Souvent sanctionné par des fautes techniques, le Heat n’a pas peur de ses émotions

Il n’y a que deux équipes qui prennent plus de fautes techniques par match que le Heat cette saison : le Jazz et les Suns. Ce n’est clairement pas étonnant quand on voit l’effectif de Miami, rempli de fortes têtes.

Même Erik Spoelstra, qui a pris cinq fautes techniques cette saison, n’hésite jamais à se faire entendre et à exprimer ses émotions devant les arbitres.

« C’est un chenil », compare ainsi Bam Adebayo, pour le Sun Sentinel, quand les joueurs du Heat montent en pression. « On veut tellement gagner que parfois, on laisse nos émotions prendre le dessus. Mais ce n’est pas une mauvaise chose. On voit le coach aussi, parfois, qui se met à bouillir et parvient ensuite à se ressaisir. Quand on a laissé sortir nos émotions, c’est là qu’on est soudé. » 

Les fautes techniques sont partagées à Miami et aucun joueur n’est sous la menace d’une suspension : Kyle Lowry et Dewayne Dedmon en ont pris huit, Jimmy Butler six, Tyler Herro et Gabe Vincent trois.

Cette nervosité ne semble pas déranger le coach des finalistes 2020, même si ce dernier tente tout de même de se calmer.

« J’aime que les joueurs aient cette passion, qu’ils soient vivants », affirme Erik Spoelstra. « Et ça fait ressortir des émotions différentes. On a un groupe très compétitif et après ma dernière technique (le 21 janvier à Atlanta), je m’étais fait la promesse d’aller au All-Star Game sans en reprendre une. Maintenant, je vais voir si je peux me fixer un nouvel objectif. »

« Une faute technique de temps en temps, ça ne me dérange pas. Que ce soit dans le bon ou dans le mauvais sens, ce sont des émotions que j’aime »

PJ Tucker, de son côté, n’a été sanctionné par les arbitres qu’à deux reprises. L’ancien de 36 ans est-il plus sage que ses coéquipiers ? Pas forcément non, mais plus économe oui.

« Je suis content de moi. Je me suis amélioré dans ce domaine », se félicite le champion 2021. « J’en avais marre de donner de l’argent à la NBA pour des mauvais coups de sifflet. Je ne le fais plus désormais. On essaie toujours de se contrôler, mais il y a des choses qu’on ne peut pas contrôler. On en parle. J’aime notre cœur, le fait qu’on se batte chaque soir et une faute technique de temps en temps, ça ne me dérange pas. Que ce soit dans le bon ou dans le mauvais sens, ce sont des émotions que j’aime. Parfois, ça se transforme en fautes techniques, parfois ça change le match. »

Les moments où ça déborde à Miami, ce furent par exemple les deux rencontres contre Portland : dans l’Oregon, Kyle Lowry a été expulsé, puis à domicile, Jimmy Butler a rejoint les vestiaires avant ses coéquipiers. Est-ce inquiétant à deux mois des playoffs ?

« Une fois de temps en temps, ça va un peu trop loin », constate Bam Adebayo. « J’ai aussi eu des techniques car j’allais exploser. Puis, on se reprend, on se remet dans le match. J’ai fait ce que j’avais à faire et c’est le moment de revenir dans le jeu. On a tous des petites crises avec nos émotions. On reste des humains. On ne peut pas toujours être au meilleur de notre forme, donc c’est naturel. »