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Dan Dickau décrit la gestion brutale de Neil Olshey à Portland

NBA – Ancien meneur de jeu, puis assistant coach des Blazers, Dan Dickau confirme que Neil Olshey (dès sa prise de fonctions en 2012) gère sa barque avec des méthodes brutales.

Enfant du pays, fan des Blazers depuis son plus jeune âge, Dan Dickau ne rêvait que d’une chose dans sa carrière de basketteur pro. Il voulait jouer pour son équipe de cœur.

Passé par Gonzaga, le natif de Portland réalisera son rêve à trois reprises, deux fois en tant que joueur (2004 puis 2006-07) et même en tant qu’assistant coach durant une année (2011-12). C’est à la fin de cette saison dans le staff que Dan Dickau a rencontré Neil Olshey…

Un caractériel sans garde fou

« Je vais être très honnête. Je ne suis pas surpris du tout, d’aucune manière, par ce qui vient de sortir sur la gestion interne des Blazers », affirme-t-il d’emblée dans son podcast« J’ai lu un paquet d’articles, des médias nationaux comme locaux, et ça m’a fait sourire d’après ce que j’en sais personnellement, par rapport à ce qui s’est passé pendant ma courte pige au sein de la franchise des Blazers. Je ne dis pas ça pour ajouter mon grain de sel ou faire de la provocation mais simplement pour donner ma version des choses et éclairer ce sujet parce que j’y ai été confronté et j’ai été aux prémices de tout ça. Ce qui m’est arrivé il y a neuf ans, et comment j’ai été traité, est clairement un présage de ce que beaucoup d’autres personnes ont vécu par la suite. »

Alors que, selon Yahoo! Sports, la firme O’Melveny & Myers, en charge d’évaluer l’environnement professionnel mis en place par Neil Olshey, élargit actuellement le champ de son enquête en interviewant d’autres employés, actuels et anciens, le témoignage de Dan Dickau confirme ce qui commence à ressortir assez clairement, à savoir que Neil Olshey est un GM autoritaire mais aussi qu’il est impitoyable et en proie à des colères incontrôlées.

À tel point qu’il s’est refusé à engager Michael Malone en tant que coach, précisément parce qu’il savait bien qu’il ne pourrait pas gérer un entraîneur qui, comme lui, monte également très vite dans les tours : « J’adorais Michael », avait déclaré le GM, ainsi que le rapporte un récent article de Jason Quick dans The Athletic. « Mais il n’y avait pas moyen que deux têtes brûlées catholiques irlandais de New York comme nous puissent travailler ensemble. On se serait entretué ! »

En 2017, lors d’un match à domicile face à Washington, Neil Olshey était ainsi entré sur le terrain pour insulter les arbitres qui avaient manqué le pied sur la ligne de touche de Markieff Morris, après que ce dernier ait rentré le panier de la gagne en ligne de fond. Depuis ce match, le GM a déserté son siège en bord de terrain pour regarder les matchs dans son bureau, ou en tout cas, loin des caméras…

« J’ai connu Neil durant deux expériences différentes. J’ai joué pour les Clippers quand il était le directeur du personnel. Je n’ai jamais eu de relation proche avec lui mais je savais qu’à chaque fois qu’on parlait basket ou même d’autres choses, il avait des opinions très fortes. C’était toujours sa façon de voir les choses ou rien. Quand il a été embauché par les Blazers [en juin 2012], j’étais enthousiaste car il y avait un nouveau projet et c’était un nouveau chapitre. J’étais prêt à prouver ma valeur et montrer que je pouvais être un atout pour la franchise (…). J’étais curieux de voir l’opportunité que j’allais recevoir. Quand il est arrivé, il a limogé tous les coachs, sauf moi et Kaleb Canales qui était dans la course au poste d’entraineur en chef, après avoir assuré l’intérim. Lui et moi étions les derniers coachs en place, on s’est occupé de tous les workouts d’avant-draft, et de la ligue d’été grâce à plusieurs assistants vidéos qui ont fait du super boulot, et de Hersey Hawkins aussi qui jouait un rôle de mentor. »

Damian Lillard déjà ciblé par Portland depuis longtemps

Ce que n’a toujours pas digéré Dan Dickau, quasiment dix ans plus tard, c’est que le GM des Blazers n’a jamais été franc avec lui. Ayant été un des nombreux assistants du staff durant toute la saison 2011-12, il ne s’attendait certainement pas à être pris avec des pincettes durant l’été suivant, mais il n’a jamais passé les entretiens promis.

« Quand Neil est arrivé, il m’a dit qu’il donnerait sa chance à tout le monde, qu’il voulait voir comment je travaille, ce que j’ai fait ces dernières années. Il m’a assuré qu’on rediscuterait de tout ça, me prévenant qu’il ne pouvait pas me donner un poste directement. Et je l’avais bien compris, ça ne me dérangeait pas. Tout responsable qui arrive a le droit de choisir ses collaborateurs, mais c’est dans la manière dont il a géré ça que ce n’était pas correct. À chaque fois que j’essayais de savoir où j’en étais dans la franchise, ce que je devais faire pour progresser, c’était toujours remis à plus tard. On n’a jamais discuté en profondeur et encore moins fait un entretien d’embauche à proprement parler. Je comprends qu’il vient d’arriver et qu’il a du boulot mais j’ai trouvé ça très bizarre parce que j’étais quasiment prêt à tout faire pour rester dans ma franchise de cœur. Il le savait et je lui ai dit plusieurs fois, mais il ne m’a jamais répondu franchement. C’était comme si j’étais mené en bateau pendant l’été pour gérer la Summer League jusqu’à ce qu’arrive son équipe à la rentrée suivante. »

Dan Dickau revient en détail sur cette intersaison 2012 durant laquelle Neil Olshey a profité du travail de son prédécesseur, Chad Buchanan, qui avait déjà flairé le bon coup du côté de Weber State !

