « role player » de luxe vers la NBA.
Joueur altruiste, vrai meneur pur (5.3 passes décisives de moyenne en quatre saisons), il peut être une force tranquille sur « pick-and-roll ». Son tir extérieur est également un élément fort de son jeu (38.3% sur 4.2 tentatives la saison dernière), et hausse son niveau plancher.
On l’imagine devenir très vite la doublure d’un meneur titulaire, dans une équipe du haut de tableau. Pourquoi pas en relais de Fred VanVleet à Toronto ? On sait en effet que les Raptors de ses terres natales ont des vues sur lui.
5 – Trevor Keels (18 ans, 1m93, 100kg)
Stats 2021/22 : 11.5 points (41.9%, 31.2% à 3-pts), 3.4 rebonds, 2.7 passes, 1.2 interception
À en croire le staff de Duke, Trevor Keels était très, très proche de retourner à la fac’ pour y jouer sa saison « sophomore ». Finalement, il a choisi de faire le grand saut vers la NBA après une seule année, dans la tradition des « one-and-done » du légendaire programme de Durham.
À tort ou à raison, seul l’avenir nous le dira, mais il demeure que Trevor Keels, à l’instant T, possède effectivement le potentiel d’un bon « role player » en NBA dès la saison prochaine. Car le natif du Maryland est solide dans de nombreux domaines, même s’il manque sans doute d’un point fort affirmé.
En NBA, dans un rôle de porteur de balle secondaire en sortie de banc, il sera utile. Si ses pourcentages de réussite aux tirs n’étaient pas fameux l’an dernier avec Duke (41.9%, dont 31.2% à 3-points), son tir reste néanmoins transposable en NBA, dans un jeu davantage espacé.