« Nos tirs ne rentraient pas mais nous avons trouvé un moyen de gagner. Ce sera l’une des clés en playoffs car tout ne sera pas rose. » James Harden fait bien de remarquer que son équipe, une fois n’est pas coutume, n’a pas eu besoin de s’embarquer dans une orgie offensive pour l’emporter.
Mieux, les Nets, auteurs d’un tout petit 6/27 derrière l’arc, sont parvenus à contenir leurs adversaires sous la barre symbolique des 100 points. C’était arrivé à sept reprises dans leur saison jusqu’ici et jamais Brooklyn ne s’est jamais incliné dans pareil contexte.
Tout de même, au-delà de ses efforts défensifs, la franchise new-yorkaise n’a pas été en mesure de mettre vraiment la tête de la plus mauvaise équipe de la conférence sous l’eau. Les Nets ont pourtant fait la course en tête pendant trois quart-temps.
0/12 à 3-points pour le duo Irving – Harden
L’un des thèmes de la soirée, pour Kyrie Irving et James Harden, est de fixer deux défenseurs pour envoyer les passes lobées vers DeAndre Jordan, qui ne marque quasiment que sur « alley-oop ». Les points tombent ainsi plus facilement que lorsque les deux manieurs de ballons tentent leur chance à 3-points, d’où le tandem Harden-Irving termine avec un surprenant 0/12.
Les deux hommes forts se rapprochent alors du cercle avec des « floaters » pour le premier sur jeu posé, et des finitions après « euro-step » pour le second en transition. Dans le second quart-temps, Irving multiplie également les « turnaround jumper » à quatre mètres pour permettre à son équipe de virer en tête à la pause (51-46).
La suite est marquée par un gros passage offensif de Landry Shamet, l’un des rares new-yorkais à mettre dedans de loin. Grâce à ses trois « catch-and-shoot » en sortie d’écran, Brooklyn s’échappe un peu plus au score (71-61).
Mais Detroit n’est jamais bien loin. Pas toujours adroit avec son tir extérieur, Jerami Grant porte à nouveau son équipe en attaque, en étant soutenu par quatre autres joueurs à 10 points ou plus. Le plus opportuniste d’entre eux est sans doute Rodney McGruder car l’arrière récupère plusieurs rebonds offensifs importants dans le dernier quart-temps.
Detroit a du répondant
C’est principalement grâce à cette activité au rebond, où les Nets oublient trop souvent de bloquer Mason Plumlee ou Isaiah Stewart, que les Pistons se refont à l’approche du « money time ». Encore menés de 9 points (88-79) à six minutes du terme, les Pistons s’appuient également sur une bonne séquence de Delon Wright qui file au cercle. Kyrie Irving le crosse sur l’action suivante mais le meneur de Detroit lui répond sans hésiter à 3-points pour initier un 8-0 de son équipe. Et Detroit… repasse devant (90-91).
La suite, c’est James Harden qui s’en occupe. DeAndre Jordan est envoyé poser ses écrans très haut pour provoquer un « switch » avec Plumlee. Seul sur son île avec l’intérieur des Pistons, le barbu se régale et le prend de vitesse à tout-va. Même lorsqu’un deuxième homme veut le contester, James Harden passe en puissance et signe les 10 derniers points de son équipe, avec ses « floaters » et ses lancers. Pour son dernier passage sur la ligne, il reçoit même des chants de MVP de la part de ses fans.
Grâce à sa grosse fin de partie, les Nets (26v-13d) s’imposent une quatrième fois de suite avant le derby de lundi, face aux Knicks. Les Pistons (10v-28d) reçoivent les Spurs le même soir.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.