Zach Randolph achève les Spurs de Tony Parker

Tête de série numéro 1 de la conférence Ouest, San Antonio est déjà en vacances !

Archi-dominés sous les panneaux et victimes d’un immense Zach Randolph (31 pts, 11 rbds), les coéquipiers de Tony Parker s’inclinent 99-91 dans ce Game 6. Ils étaient pourtant encore en tête à 5 minutes de la sirène. Mais comme Dallas en 2007 face aux Warriors, les Spurs subissent l’affront d’être éliminé au premier tour en étant numéro 1 de la conférence.

Bravo à Memphis pour cet exploit. C’est la première fois qu’ils passent le premier tour. Ils affronteront le Thunder en demi-finale de conférence.

Michael Jordan l’a dit. Kobe Bryant aussi. D »autres aussi sans doute. La saison régulière, ça ne sert à rien.

Certes, ça donne l’avantage du terrain. Mais en playoffs, les compteurs sont remis à zéro et c’est une nouvelle compétition qui débute. Premier de la NBA de la première à l’avant-dernière journée, San Antonio l’a appris à ses dépens. Les coéquipiers de Tony Parker étaient dos au mur, et ils n’ont pas réussi l’exploit d’inverser le cours de la série.

« On a bien joué pendant toute la saison, confirme TP. Mais ça ne sert à rien si tu joues mal en playoffs. »

Cinq minutes pour inscrire un panier

Le premier quart-temps sera symptomatique de cette série. TP inscrit les premiers points du match sur des lancers, mais les Spurs mettront cinq minutes à marquer leur premier panier. Les pertes de balles et les shoots manqués sont déjà là. Memphis mène 10-2, 16-4 puis 20-10. Les « Let’s Go Grizzlies » résonnent comme les « Let’s Go Celtics » du Garden. Vraiment, on a peur que les Spurs prennent une valise.

Le deuxième quart-temps leur permet de se rassurer. Ils ne perdent plus de ballons, et c’est le tandem Parker-Neal qui fait la différence. En face, Mike Conley est handicapé par les fautes mais le rookie Greivis Vasquez est le facteur X : 11 pts à 4/7 aux tirs. Décidément, Memphis a de la ressource ! Toutefois, les Spurs sont revenus dans le match. Ils ne sont plus menés que de 3 points à la pause (46-43). Le trio Duncan-Jefferson-Ginobili est aux abonnés absents.

Au retour des vestiaires, Tony Parker prend le match en mains, et Manu Ginobili se réveille. L’écart se stabilise mais les Spurs ne parviennent pas à égaliser. Pire, ils retombent dans leurs travers du début du match. Mais sur un exploit de Manu Ginobili, panier au buzzer de la fin du quart-temps du milieu de terrain, ils restent dans les roues des Grizzlies (70-66). Les Spurs restaient sur un 0/7 à 3-points avant ce tir !

Il leur reste 12 minutes pour sauver leur peau. On pense qu’ils vont y parvenir lorsqu’ils passent en tête (80-79) à 5 minutes de la fin sur un panier à 4-5 mètres de McDyess. On se dit qu’ils ont fait le plus dur et que les Grizzlies ont pris un gros coup au moral.

Zach Randolph : 10 points de suite en 4 minutes

Sauf que c’est l’inverse qui se produit ! Lionel Hollins prend un temps-mort. Il fait l’effet d’un électro-choc sur Zach Randolph. Z-Bo prend feu (14 pts dans le money time !). C’est beau à avoir. 10 points de suite, inscrits dans toutes les positions et à chaque fois sur la tête d’Antonio McDyess. En hook shot, en fadeaway, à 4 mètres… C’est magnifique, et McDyess est impuissant. Duncan prend le relais : même punition.

Les Spurs encaissent un 10-2. Memphis a pris le large (91-82). + 9 à 1 minute de la fin. C’en est terminé des espoirs des Spurs. Memphis s’impose finalement 99-91. San Antonio est éliminé.
Zach Randolph est félicité par tout le monde, adversaires compris.

« Ils étaient simplement plus forts que nous ».

C’est Gregg Popovich qui le dit. Il n’y a rien d’autre à ajouter. Les Grizzlies ont appuyé là où ça fait mal. Dans la raquette. 62 points contre 38, 43 rebonds à 32. Un différentiel que les extérieurs, et surtout pas Richard Jefferson (0 point !), ne sont pas parvenus à combler.

La fin d’une époque ?

Il est évidemment trop tôt pour parler de fin d’une époque pour les Spurs. Mais c’est évident qu’on est tristes de voir Tim Duncan comme ça, impuissant face à Marc Gasol et Zach Randolph. Mais il n’a rien à se reprocher. Il s’est battu avec ses armes actuelles : le métier et la technique. Sa jeunesse perdue, il sait qu’il ne la retrouvera jamais. San Antonio non plus.

https://www.youtube.com/watch?v=0y1lFvO1y8U

[box boxscore_290411_mem-sas]