« Il n’y a pas que Charlotte, mais c’est à travers toute la ligue. On l’a vu aussi à Indiana avec l’absence de Rick Carlisle. C’est réel. Il faut s’y préparer, faire les ajustements nécessaires, et avoir la mentalité où chaque joueur doit être prêt à remplacer un autre. Il y a carrément des équipes qui n’ont plus assez de joueurs ».
Le constat dressé par Jason Kidd au retour du « road trip » des Mavs en fin de semaine dernière résume le sentiment général. Chaque jour, la NBA se réveille désormais avec son lot de mises en quarantaine. Charlotte a été la première équipe à être considérablement touchée par le protocole sanitaire, et le scénario se répète de plus en plus, à Chicago, à Brooklyn et maintenant à Milwaukee.
Ce mardi matin, 51 joueurs étaient concernés par le protocole sanitaire. 41 d’entre eux ont déjà manqué des matchs pour cette raison. Et ce qui devait arriver, arriva : alors que la ligue affichait pourtant un taux de 97% de joueurs vaccinés, les premiers reports de matchs ont été prononcés.
Un scénario prévisible ?
Même si la pression s’accentue au fil des jours, les dirigeants de franchises font le dos rond en tablant sur un pic après Noël et le jour de l’an, avec d’un côté la propagation du variant Omicron, plus résistant aux différents vaccins, et des réunions de famille dues aux fêtes de fin d’année qui contribuent à la propagation du virus.
« C’était attendu », a précisé un GM d’une franchise de la Conférence Est sur le sujet. « On nous a dit, il y a des semaines, qu’à cause des vacances, il y aurait une augmentation. Pas seulement en NBA mais en général. Donc ce n’est pas sorti de nulle part ».
Pour l’un de ses homologues, ces chiffres « attendus » n’en restent pas moins « inquiétants ». Pour l’heure, après avoir décrété le retour des tests quotidiens sur la période du 28 au 30 novembre, même pour les personnes vaccinées, la NBA essaie de limiter la casse en insistant sur la nécessité d’une dose de rappel pour la majorité des acteurs, joueurs comme membres de staff.
Si les personnes éligibles à une troisième dose n’ont pas reçu leur dose de rappel d’ici le 17 décembre, des protocoles plus stricts leurs seront imposés, notamment pour les tests les jours de match.
Aucune décision prise sans l’accord du syndicat des joueurs
Porte-parole de la ligue, Mike Bass a lui aussi été contraint de jouer la montre, évoquant un scénario prévisible.
« Comme le reste du pays, et comme l’avaient prévu nos spécialistes des maladies infectieuses, nous avons constaté une augmentation des cas autour de la ligue. Comme nous l’avons fait depuis le début de la pandémie en mars 2020, nous continuerons à suivre la science et les données et, en partenariat étroit avec le syndicat des joueurs, nous mettrons à jour nos protocoles si nos experts médicaux le jugent approprié ».
La nécessité de l’aval du syndicat des joueurs est un autre élément qui empêche la NBA de prendre des mesures plus drastiques au niveau des tests pour les joueurs vaccinés, alors qu’un accord a été trouvé en début de saison pour alléger ces contraintes, avec la vaccination comme contrepartie.
Reste désormais à tenir pendant encore trois bonnes semaines avant de faire un nouveau point, en espérant le report d’un minimum de matchs pour ne pas bouleverser le calendrier en place.