Pour le suspense, on repassera ! Ce jeudi soir en Floride, les Bucks ont vécu un véritable cauchemar. Jamais les champions en titre n’ont réussi à rentrer dans cette rencontre. Dépassés et étouffés par leurs adversaires, les coéquipiers de Giannis Antetokounmpo n’ont jamais eu la tête à Miami.
Après 12 minutes de jeu, les Floridiens menaient déjà 40-17. Portés par leur défense, les hommes d’Erik Spoelstra n’ont jamais baissé de rythme. Privés de Brook Lopez et de Jrue Holiday, mais aussi de Bobby Portis, les Bucks ont tenté de durcir cette rencontre mais malheureusement pour eux, ils n’ont jamais trouvé les solutions. À la pause, le Heat avait déjà inscrit 74 points.
Clairement désireux d’envoyer un message à toute la ligue, Jimmy Butler et sa bande n’ont pas ainsi baissé d’intensité au retour des vestiaires, et jamais les Bucks n’ont été en mesure de revenir sous la barre des 20 points. Forcément, Mike Budenholzer a mis au repos ses cadres, et à l’arrivée, c’est une défaite cuisante (137-95) pour le champion en titre. À l’inverse, le Heat n’a pas manqué sa rentrée.
CE QU’IL FAUT RETENIR
Les 12 premières minutes du Heat. Comme on pouvait s’y attendre, le Heat a commencé le match le pied au plancher. Remontés après avoir été balayés lors des derniers playoffs, les coéquipiers de Jimmy Butler ont été insolents d’adresse dans ce premier acte. 40 points marqués grâce à une redoutable adresse et une volonté sur chaque action d’enfoncer leurs adversaires.
La défense floridienne. S’il y a bien une équipe qui sait et qui peut stopper les Bucks, c’est Miami. Certes, ils n’avaient pas réussi à le faire lors des derniers playoffs, mais cette saison l’équipe a été construite pour ces batailles. D’entrée, Erik Spoelstra décide de fermer la raquette afin de limiter l’impact de Giannis Antetokounmpo près du cercle. Intelligemment, le coach floridien décide de laisser les Bucks abusés du tir à longue distance. Les absences de Brook Lopez et de Jrue Holiday, n’ont pas aidé les Bucks à trouver les solutions de loin. Dominateurs aux rebonds et parfaits dans leur jeu de transition, les Floridiens ont pu dérouler à la perfection leur plan de jeu.
La faillite collective de Milwaukee. Les Bucks, si justes à l’accoutumée, ont complètement déjoué ce soir. Pire encore, ils n’ont jamais fait preuve de caractère. Archis dominés aux rebonds (58 prises contre 38), les champions en titre n’ont jamais réussi à se relancer. La faute à une adresse en berne et cette incapacité de proposer de l’alternance dans leur jeu. Sans point d’ancrage à l’intérieur et face à une équipe qui sait parfaitement utiliser les « switch » défensifs, c’est compliqué de l’emporter. Considérés comme l’une des équipes les plus fortes défensivement l’an passé, les Bucks ont encaissé 137 points. Beaucoup trop pour gagner.
TOPS/FLOPS
✅ Tyler Herro. Alors qu’il devait exploser l’an passé, la révélation des playoffs 2020 avait semblé marquer le pas. En début de saison, il a affiché ses ambitions personnelles, et ce soir, il a allié la parole aux actes. En sortie de banc, Tyler Herro a été parfait. Avec 27 points et de nombreux tirs que peu de joueurs sont capables de rentrer, l’ancien shooteur de Kentucky a régalé ses fans. Cette saison, il postule clairement pour le titre de meilleur 6e homme de l’année et il a parfaitement lancé sa saison.
✅ Jimmy Butler/Bam Adebayo. Les deux leaders de cette équipe, marqués par l’élimination prématurée en playoffs l’an passé, avaient très envie d’en découdre ce soir. L’ancien arrière des Bulls a été exemplaire des deux côtés du terrain. Très en verve défensivement, il a aussi joué parfaitement en attaque avec ses 21 points à 6/10 aux tirs, mais aussi son 9 sur 10 aux lancers-francs. Bam Adebayo (20 points et 13 rebonds) fait partie des rares joueurs capables de limiter l’impact de Giannis. Ce soir, il l’a démontré une nouvelle fois. Très puissant et véloce, le pivot a toujours réussi à se mettre entre le Grec et le panier. En attaque, sa justesse sur pick-and-roll est un cadeau pour Erik Spoelstra. Sa présence aux rebonds aura permis à son équipe de pouvoir rapidement trouver des solutions sur le jeu de transition.
⛔ Les deux stars des Bucks. On sait souligner quand Giannis Antetokounmpo et Kris Middleton portent Milwaukee vers la victoire. Mais ce soir, les deux hommes sont passés à côté. Seulement 8/24 pour les deux hommes qui n’ont jamais eu d’impact et l’absence de Jrue Holiday y est sans doute pour grand-chose. Gêné par les fautes, le double MVP (15 points et 10 rebonds) a souffert face à Bam Adebayo et PJ Tucker, tandis que Khris Middleton, très maladroit, n’a pas su prendre le leadership. Un match à oublier.
MENTION SPECIALE
PJ Tucker. Il n’était pas à la cérémonie de remise de bague mercredi et il devra attendre de se déplacer dans le Wisconsin pour la récupérer. Mais on le sent libéré par le fait d’avoir été champion l’an passé. Ce soir, il aura été très précieux et il n’a fait aucun cadeau à ses ex-coéquipiers. C’est lui qui permet au Heat d’écraser son adversaire dans le premier acte. Son activité défensive et son adresse à 3-points ont été des facteurs importants. Une franchise et une équipe qui sont faites pour lui.
LA STAT
42 points. C’est le deuxième plus gros écart pour un match d’ouverture. Le record est de 43 points.
LA SUITE
Milwaukee : les champions en titre vont tenter de se relancer face aux Spurs dans la nuit de samedi à dimanche.
Miami : samedi soir, le Heat se déplace à Indianapolis pour y affronter les Pacers.