La première lame était pour Chris Paul. La seconde est pour Michele Roberts. Plus ou moins directement, les deux ont répondu aux critiques de LeBron James, très remonté par le calendrier chargé de cette saison, qui a selon le quadruple MVP provoqué l’avalanche de blessures pendant les playoffs.
Dans un premier temps, le meneur de jeu des Suns, président du syndicat des joueurs, a défendu la NBA et le finaliste 2021 est confirmé désormais par Michele Roberts, la directrice de l’union des joueurs (NBPA), déjà heureuse d’avoir vu la saison 2020/21 se dérouler sans problèmes.
“Si on m’avait demandé, en début de saison, si on allait ou non finir la saison, je n’aurais pas tenu le pari, car je n’en savais rien”, répond-elle à Yahoo Sports, ce qui rappelle les propos sceptiques qu’elle tenait en juillet 2020. “J’étais prête, et Adam Silver aussi je pense, à arrêter la saison si c’était trop dangereux. Je crois que le protocole mis en place nous offrait la meilleure opportunité. Et non seulement on a terminé, mais on a fini avec peu de mauvais matches. La compétition a été bonne, donc je ne peux pas être plus heureuse.”
“Ce sont les joueurs qui ont pris cette décision. On a exposé les avantages et les inconvénients, les réunions étaient extrêmement intéressantes, parfois animées”
Comme Chris Paul, face aux voix discordantes sur ce choix, Michele Roberts insiste sur la responsabilité des joueurs, qui ont validé collectivement cette reprise en décembre 2020.
“Je ne dirige pas ce syndicat, même si je sais que certains le pensent. Les joueurs ont le contrôle, ils le savent. C’était une des raisons du licenciement de mon prédécesseur, Billy Hunter, car les joueurs estimaient qu’il prenait unilatéralement des décisions qui les affectaient. La recommandation pour une reprise en décembre vient de la ligue, donc la question était de savoir si on pouvait ou non reprendre à cette date. Le “oui” n’est pas venu de moi, ce sont les joueurs qui ont pris cette décision. On a exposé les avantages et les inconvénients, les réunions étaient extrêmement intéressantes, parfois animées.”
Comme elle le souligne ensuite “aucune famille n’a le luxe de pouvoir dire qu’elle est toujours sur la même longueur d’onde”, donc malgré les différences d’opinion sur cette saison condensée de 72 matches, l’ensemble de la ligue a suivi pour offrir un exercice quasiment normal sur la fin, avec le retour du public dans les salles.
“La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas de l’esclavage”, conclut Michele Roberts. “Si vous n’êtes pas satisfait, alors ne jouez pas. Vous pouvez jouer en ayant le droit d’être mécontent. Mais s’il y a bien une chose que je conteste, c’est l’idée selon laquelle cette décision n’a pas été prise par les joueurs et qu’ils n’ont rien eu à dire.”