Après deux saisons en NCAA, Ryan Rollins va tenter sa chance en NBA. Le joueur de Toledo, petite fac’ publique située dans l’Ohio, a annoncé aujourd’hui, à l’occasion d’un entretien avec Shams Charania de The Athletic, son inscription à la Draft 2022.
Arrière de 1m93, scoreur naturel et doté d’un excellent tir extérieur, il a livré deux très bonnes saisons universitaires, affichant une belle progression entre sa saison « freshman » et « sophomore » : il est passé de 13.7 points (43.1% aux tirs), 5.2 rebonds et 2.5 passes à 18.9 points (46.8%), 6 rebonds et 3.6 passes.
Une deuxième saison particulièrement réussie qui lui a notamment valu une sélection dans la « All-MAC First Team », le cinq majeur qui récompense les meilleurs joueurs de la conférence MAC, dans laquelle sa fac’ de Toledo évolue. Fin mars, il a même été sélectionné dans l’équipe type qui récompense les meilleurs joueurs des « Mid-Major » dans tout le pays, avant d’être nommé parmi les finalistes pour le trophée de meilleur joueur de la saison.
Malgré cette productivité statistique conséquente, qui fait de lui un des attaquants les plus complets du pays, Ryan Rollins n’a pas été autant médiatisé que certains autres joueurs majeurs en NCAA cette saison. Car son université ne fait pas partie du « Power Six », aussi appelé « High-Major », c’est-à-dire les six conférences majeures de la première division NCAA : ACC, SEC, Big Ten, Big East, Big 12, et PAC-12. Toledo appartient à la conférence MAC (Mid-American Conference), qui est une « Mid-Major », une conférence moins importante sur le plan médiatique que les six conférences principales, évoquées ci-dessus.
Mais pour l’arrière, cela n’est en rien un obstacle vers son rêve de rejoindre la NBA. Comme il l’explique, d’autres avant lui sont parvenus à faire carrière dans la Grande Ligue sans passer par une conférence du « Power Six ». Le natif du comté de Macomb, dans le Michigan, évoque notamment les exemples de CJ McCollum et Ja Morant, sélectionnés en 10e position en 2013 pour le premier et 2e position en 2019 pour le second, après des carrières universitaires réussies dans les facs’ modestes de Lehigh et Murray State.
« Je m’inspire beaucoup d’eux. Ils viennent d’un environnement similaire au mien, en ce qui concerne la carrière universitaire. […] Quand on joue dans une Mid-Major, on a rarement les projecteurs sur nous. Je veux être le prochain joueur à montrer qu’on peut quand même réussir en NBA. »
Le mois dernier, à l’aube du tournoi NCAA, The Athletic le plaçait en 29e position de son classement des meilleurs joueurs attendus à la Draft cette année. Avec les qualités de son tir extérieur sur « catch-and-shoot », et son profil de créateur de tirs en sortie de dribble, Ryan Rollins représente en effet un choix intéressant pour une équipe à la recherche d’un jeune scoreur dans la seconde moitié du premier tour.