Les finalistes NBA et leurs adversaires en finales de conférence ne sont pas les seuls à s’inquiéter d’une reprise avancée au 22 décembre, date récemment approuvée par le syndicat des joueurs.
Dans un long article d’ESPN, de nombreux membres de staffs NBA en charge de la préparation physique des joueurs ont également fait part de leur crainte à l’idée de repartir dans l’inconnue, avec une intersaison de quelques semaines et une saison condensée qui s’annonce éreintante.
« Ce sera particulièrement difficile, non seulement de se préparer à jouer le 22 décembre, mais aussi de maintenir cette préparation pendant quatre ou cinq mois », a déclaré un membre d’un staff d’une franchise de la conférence Ouest. « On repart en terre inconnue, un territoire aussi inexploré que fut la « bulle ». Comme une « bulle », multipliée par trois, quatre où cinq, qui correspond à la période de la saison régulière, mais avec une montée en puissance minimale ».
Trois semaines de préparation pour un nouveau défi
Habituellement, la saison régulière débute fin octobre et se termine mi-avril, soit environ cinq mois et demi pour 82 matchs. Sur le calendrier présenté pour l’exercice 2020-2021, la saison régulière ne durera que quatre mois et trois semaines (du 22 décembre au 16 mai) pour 72 matchs à disputer.
Autre problème, et ça concerne le foncier et la préparation physique, le training camp qui débute dans trois semaines (du 1er au 22 décembre). Même si les joueurs ont été autorisés à revenir à la salle un peu avant, cela représente un autre défi de taille pour les staffs concernés.
« Le problème, c’est que la saison est raccourcie, donc les matchs vont compter encore plus », a ajouté un dirigeant du département de la santé.
Quid des équipes du « Delete Eight », privés de basket depuis mars ?
Les préparateurs physiques des équipes du « Delete Eight », qui n’ont pas participé à la fin de la saison dans la « bulle », pourraient être les plus pénalisés, après avoir été privés de compétition pendant près de neuf mois…
« Vous devez prendre en compte ces efforts de haut niveau, la vitesse maximale, les mouvements vifs et multidirectionnels et l’environnement athlétique de haut niveau que seul un match peut vous offrir. Quand vous voyez les équipes qui ont eu la chance d’aller à Orlando, elles ont reçu ce stimulus il y a seulement 120 jours. Pour les deux finalistes, c’est un retournement de situation assez rapide pour permettre un rétablissement complet. Mais c’est beaucoup plus important pour quelqu’un qui n’a pas reçu ce stimulus depuis mars ».
De leur point de vue, un début de saison repoussé au 18 janvier aurait été encore plus catastrophique. « Je serais plus inquiet pour les équipes qui n’ont pas joué depuis plus de huit mois, honnêtement, que pour les 22 autres », a surenchéri l’un de ses collègues.
Un peu comme pour la « bulle », l’aspect économique a pesé dans la décision finale par rapport à cet aspect purement « physique ». À Orlando, il y avait finalement eu peu de blessures, et fort heureusement, aucun cas de Covid-19 pour perturber le calendrier.
Petit plus par rapport à la saison qui se présente, il n’y avait pas de déplacements dans la « bulle », un élément qui a également beaucoup joué dans le processus de récupération des joueurs. Et qui dit plus de déplacements, dit plus de fatigue, un risque de blessure qui augmente, mais aussi plus d’exposition potentielle au Covid-19 pour les joueurs qui devront multiplier les voyages aux quatre coins des États-Unis.