A situation de crise, méthodes exceptionnelles. Le matin de la réception du Magic, Mike D’Antoni convoque ses joueurs pour un entraînement matinal, une première cette saison avant un match à domicile.
Le soir, les Knicks mettent fin à six revers consécutifs et Amare Stoudemire peut enfin sourire.
L’intérieur newyorkais vient de vivre « le mois le plus difficile » de sa carrière. Ses pieds et sa hanche le « tuent », et dans le vestiaire du Madison bandages et poches de glace témoignent de l’usure physique de l’intérieur, utilisé à six reprises plus de 40 minutes.
Le « March Manic » – 18 rencontres dont 6 back-to-back- se termine face aux Nets ce mercredi.
Si « gagner résout tous les problèmes », dixit le Stoud’, les efforts défensifs redoublés contrarient son apport offensif.
« Il y a eu tellement de matches, avec deux jours de repos entre deux une seule fois seulement. Le match repoussé contre Orlando est venu s’immiscer dans un programme déjà chargé. Et en plus, il a fallu intégrer les nouveaux joueurs« , confessait l’homme qui valait 100 millions dans les coursives de La Mecque une demi-heure après son combat face à Superman.
Stoudemire est cramé, usé par les efforts défensifs censés combler les manquements à l’aile d’une équipe bien en peine de contenir ses adversaires lors de la plus mauvaise série de la saison. Sa production offensive en a pâti: 19 pts de moyenne à 41% de réussite lors des six défaites de rang, dont deux sorties catastrophiques face à Orlando et Charlotte. L’intérieur n’est pas le seul à subir le contre-coup de l’enchaînement des matches, et D’Antoni ne feint pas de l’ignorer.
« Tu ne peux pas toujours savoir ce qui provoque des coups de pompe. Parfois certaines choses pompent l’énergie sans qu’on le sache« , assure le coach de Big Apple.
Chicago et Boston pour terminer la saison
Sept des onze revers de ses Knicks ce mois-ci l’ont été face à des franchises de l’Est présentant un bilan inférieur à 50%. L’ancien gourou des Suns se plaint du manque d’entraînement avec le nouvel effectif, mais se rassure comme il peut:
« Avec ce genre d’efforts comme ce soir (lundi), l’équipe va se solidifier et conforter sa solidarité. »
« Je veux y voir le signe qu’on va repartir du bon pied », ajoute Stoudemire.
Les Nets serviront de révélateur, même à titre très relatif.
New-York a-t-il mangé son pain noir ? Suivront Cleveland et Toronto, deux proies idéales pour se remettre en confiance avant de se farcir les Sixers, les Pacers, les Bulls et les Celtics pour conclure la saison régulière.
Les playoffs ne sont pas encore assurés. On serait même tenté de dire qu’ils débutent dès ce soir au MSG.