Déjà privés de Jrue Holiday (cheville), Brook Lopez (dos) et Donte DiVincenzo (cheville) depuis le début de saison (ou presque), les Bucks devaient également composer, cette nuit, avec l’absence de Khris Middleton, malade. Du cinq de départ habituel des champions en titre, ne restait ainsi plus que Giannis Antetokounmpo sur pied. Largement insuffisant pour espérer rivaliser avec une équipe du Jazz aussi rodée et désireuse de rebondir, après sa première défaite de la veille à Chicago.
En tête de bout en bout, et quasiment au complet (seul Rudy Gay manquait), les joueurs de Utah ont donc fait respecter la logique à Milwaukee (107-95), grâce notamment à un Donovan Mitchell auteur de son meilleur match de la saison, au lendemain de l’anniversaire de son coach, Quin Snyder. Pas épargnés sur le plan physique, les hommes de Mike Budenholzer concèdent, eux, leur troisième défaite de rang…
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Un départ canon à 3-points pour Utah. S’ils ont, certes, terminé à « seulement » 12/37 derrière l’arc (32.4%), les joueurs du Jazz ont pourtant démarré très fort dans le domaine, construisant en grande partie leur avance grâce à leur réussite extérieure. En témoigne leur insolent 5/5 à 3-points dans les quatre premières minutes de la partie (6/10 finalement, sur l’ensemble du premier quart-temps) ! En face, les Bucks ne réalisaient pas une mauvaise prestation, mais ils n’étaient simplement pas assez armés pour répondre à leurs adversaires, incandescents avant de se calmer.
– Donovan Mitchell royal pour conclure. Pas à son meilleur niveau depuis le début de saison (22 points de moyenne, à 38% aux tirs et 29% à 3-points), « Spida » a rectifié le tir le soir… d’Halloween. Auteur de 28 points, à 10/18 aux tirs et à 4/9 à 3-points, l’arrière All-Star s’est surtout distingué après la pause, puisqu’il a inscrit 18 points en deuxième mi-temps. Et c’est lui qui a pris ses responsabilités dans le dernier quart-temps (11 points), notamment au moment où les Bucks ont réussi un 8-0 pour revenir à -4 (95-99) au tableau d’affichage, plantant deux « runners » assassins avec la planche, dans l’ultime minute.
– Des secondes chances mais peu de lancers-francs pour Milwaukee. S’ils ont longtemps survécu grâce à leurs rebonds offensifs (13 en cumulé), plus particulièrement dans les deux premiers quarts-temps (9 rien qu’en première mi-temps), les Bucks (18 points en deuxième chance) ont ensuite eu beaucoup plus de mal à résister quand le Jazz a verrouillé sa raquette. La faute, entre autres, à l’incapacité des champions en titre à aller chercher des points (supposés) faciles aux lancers-francs, eux qui ont terminé à seulement 5/6 sur la ligne. Un total bien trop faible, comparé au 25/27 aux lancers des joueurs de Salt Lake City.
TOPS/FLOPS
✅ Grayson Allen. Sans Khris Middleton, l’arrière de 26 ans était la principale menace des Bucks à 3-points. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a assuré dans le domaine, affichant un joli 5/10 derrière l’arc (pour 18 points et 6 rebonds à l’arrivée). Face à la franchise qui l’a drafté, l’ancien joueur des Grizzlies s’est battu comme il a pu, démarrant les première et deuxième mi-temps en trombe, et faisant carrément trembler le Jazz dans le « money-time », en instiguant ce 8-0 pour ramener son équipe jusqu’à -4.
✅ Mike Conley. Parfait lieutenant de Donovan Mitchell, le meneur All-Star a été celui qui a lancé le Jazz en première mi-temps, inscrivant 14 de ses 20 points avant la pause. Chirurgical à 3-points (4/7 aujourd’hui), l’ancien joueur des Grizzlies n’a rien forcé de la soirée, se contentant de prendre ce que la défense adverse lui donnait, telle une force tranquille. Et démontrant, une fois de plus, son importance dans le système de Quin Snyder.
✅ Bobby Portis. En sortie de banc, « Bobby Buckets » s’est longtemps efforcé de maintenir les siens au contact. Principalement dans le second quart-temps, où il a marqué 9 de ses 15 points (pour aller avec ses 5 rebonds), faisant admirer sa maîtrise du jeu à mi-distance et sa capacité à sanctionner de loin. Comme Grayson Allen, le vaillant soldat des Bucks s’est démené pour son équipe et cette performance, certes entachée d’une défaite à l’arrivée, devrait lui permettre de lancer sa saison pour de bon, après sa blessure aux ischio-jambiers.
⛔ Rodney Hood. Contre ses anciens coéquipiers, et malgré de nombreuses absences côté Bucks, l’arrière/ailier de 29 ans (0 point, à 0/3 aux tirs, en 11 minutes) a confirmé qu’il avait toujours du mal à faire son trou dans la rotation de Mike Budenholzer. Pire encore : il a dû quitter ses coéquipiers en cours de rencontre, en raison d’une nouvelle blessure, à la main cette fois-ci. Loin d’être idéal, quand on sait que l’ex-pensionnaire de Duke, touché au tendon d’Achille en 2019/20, peine à retrouver ses sensations sur le terrain…
LA SUITE
Milwaukee (3-4) : déplacement à Detroit, dans la nuit de mardi à mercredi (00h00).
Utah (5-1) : réception de Sacramento, dans la nuit de mardi à mercredi (02h00).