La saison 2021/22 de Malaki Branham est celle d’une ascension fulgurante. À son arrivée sur le campus d’Ohio State, à l’été 2021, le jeune arrière natif de Columbus dans l’Ohio n’était pas vraiment considéré comme un « one-and-done », ce joueur qui allait prendre la direction de la Draft après une seule saison en NCAA.
Recrue quatre étoiles à sa sortie du lycée St. Vincent – St. Mary, celui de LeBron James, il était classé 34e du Top 100 d’ESPN pour la promotion 2021. Une place honorable, mais qui reflétait finalement son statut : celui d’un joueur talentueux, mais encore un peu tendre pour rivaliser avec les meilleurs joueurs de sa promotion.
Un constat confirmé par Jake Diebler, assistant dans le staff de Chris Holtmann, le coach des Buckeyes. « Un de ses objectifs était en premier lieu de remporter le trophée du ‘freshman’ de l’année dans la conférence Big Ten, puis ensuite d’être un joueur NBA » se souvient-il. « Tôt dans la saison, on ne parlait pas vraiment de la possibilité de devenir un joueur NBA après une seule année. Même quand nous le recrutions au lycée, on avait le sentiment que son développement prendrait au minimum deux ans. »
Un déclic au passage à la nouvelle année
Pour Malaki Branham, les deux premiers mois de la saison 2021/22, en novembre et décembre, n’ont pas été très fructueux et ont demandé un temps d’adaptation. À une nouvelle équipe, un nouvel environnement et surtout une nouvelle adversité. Dominant au niveau lycéen, l’arrière a mis un peu de temps à se faire au jeu universitaire, en particulier sur le plan physique. Comme la plupart des « freshmen » finalement, en particulier sur les postes extérieurs.
Puis le passage à la nouvelle année a tout changé. À partir du mois de janvier, qui rimait notamment avec le début du calendrier des matches de conférence, le jeune joueur de 18 ans a trouvé le déclic.
Et sa montée en puissance a alors commencé. On pense en particulier à son carton à 35 points, dès le 3 janvier, lors de la victoire à l’extérieur d’Ohio State à Nebraska. Ou encore, le 25 février, à sa sortie à 31 points à 10/14 aux tirs, lors d’une victoire sur le parquet de la solide équipe d’Illinois.
« Son développement s’est accéléré à partir de janvier, et son départ [après une seule saison] est devenu une réelle possibilité » ajoute Jake Diebler. « Il était en difficulté au début de la saison, mais à partir de janvier, quand les matches de conférence Big Ten ont commencé, il est devenu évident qu’il effleurait seulement la surface de son potentiel. Le rythme et la dimension physique des matches universitaires ont demandé un temps d’adaptation. Mais durant la deuxième partie de la saison, il a montré qu’il avait pris de l’assurance. »
L’entrée dans une nouvelle dimension en… trois mois
Finalement, malgré quelques secousses à l’entame, Malaki Branham a signé une très bonne saison « freshman », conclue avec des moyennes de 13.7 points (49.8% aux tirs, 41.6% à 3-pts), 3.6 rebonds et 2 passes. Comme ses pourcentages de réussite aux tirs le laissent deviner, le jeune arrière, à 18 ans, a brillé par la justesse de ses choix offensifs.
« Puisqu’il est très doué pour créer son tir et attaquer, il n’a pas eu droit au crédit qu’il méritait sur son tir extérieur » juge d’ailleurs Jake Diebler. « Son toucher est naturellement développé, il a un don pour marquer. Il est grand et a de l’envergure, donc il peut tirer au-dessus d’un défenseur. Ses bons pourcentages de cette saison sont légitimes et représentatifs de ses choix. »
En l’espace de trois mois, de janvier à mars, il s’est finalement imposé comme un des attaquants les mieux préparés à la NBA, et surtout comme un des joueurs dont le plafond est le plus élevé dans cette Draft 2022.
À tel point qu’on parle maintenant de lui, à moins de deux semaines de la Draft, comme un potentiel « lottery pick ». Les Knicks et les Cavaliers de son Ohio natal, qui détiennent respectivement le 11e et 14e choix, l’ont d’ailleurs récemment convié pour un « workout ».
Pour compléter : le profil de Malaki Branham (Ohio State).