Profil
Poste : Ailier-fort
Taille : 2m13
Poids : 88kg
Équipe : Gonzaga Bulldogs (conférence WCC)
Stats 2021/22 : 14.1 points (60.7%, 39% à trois-points), 9.9 rebonds, 1.9 passes, 3.7 contres
Présentation
Véritable superstar lycéenne dans son Minnesota natal, où il a remporté quatre fois le championnat de l’Etat et a été nommé Minnesota Mr. Basketball à l’issue de saison « senior », Chet Holmgren est dans les petits papiers des franchises NBA depuis plusieurs années.
Le grand public l’a surtout découvert à l’été 2021, au cours du Mondial U19 remporté par les Etats-Unis, à l’issue duquel il a été élu MVP du tournoi, et sélectionné dans le cinq majeur à l’issue de la compétition. En finale face à la France, il avait livré un duel très attendu face au Français, Victor Wembanyama.
Ancien coéquipier de Jalen Suggs au lycée, il a imité l’actuel meneur du Magic, et s’est engagé pour Gonzaga au printemps dernier. Chez les Bulldogs, finalistes de la « March Madness » en 2021, il a démontré l’immensité de son potentiel en défense (élu meilleur défenseur de la conférence WCC), et a formé avec le vétéran Drew Timme un duo létal en attaque. Pour finir, il a été élu « Newcomer of The Year » de la conférence, soit meilleur « freshman ».
POINTS FORTS
– Un potentiel illimité en défense
Dans cette cuvée 2022 dépourvue, a priori, d’un joueur au potentiel illimité en attaque, Chet Holmgren fait figure d’OVNI avec son immense potentiel défensif. La saison passée, il a fait régner sa loi dans la peinture, avec 3.7 contres en moyenne par match (4e meilleure moyenne du pays). Très grand (2m13) et très long (2m29 d’envergure), il est déjà un excellent protecteur de cercle, et peut immédiatement hausser le niveau défensif de l’équipe qui va le sélectionner.
Sur « pick-and-roll », il est le cauchemar d’un attaquant, car il peut évidemment contester le tir verticalement avec sa taille, mais aussi latéralement, avec des hanches qui tournent vite malgré un centre de gravité très haut, et des appuis rapides. Bien sûr, face aux arrières supersoniques en NBA, il sera régulièrement pris de vitesse. Mais son agilité et sa vitesse lui permettront de très vite se reprendre pour contrer le tir, ou au moins le contester et changer sa trajectoire. En second rideau, il sera, dès le premier jour, une assurance tous risques.
Dans l’ensemble, les fondamentaux de Chet Holmgren sont très rassurants et justifient logiquement son statut de potentiel premier choix de la Draft : il n’est peut-être pas le meilleur attaquant disponible en #1, mais il est clairement le meilleur défenseur.
Chet Holmgren fait clairement partie de cette caste d’intérieurs capables de dissuader les joueurs adverses de s’aventurer dans la raquette, et donc de changer la physionomie d’un match. Il a ainsi le potentiel d’être un jour le meilleur protecteur de cercle de la ligue, même en manquant un peu de puissance physique.
– Un tir extérieur fiable
Avec 39% de réussite derrière l’arc, sur 3.3 tirs par match en moyenne, Chet Holmgren a montré au cours de la saison passée qu’il pouvait sanctionner au large. Son tir extérieur n’est pas aussi fluide, naturel et efficace que celui de Jabari Smith Jr. par exemple (42% sur 5.5 tirs/match), mais c’est largement suffisant pour faire de lui un joueur qui sera une menace au large dès ses débuts. Particulièrement sur « pick-and-pop », dans une NBA qui défend beaucoup en « drop ».
POINTS FAIBLES
– Le physique
Très grand mais très frêle, Chet Holmgren va se faire bousculer en défense au début de sa carrière, surtout au poste bas. Il parait difficile de l’imaginer au poste de pivot au début de sa carrière, du moins en défense. Il sera probablement associé à un poste 5 plus étoffé que lui physiquement, pour lui éviter de se retrouver face à un Joel Embiid au poste bas par exemple.
En attaque, ses limitations physiques peuvent aussi engendrer des difficultés à se créer de l’espace, même si sa taille lui permettra de tirer au-dessus des défenseurs plus petits que lui. Son dribble est décent, mais il n’a pas la puissance du haut du corps et les qualités physiques nécessaires pour se créer l’espace face à son adversaire.
La bonne nouvelle, c’est que le joueur s’astreint, depuis la fin de la saison NCAA, à un programme physique et nutritionnel pour s’étoffer, et gagner en puissance. « L’objectif n’est pas nécessairement de prendre du poids, mais plutôt de gagner en force. Ainsi, j’atteindrai naturellement le bon poids. » expliquait-il mardi dernier, lors de la soirée de la « lottery ».
Comparaison
Kristaps Porzingis, pour le profil d’intérieur adroit de loin, très grand et très fin ; Rudy Gobert, pour le potentiel de protecteur de cercle élite.
Pronostic
En 1e ou 2e position. Il sera choisi par Oklahoma City, si Orlando fait l’impasse sur lui.