« On a beaucoup parlé du fait que Damian Lillard ait été son choix de Draft, mais je peux vous le dire tout net, les Blazers avaient ciblé Damian Lillard depuis le premier jour, sous la houlette de Chad Buchanan qui avait fait le scouting et l’évaluation. Quand j’étais coach au développement des joueurs, Chad m’a demandé de l’accompagner pour aller voir le match entre Portland State et Weber State. J’ai bien sûr accepté. On est arrivé une demi-heure avant. On discutait. Il me disait comment lui se préparait et comment d’autres pouvaient se préparer [pour faire du scouting]. Je veux que tu prennes tes notes et on débriefera après. Regarde Damian Lillard et on en discute après. Je le connaissais, mais très peu, et je ne l’avais jamais vu jouer en personne. Damian a détruit Portland State en première mi-temps, avec plusieurs tirs bien au-delà de la ligne à 3-points. À la mi-temps, Chad me demande ce que j’en pense et comme j’étais un nouveau dans le scouting, surtout pour un joueur de cette conférence projeté en NBA, je lui ai simplement dit qu’il est super fort. C’est un joueur qui coche toutes les cases pour moi. Et il me répond qu’ils le suivent depuis un moment déjà et qu’ils l’aiment bien. À ce moment-là, j’ai compris que les Blazers étaient déterminés à le prendre. (…) J’étais présent à son workout d’avant-draft. Et aux premières loges avec ça, puisque j’étais un des gars qui devaient défendre sur lui. Et je peux vous dire qu’il était déjà sur une autre planète. Il était vraiment talentueux et je savais qu’il allait être très fort. »

Toujours sans véritable poste au sein de la franchise, Dan Dickau a ensuite été mis au courant d’une opportunité dans la Ligue de développement. Un des assistants coachs l’a ainsi poussé à postuler pour le poste de head coach du Idaho Stampede. Dan Dickau s’est préparé pour et, sans penser faire partie des favoris, estimait présenter une candidature solide. Mais il n’obtint pas de réponse là non plus.

« Il va vous parler et vous traiter comme il aura voulu vous parler ou vous traiter », raconte un ancien employé sous couvert d’anonymat. « Les gens évitent littéralement de passer devant son bureau. »

Un violent coup de fil

Dans l’incertitude la plus totale, maintenu dans le noir par la nouvelle hiérarchie en place, Dan Dickau a donc envoyé un email à la direction, à Sarah Mence, la directrice en chef du département marketing à l’époque, pour savoir ce qu’il en est de son sort. Après un an de travail visiblement apprécié par ses pairs…

« J’aimerais avoir l’opportunité de te rencontrer autour d’un café en début de semaine. J’ai vraiment apprécié faire partie de la famille des Blazers cette année. Je pense que mon implication a été positive pour tout le monde. Étant de Portland, je voudrais évidemment rester non seulement pour le développement de ma carrière mais aussi pour faire partie de l’avenir brillant des Blazers. J’aimerais avoir l’opportunité de discuter, merci. »

Deux jours plus tard, Dan Dickau reçoit un coup de téléphone, très agressif, de Neil Olshey qui lui rentre dedans sans préambule : « D’un ton agressif, il m’appelle et commence à m’insulter en me demandant pourquoi je fais des choses dans son dos en envoyant cet email. Vous, les anciens joueurs, vous ne comprenez rien. Vous ne travaillez pas, vous êtes fainéant. Tu vas avoir des difficultés à trouver un autre boulot dans cette ligue si c’est comme ça que tu agis. »

En réponse, Dan Dickau a répliqué sans trembler : « J’ai fait tout ce qu’on m’a demandé, et plus encore. Je lui ai demandé qui a dit que j’étais fainéant. Il n’a pas voulu répondre. Il m’a dit que je ne faisais pas de vidéos et que j’avais copié toutes mes notes de coaching. Aucune ne venait vraiment de moi. Je lui ai posé des questions là-dessus car je n’avais pas eu accès à la bibliothèque vidéos des Blazers la saison précédente. J’ai appris du mieux que je pouvais à côté de Dean Cooper et son staff. Je n’avais aucun accès aux vidéos, donc il ne pouvait pas dire ça. Et quand il m’a dit que j’avais tout recopié de mes notes de coaching, j’ai pris ça comme une énorme insulte. Car tout coach, dans n’importe quel sport, va s’inspirer et prendre des systèmes déjà existants en les adaptant à sa propre vision des choses. J’avais passé des centaines d’heures à bosser mon playbook, j’en étais plutôt fier et lui me dit ça comme ça… »

Dan Dickau révèle également que Neil Olshey lui a expliqué par téléphone, pour le conseiller à l’avenir, qu’il ne fallait pas « supplier » comme ça quand on cherchait un boulot dans le coaching en NBA. Le GM lui aurait donné « une dernière chance » d’obtenir le poste au Idaho Stampede, sachant que les dés étaient déjà pipés…

« Je ne suis pas surpris parce qu’il m’a traité de cette manière juste après avoir obtenu ce job. Je peux seulement imaginer comment les choses ont évolué pour d’autres ces neuf dernières années. »

Depuis le décès de Paul Allen il y a trois ans, la franchise de Portland est en fait chapeautée par Neil Olshey qui, de facto, tient les rênes de l’équipe bien plus que Jody Allen, la propriétaire sur le papier.

« Dans un univers où il semble que tout le monde soit accusé d’être un trou du cul à un moment ou un autre », conclut Jason Quick, le beatwriter local, « Olshey est largement considéré comme un trou du cul à temps plein.

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