Kobe Bryant en fait-il trop avec les blessures ?

Ceux qui réalisent des exploits ont tendance à vouloir les magnifier. Dans ses « Commentaires sur la Guerre des Gaules », Jules César se plaisait ainsi à décrire la vaillance de ses adversaires gaulois pour sublimer sa victoire.

Kobe Bryant n’en est pas encore à parler de lui à la troisième personne mais l’arrière des Lakers aime montrer qu’il est dur au mal.

Les blessures sont certainement réelles. Mais cette dureté affichée dans les déclarations, les attitudes et certains choix interroge. Kobe Bryant en fait-il trop ?

En janvier dernier, l’arrière des Lakers brisait la règle qui voulait qu’il ne parle jamais de ses blessures aux journalistes.

« Je n’ai quasiment plus de cartilage sous ma rotule droite, donc les os se frottent, » déclarait-il au New-York Post.

Quelques jours après l’annonce de l’état de santé de Brandon Roy, la nouvelle avait de quoi inquiéter les fans californiens. Quelques mois plus tard, il semble tout de même que le diagnostic ait été amplifié. Non, les genoux de Kobe Bryant ne sont pas dans le même état que ceux de Brandon Roy.

Alors, certes, l’arrière des Lakers joue souvent blessé, des blessures qui ont d’ailleurs tendance à se multiplier, mais ce qui est à remarquer, c’est que sa communication a changé ces derniers mois. Comme en février dernier.

« Je suis dur comme la pierre. Voilà mes médicaments, » confiait-il.

Aujourd’hui, il refuse une IRM pour connaitre l’état de son genou. Quel intérêt, hormis celui de conforter son image de dur ? Car il s’agit ici d’un gros risque.

Pourquoi jouer les héros ?

L’an dernier, à la même époque, Kobe Bryant était bel et bien miné par des blessures dont on ne savait rien. Une ponction de liquide dans son genou avait sauvé sa saison, et celle de sa franchise. Actuellement, on sait quasiment tout de ses problèmes, mais rien du niveau réel de son équipe. Car les Lakers sont, à l’image de leur franchise player, incroyablement inconstants.

Avec déjà cinq bagues aux doigts, Kobe Bryant n’a pourtant pas besoin de créer de l’extraordinaire pour exister. Il lui faut désormais retrouver l’attitude qu’il avait jusqu’à présent au sujet des blessures. Il lui faut simplement faire avec.