Première de sa poule, malgré une défaite face à l’Espagne, la France s’est donc hissée pour la première fois de son histoire en finale du Mondial U19. Pour cela, les Bleuets ont écarté assez tranquillement le Mali (86-52) en huitième de finale, avant de prendre le meilleur sur la Lituanie (84-79) en quart puis la Serbie (75-69) en demi.
Pour la finale de ce championnat du monde, à 18h00, Frédéric Crapez et ses jeunes joueurs retrouvent les Etats-Unis, invaincus dans cette compétition et qui n’ont « tremblé » qu’en demi-finale, où ils ont dû se défaire d’un Canada accrocheur (92-86). Pour le reste, ça a globalement été une promenade de santé…
LES EFFECTIFS
FRANCE
ETATS-UNIS
LE DUEL
Tout le monde attend impatiemment le choc entre Chet Holmgren (2m15, 19 ans), possible premier choix de la Draft 2022, et Victor Wembanyama (2m19, 17 ans), annoncé comme le favori pour la Draft 2023. Deux intérieurs qui font saliver tous les scouts, dans des profils tout de même légèrement différents.
L’Américain est en effet extrêmement mobile pour sa taille, avec un excellent dribble qui en fait presque un meneur dans le corps d’un pivot. En attaque, il joue d’ailleurs comme un ailier tandis que le Français est davantage un pur protecteur du cercle en défense, moins mobile mais sans doute plus fort pour couvrir les arrières de ses partenaires, et protéger l’accès au cercle en deuxième rideau. Mais il est aussi encore jeune, et ses problèmes de fautes ont illustré qu’il avait encore du travail à faire, malgré son potentiel.
En attaque, c’est le shoot et le toucher de Victor Wembanyama qui mettent des étoiles dans les yeux tous les scouts NBA, le faisant rentrer potentiellement dans la catégorie des « licornes », ces joueurs capables de protéger le cercle en défense et d’écarter le jeu en attaque, comme Kristaps Porzingis par exemple.
L’ENJEU
L’enjeu, c’est évidemment la médaille d’or. Mais elle représenterait beaucoup plus pour la France, qui n’avait jamais atteint la finale du Mondial U19 avant, que pour les Etats-Unis, habitués à dominer chez les jeunes.
Comme d’habitude, Team USA peut d’ailleurs s’appuyer sur un effectif large, avec une grosse densité physique, pour ne jamais vraiment connaître de baisse de régime dans les rencontres. De quoi faire plier toutes les équipes depuis le début de la compétition, qui s’appuient globalement sur beaucoup moins de joueurs.
Mais la France a de sérieux atouts dans cette finale, avec donc Victor Wembanyama qui peut être dominant des deux côtés du terrain lorsqu’il évite les fautes, un vrai maître à jouer avec Matthew Strazel, un Yvan Ouedraogo monstrueux d’énergie sous le cercle, un Jayson Tchicamboud capable de débloquer des situations par lui-même ou encore un Clément Frisch qui peut faire des différences par ses coupes ou encore son jeu poste bas.
Surtout, comme ils l’ont montré face à la Serbie, les Bleuets sont capables de sortir les barbelés en défense, et ça peut leur permettre de décrocher leur première médaille d’or dans cette catégorie d’âge.
LE DIFFUSEUR
La rencontre est diffusée en direct sur Basket+, la chaîne Multisports de Canal+, mais également Canal+ Sport, la chaîne YouTube de la FIBA (mais géobloquée en France) et sur LiveBasketball.tv.