Les Sixers face au casse-tête Trae Young

Déjà tracassés par la blessure de Joel Embiid, absent du Game 5 face à Washington et incertain pour le Game 1 de la série face à Atlanta, Doc Rivers et son staff ont également dû s’arracher les cheveux (ou ce qu’il en reste) en analysant la première série de playoffs en carrière de Trae Young avec les Hawks contre les Knicks.

Avec 29.2 points et 9.8 passes décisives en moyenne sur les cinq matchs, le meneur d’Atlanta a été un poison permanent. Problème, Philadelphie ne pourra pas se focaliser uniquement sur lui au regard des autres forces en présence, à la différence de l’opposition précédente face aux Wizards du duo Westbrook-Beal.

«  Ils vont nous rendre la tâche difficile, ou bien c’est lui qui s’en chargera, mais il a tellement d’autres gars avec qui jouer et à qui il peut faire des passes », a déclaré Doc Rivers au sujet de la meilleure façon de contenir Trae Young. « Ils ont énormément de qualité de shoot sur le parquet, et une tonne de créateurs, et c’est ce qui le rend d’autant plus dangereux. On ne peut pas faire d’impasses comme on l’a fait contre Washington où les gars pouvaient « trapper ». On ne peut tout simplement pas faire ça contre Atlanta. Cette série, ce sera plus une question de couvertures différentes de notre part bien sûr, des différents « match-up » autour de lui et des joueurs différents pour défendre sur Trae ».

Grosse pression et gros mental

Effectivement, avec potentiellement, Bogdan Bogdanovic, Kevin Huerter, De’Andre Hunter, Tony Snell, Danilo Gallinari, et même John Collins (à 39% de réussite à 3-points sur la série face aux Knicks) à ses côtés, les Sixers joueraient à un jeu dangereux à essayer de « trapper » à outrance sur Trae Young. D’autant que le meneur aime aussi particulièrement trouver Clint Capela dans le dos de la défense.

Pour ce qui est des options défensives individuelles qu’il pourra envoyer au feu sur Trae Young, Doc Rivers dispose de pas mal d’éléments derrière Ben Simmons, à commencer par Matisse Thybulle, mais aussi George Hil, Danny Green ou encore Shake Milton.

L’intensité physique et la pression que pourront mettre chacun d’entre eux pour essayer de le contenir sera évidemment déterminante. Avec des couvertures différentes variées, Dwight Howard a également mis en avant l’aspect mental et la perspective de relever un défi de taille.

« Je dirais simplement qu’il faudra être intelligent et d’essayer de mélanger un peu les choses. Jouer au chat et à la souris avec lui, et prendre aussi du plaisir à le faire », a souligné le pivot. « C’est un excellent shooteur, il a brillé avec le ballon ces derniers temps, alors nous devons être prêts à monter sur lui et lui mettre la pression. Je ne pense pas que nos arrières vont reculer devant ce challenge de le forcer à prendre des tirs plus difficiles. Nous avons même hâte de voir ça ».