Et si le Jazz avait laissé passer une occasion en or d’atteindre les Finals pour la troisième fois de son histoire et, pourquoi pas, de décrocher son tout premier titre NBA ?
Pas impossible, compte tenu de l’élimination au premier tour de LeBron James et des Lakers, des blessures de Jamal Murray et de Kawhi Leonard, ou encore de l’absence en playoffs de Stephen Curry et des Warriors.
Avec son statut de meilleure équipe de la ligue en saison régulière (52 victoires – 20 défaites), Utah paraissait ainsi armé pour rallier, au minimum, sa première finale de conférence depuis 2007. Sauf que, même sans Kawhi Leonard à partir du Game 5, les Clippers de Paul George sont parvenus à renverser la franchise de Salt Lake City, qui menait pourtant 2-0 dans cette demi-finale de conférence…
Moins d’un an après avoir dilapidé une avance de 3-1 face aux Nuggets, dans la « bulle » d’Orlando, le Jazz a donc une nouvelle fois craqué en playoffs. Alors que tout semblait réuni pour que les hommes de Quin Snyder se disputent une place en Finals face aux Suns, qui ont quant à eux fait honneur à leur statut de deuxième meilleure équipe de la ligue en saison régulière.
Par conséquent, au sortir de cet exercice 2020/21 mitigé, les dirigeants de Utah pourraient être amenés à faire bouger les choses cet été.
Le trio Conley – Mitchell – Gobert indéboulonnable ?
À ce propos, Action Network rapporte justement que Derrick Favors serait le plus susceptible de faire ses valises, dans les prochains jours. Apprécié de tout le vestiaire mormon, et notamment de Rudy Gobert, l’intérieur de 30 ans paierait ainsi son niveau de jeu en playoffs (3.4 points et 4.2 rebonds de moyenne sur 11 matchs, en 13 minutes), en inadéquation avec son contrat de 29 millions de dollars sur trois ans, signé à l’automne 2020.
Mais ce n’est pas tout : outre Derrick Favors, le Jazz serait également enclin à se séparer de ses ailiers Bojan Bogdanovic et Joe Ingles, en cas d’offre en mesure de renforcer considérablement l’effectif de Salt Lake City. Des joueurs certes essentiels dans la rotation de leur franchise, mais qui n’ont pas le calibre All-Star, à 30 ans passés (32 ans pour Bojan Bogdanovic, 33 ans pour Joe Ingles).
Ce qui est sûr, c’est que les dirigeants de Utah sont prêts à tout pour mieux entourer leur duo Donovan Mitchell – Rudy Gobert et remporter le premier trophée Larry O’Brien de leur histoire. À commencer par re-signer Mike Conley, le dossier brûlant de l’été à Salt Lake City, puisque le meneur All-Star de 33 ans arrive tout juste en fin de contrat.
Pour autant, est-ce que les membres du « front office » du Jazz décideront de détruire un groupe qui vient de gagner 72% de ses matchs en saison régulière ? Rien n’est moins sûr. Surtout si la contrepartie proposée n’offre pas de réelle plus-value à ce roster solide mais encore perfectible au plus haut niveau.