Cette année, le « salary cap » était fixé à 109 millions de dollars et la « luxury tax » à 132 millions. Pour l’an prochain, les chiffres annoncés par la NBA étaient respectivement de 115 et 141 millions.
Sauf que l’embrouille avec la Chine et la crise du Covid-19 sont passées par là, et la NBA a perdu 1,5 milliard de dollars de revenus cette saison. De quoi engendrer un reflux du « salary cap » et de la « luxury tax » ?
Du côté de la NBA et des équipes, on veut éviter ce scénario, en limitant la baisse du « salary cap » à quelques millions de dollars, mais on voudrait surtout éviter de trop baisser la « luxury tax ». Selon Bobby Marks, les clubs sont unanimes sur le fait qu’il faudrait la maintenir à 139 millions de dollars, avec un « apron » à 145 millions.
Pourquoi ? Déjà parce que la « luxury tax » impose un impôt pour chaque dollar qui dépasse et que si cette barre baisse, l’impôt augmente et touchera des équipes qui avaient tenté de l’éviter. Mais surtout parce que si la « luxury tax » et « l’apron » restent à leur niveau de cette saison, le prochain marché des free agents risque d’être figé.
Une pluie de contrats d’un an ?
Avec les contrats déjà en place, très peu d’équipes auront ainsi de la marge salariale pour signer de nouveaux joueurs, et les free agents devront pour beaucoup se contenter de tout petits contrats.
Sportivement, cela pourrait favoriser les favoris aux masses salariales déjà lourdes qui pourraient dans ces conditions attirer des joueurs qui auraient été inaccessibles dans des circonstances classiques, mais prêts à signer un petit contrat d’un an chez un candidat au titre, en visant un rattrapage lors de la free agency 2021.
Reste également à voir comment financer cette hausse de la « luxury tax ». La NBA envisage ainsi de retenir 40% du salaire des joueurs la saison prochaine afin de compenser les pertes engendrées par l’absence des fans mais les joueurs déjà sous contrat accepteront-ils de laisser une telle part de leur salaire pour limiter l’impact sur les joueurs sans contrat ? Le débat au sein même du syndicat des joueurs risque d’être animé…
One thing that is unanimous is that teams are lobbying for the tax level to come in at $139M and apron at $145M.
If the tax stays flat at $132.7M, FA and the trade market essentially will become frozen.
A flat tax would only benefit the teams with cap space.
— Bobby Marks (@BobbyMarks42) October 26, 2020
LEXIQUE |
– Salary cap : c’est la masse salariale définie par la NBA. Pour la prochaine saison, elle était annoncée à 115 millions de dollars. Les franchises NBA ont la possibilité de la dépasser lorsqu’elles prolongent leurs propres joueurs ou via des « exceptions ».
– Luxury tax : en NBA, le salary cap n’est pas strict, et la NBA autorise les franchises les plus riches à dépasser le seuil fixé avec une marge de tolérance d’environ 20%. En l’occurrence, l’an prochain, les franchises auraient normalement pu dépenser jusqu’à 139 millions de dollars. Ensuite, pour chaque dollar dépensé au-dessus de ce plafond, les franchises doivent verser la « luxury tax » à la NBA. Une sorte d’impôt qui peut coûter très cher, et les candidats au titre paient généralement chaque année plusieurs dizaines de millions de dollars. Une somme reversée ensuite aux franchises, bonnes élèves, qui n’ont pas payé la « luxury tax ».
– Apron : barre au-dessus de laquelle il devient quasiment impossible de signer de nouveaux joueurs, les exceptions étant très limitées et les sign-and-trades carrément interdits.