Le Thunder muselle Zach Randolph

Après le couac du premier match, OKC trouve un plan anti-Randolph (15 points, 2/13 aux tirs) et retrouve un scoring équilibré pour s’imposer dans sa salle (111-102).

Memphis conserve tout de même l’avantage du terrain, et les coéquipiers de Kevin Durant devront donc gagner dans le Tennessee pour renverser le cours de la série.

OKC veut rebondir

La marée bleue (fritée de jaune derrière les anneaux) est montée. OKC a perdu le premier match à la maison et ne veut pas perdre le second. La foule pousse d’entrée son Thunder. Et les premières minutes sont intenses. Les corps volent de droite et de gauche. C’est du bowling. La foule veut s’asseoir, et après trois minutes de flottement, c’est Thabo qui libère la salle d’un 3-points.

Le Thunder présente un bilan de 21 victoires pour 6 défaites au lendemain d’une défaite. C’est plutôt bon signe. Et il y a clairement du mieux dans le début de match du Thunder. D’abord, KD rassure avec deux 3-points en quelques secondes (13-8). Puis Westbrook conclut un mouvement collectif sur la pénétration de Harden qui sert Russell sur un plateau. OKC est sur un 11-2 (18-10).

Et les locaux ne déçoivent pas. Ils terminent la période sur un 10-3 dont un shoot impossible de la papatte gauche de James Harden (28-17).

Memphis un peu usé

Mais les Grizzlies sont en pleine confiance et ne veulent pas lâcher. Tony Allen, l’ancien pensionnaire d’Oklahoma State en college, assène un dunk ligne de fond. Puis c’est au tour de Darrell Arthur (7 points) de placer un énorme marteau sur toute la raquette du Thunder. Ce dernier ramène même les siens tout près (33-36) à 6 minutes de la pause.

Mais le trident Durant (13), Westbrook (11), Harden (10) fournit la bagatelle de 34 des 54 points de son équipe. Le Thunder est en contrôle du match (54-44) à la mi-temps. Les Grizzlies sont moins adroits (40 % avec 17/41) mais surtout n’arrivent plus à contenir le jeu offensif d’OKC qui lui retrouve de l’allure (57 % avec un excellent 21/37).

Westbrook répond en action

Sur cette seconde mi-temps, on retrouve complètement l’équipe du Thunder comme on l’avait quittée en fin de saison régulière ou à la fin de sa série contre Denver. Une équipe qui joue au basket. Les shoots viennent naturellement ; et les instinctifs que sont Durant et Westbrook trouvent la faille.

Le meneur, que beaucoup d’experts ont ouvertement critiqué, remet son jeu à l’endroit. Il cumule 22 points et 6 passes avec un pourcentage nettement plus digne de ses capacités (9/20). Ses 4 balles perdues viennent relativiser la situation.

L’écart tourne autour des 10 points et Memphis pointe à 8 unités avant le dernier quart (76-68). Cela aurait pu être pire sans la montée en sauce d’OJ Mayo (16 points).

Harden, le facteur X

Mais le Thunder attaque pied au plancher. Un 10-3 en 2 minutes et Lionel Hollins doit stopper l’hémorragie (86-71). Rien n’y fait. Harden continue son festival (21 points) et les titulaires de Scott Brooks ont droit à un séjour prolongé sur le banc.

Le score monte à 91-73, soit un écart de 18 points. Certains commencent à bailler. On s’attarde sur le veinard qui vient d’empocher 20,000 dollars par la grâce d’un shoot réussi mi-terrain. Le match perd un peu de son intérêt.

Sauf pour signaler la performance de choix du banc du Thunder. Comme souvent dans les séries, le raté d’un match revient sous la forme d’une embellie incroyable dans un autre. La seconde unité du Thunder, avec un Maynor des grands soirs (15 points en autant de minutes), apporte la bagatelle de 48 points. C’est énorme !

Memphis ne peut gagner dans ces conditions. Le match se termine sur le score de 111-102. Le Thunder se relance.

Hollins avait raison de le craindre : OKC s’est habitué rapidement au jeu physique. Randolph est tenu à 15 points et 8 rebonds (2/13 aux tirs). Le match sucré-vanille de Mike « Cannelé » Conley avec 24 points (à 10/14 SVP) plus 8 passes ne peut rivaliser avec le « triple decker » de 20 points ou plus du trio Harden – Durant – Westbrook.

De notre envoyé spécial, Emmanuel Laurin, à OKC.