Detroit – Chicago : Sans Noah, Carlos Boozer met les bouchées doubles

C’était la « Rodman Night » hier soir au Palace of Auburn Hills. Quoi de mieux qu’un Detroit-Chicago pour célébrer la carrière du bientôt Hall of Famer, cinq fois champion NBA ?

Pour l’occasion, les joueurs des Pistons ne voulaient pas gâcher la fête. Mais le duo Rose-Boozer aura eu raison de la bonne volonté des hommes de John Kuester. Les Bulls ont pris les choses en main au bout de dix minutes en passant un 10-0 aux locaux qui leur a permis de rester devant jusqu’à la fin (101-96).

Avec ce 55ème succès en poche, Chicago n’a jamais été aussi proche de son objectif, posséder le meilleur bilan à l’Est à l’issue de la saison régulière, devant Boston et Miami.

« We love you Worm »

Ce Detroit-Chicago devait marquer l’histoire. Dennis « The Worm » Rodman, recevait l’honneur de voir son numéro 10 retiré de l’effectif des Pistons. Célébré dans les règles de l’art à la mi-temps, le chien de garde de la maison Piston pendant six ans n’a pas pu retenir ses larmes, en conférence de presse, puis sur le parquet , autour de sa famille et de ses plus fidèles bad boys de l’époque comme Joe Dumars, Isiah Thomas.

« Dennis, tu es passé par beaucoup de franchises. Mais ici, tu es chez toi. Partout où tu as joué, tu a gagné et tu a rendu ton équipe meilleure. Mais cette nouvelle étape de ta carrière que tu t’apprêtes à franchir, fera de toi un Piston pour toujours ! We love you worm ! », a notamment déclaré Isiah Thomas devant une foule conquise.

Quelques instants avant que le maillot de Rodzilla ne rejoigne définitivement les hauteurs du Palace of Auburn Hills.

D-Rose prend les commandes

Les joueurs de John Kuester, eux aussi, voulaient marquer cette soirée, histoire d’offrir un dernier frisson à leurs fans au cours d’une triste saison régulière. Face à l’équipe au meilleur bilan de la ligue à l’Est, la magie n’aura pas opéré. En l’absence de Noah (cheville droite), les Bulls ont mis 10 minutes pour trouver leurs repères avec Kurt Thomas dans le cinq.

Detroit survivait grâce à ses rebonds offensifs (6 en 1er quart, 0 pour Chicago), mais restait spectateur devant le talent de Derrick Rose. A 21 partout, le meneur de Windy-City servait Luol Deng pour un lay-up facile avant de passer un 8-0 à la défense adverse, conclu par un trois points au buzzer qui donnait 10 points d’avance aux siens (31-21).

Une avance que les joueurs de Tom Thibodeau parvenaient à préserver en 2ème quart grâce à leur efficacité en contre-attaque (14-3 à la pause) et à un D-Rose plutôt adroit derrière l’arc (3/4, 58-47 à la mi-temps).

Bogans au bon moment, Boozer chaud bouillant

Après un long break, Detroit tentait de revenir sur son adversaire en s’appuyant sur son tandem Hamilton-Prince (22 points à la pause). Préféré à Rodney Stuckey dans le cinq majeur, Will Bynum rendait la confiance à son coach en scorant trois paniers rapidement qui ramenait les Pistons à-3 (60-57).

Souvent cité comme le maillon faible des Bulls, Bogans redonnait de l’air à son équipe en signant un trois points dans le corner. Quelques minutes plus tard, Carlos Boozer trouvait à nouveau Bogans pour un second panier primé qui remettait définitivement Chicago sur les bons rails (70-62). Derrière, Boozer enchaînait les actions de grande classe.

L’ailier fort de Chi-Town faisait la totale et alignait cinq points de suite pour permettre aux siens de reprendre le large (77-62). Avec Rose (27pts), Carlos Boozer aura parfaitement comblé l’absence de Jooks, en étant efficace dans tous les secteurs (22 pts à 9/13 au tir, 8 rbds, 7pds).

Les Pistons s’en tiraient avec un retard de 8 unités à l’entame du dernier acte. Will Bynum aura beau tout tenter pour ramener les siens à -3, les Bulls repartaient de Motor City avec leur 55ème victoire de la saison (101-96).

« C’est notre but. On veut aller à la plus haute place possible. Il nous reste 7 matchs pour le faire. Je suis impatient de les jouer », lâchait Carlos Boozer à la fin de la rencontre.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.