À seulement 21 ans, Makur Maker a déjà un parcours atypique. Natif de Nairobi au Kenya, détenteur de la double nationalité soudanaise, par ses parents, et australienne puisque sa famille s’est installée à Perth alors qu’il n’avait qu’un an, le cousin de Thon Maker a choisi une voie hors des sentiers battus pour viser la NBA.
Pour rappel, à sa sortie du lycée en 2020, Makur Maker, qui était classé 16e du Top 100 ESPN de la promotion 2020, s’était engagé auprès de l’université d’Howard et devenait ainsi la première recrue cinq étoiles à rejoindre un « HBCU » (Historically Black Colleges and Universities). Malheureusement, son expérience universitaire a tourné court, à cause d’une blessure à l’aine après seulement deux matchs.
Après un bref et infructueux passage en Summer League avec Denver à l’été 2021, le pivot de 2m11 avait alors choisi de se relancer chez lui, en Australie, et s’était engagé avec les Kings de Sidney pour la saison 2021/22, réputés pour leur formation des jeunes joueurs. En 16 matches en NBL, il y a tourné à 7.7 points (45% aux tirs) et 5.3 rebonds, s’imposant comme un élément important en sortie de banc pour le club, qui a remporté le titre NBL.
« J’ai choisi une voie différente, en allant dans une HBCU puis en retournant en Australie. Je pense que ce parcours me sera bénéfique à terme, car c’est le quotidien du sport professionnel. Il faut savoir s’adapter à n’importe quelle situation » juge-t-il, avec du recul, au sujet de son parcours.
La NBA, par la petite porte ?
Désormais, après deux saisons riches en rebondissements, Makur Maker se tourne à nouveau vers son plan originel, quand il s’est engagé à Howard il y a près de deux ans : la Draft NBA. Pour l’heure, sa cote n’est pas très élevée et son nom n’apparait dans aucune « Mock Draft », même au second tour.
Pas de quoi démotiver le jeune intérieur, qui en a vu d’autres depuis près de 24 mois.
À moins de deux semaines de la Draft 2022, il passe donc par la case « workouts » pour tenter de convaincre une franchise : il était présent pour un « workout » avec le Jazz ce jeudi. S’il ne sera probablement pas sélectionné le 23 juin, il peut prétendre à une invitation en Summer League, pour décrocher ensuite à un « two-way contract ».
« Je ne sais pas si je vais être sélectionné, je ne connais pas ma projection. Mais de nos jours, on ne sait pas vraiment, jusqu’au dernier moment » ajoute-t-il. « Je pense à l’exemple mon cousin, qui n’était même pas projeté dans le Top 10, et sa sélection a surpris tout le monde (10e choix de la Draft 2016). Je reste simplement concentré sur mon objectif, sur ces ‘workouts’, en essayant d’obtenir le plus de retours possibles.«