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Pour la sortie de son livre, Nick Nurse revient sur l’expérience de la « bulle » et le titre avec Toronto

Après avoir arpenté la planète basket de longues années dans un relatif anonymat, Nick Nurse est devenu en deux ans la nouvelle étoile du coaching en NBA. De quoi écrire un bouquin…

Si les Raptors ont perdu leur titre au profit des Lakers, Nick Nurse garde pourtant le vent en poupe. Coach Of The Year 2020, l’entraîneur a prolongé pour plusieurs saisons à Toronto après la saison, malgré l’élimination en demi-finale de conférence Est.

Cette semaine, il sort un livre, intitulé « Rapture », pour raconter son incroyable parcours à travers « quatre pays et quinze équipes » avant d’atteindre la NBA… et le titre dès sa première année !

Une « bulle » pas facile à gérer

Malgré un très joli parcours, ses Raptors n’ont pas réussi à réaliser le « back-to-back » et le reste des playoffs a donc été très difficile à suivre pour Nick Nurse. À vrai dire, il n’a même pas pu regarder la finale de la conférence Est, trop douloureux…

« Pas beaucoup. J’ai suivi un peu la conférence Ouest mais je n’ai pas regardé l’Est [rires]. Ça fait partie du processus pour surmonter [notre défaite] », explique-t-il dans le Woj Pod. « Vous le savez bien, on se lève chaque matin durant la saison et on s’investit cœur et âme dans l’équipe et nos objectifs. Quand ça s’arrête avant qu’on l’ait voulu, c’est difficile à avaler, surtout au bout d’une série en sept matchs qui se termine quasiment sur une possession. On avait un tir pour égaliser à la fin du temps réglementaire et c’était vraiment dur de perdre comme ça. Je n’ai pas trop regardé mais j’ai quand même replongé pour les Finals, une fois que j’avais plus ou moins retrouvé l’envie de regarder du basket [rires]. J’ai bien apprécié l’effort des deux équipes et ce qu’il faut vraiment faire pour arriver à remporter le titre. »

À ce titre justement, Nick Nurse tire un vrai coup de chapeau aux Lakers qui ont réussi à aller jusqu’au bout de cette « bulle » qui n’était pas évidente à gérer au quotidien. Le technicien des Raptors précise ainsi qu’il a eu beaucoup de difficultés à s’adapter à ce contexte sans précédent.

« Honnêtement, j’ai eu beaucoup de mal avec ça. On a tous en nous un certain niveau de compétitivité et ce n’est pas tellement compatible avec la forte probabilité de rencontrer le coach adverse et devoir avoir une conversation gentillette dans les couloirs de l’hôtel. Je n’aimais pas ça, mais je n’aimais pas non plus ne pas leur parler car je respecte tous ces gars-là. On pouvait avoir de bonnes discussions mais je dois dire que je n’étais pas du tout à l’aise avec ça. Et je ne pense pas que j’étais le seul. C’était tout simplement qu’on se croisait trop de fois et trop souvent [rires]. Quand je faisais mon tour de vélo, je voyais Brad [Stevens] qui marchait et je me demandais si je devais lui faire un signe ou pas [rires]. C’était bizarre mais tout le monde était dans le même panier. »

Côté joueurs, Nick Nurse estime que ça s’est globalement très bien passé. Cette « bulle » avait également des points positifs durant les playoffs.

« Je pense que les joueurs ont bien géré la « bulle » en général, parfois mieux que des playoffs normaux. À mon avis, il y avait beaucoup de choses stressantes qui ont disparu dans le contexte de la bulle : pas de voyage, pas de longues soirées, pas de places pour les matches à gérer. Il y a beaucoup d’interactions qui causent de la fatigue qui n’existaient plus dans la bulle. Et c’est souvent la fatigue générale qui fait que les joueurs sont de mauvais humeur et peuvent parfois péter un plomb. La possibilité de pouvoir récupérer avec beaucoup de repos a aidé le niveau de jeu général. »

Quand Kawhi parle, on se tait

Son livre revient cependant plus largement (et logiquement) sur la conquête surprise du titre la saison passée, avec Kawhi Leonard et Danny Green qui sont un peu tombés du ciel, par miracle, de l’autre côté de la frontière canadienne.

En l’occurrence, Nick Nurse raconte une anecdote savoureuse sur le comportement de Kawhi Leonard au sein des Raptors. Au début de leur saison commune. « Il y avait de plus en plus de discussions sur le mouvement de ballon, de se passer davantage la balle, de la part des remplaçants mais aussi d’autres joueurs. C’est un mot souvent en vogue pour les joueurs, les fans et les médias. Quelqu’un discutait du fait qu’on devrait se faire des passes, simplement pour faire circuler le jeu. Et là, Kawhi a levé la main et il a dit : ‘Je ne vais pas faire des foutues passes juste pour faire des passes… Mon boulot, c’est de scorer et d’attirer des prises à deux ou à trois. Quand ça arrive, c’est à vous de rentrer les tirs ouverts’. Il a dit ça clairement, à un bon moment, c’était important pour l’équipe. »

Taiseux s’il en est, Kawhi leonard a pris la parole à bon escient et ça a pesé lourd dans la saison des Raptors.

« Il n’avait pas dit grand-chose jusqu’alors. Il cherchait encore ses repères, tâtonnant avec moi et ses coéquipiers, se posant des questions. On avait plutôt bien démarré la saison mais il y avait un premier obstacle, avec quelques défaites. Il a pris la parole et tout le monde était un peu étonné. Il y avait le silence complet. Il a lancé une belle tirade et il n’y avait pas grand-chose d’autre à ajouter car il avait raison. Fin de la réunion. »

Réussissant à créer une alchimie collective en une saison seulement, Nick Nurse a ensuite pu récolter les fruits de son travail. Un travail de longue haleine débutée en 1991 alors qu’il n’avait que 23 ans dans la toute petite fac de Grand View, dans son état natal de l’Iowa.

Pour le coup, un de ses amis de longue date était là avec lui pour la célébration du titre à Golden State, et il pinçait ce bon Nick : « Tu te rends compte que tu étais sur un plateau télé avec Kevin McHale, Isiah Thomas et Grant Hill ? C’est le genre de moment qui te fait réaliser tout ce que tu as parcouru. »

Dans le truck de Phil Jackson à manger des cerises…

Champion d’Angleterre en 1996 et 2000, Nick Nurse a ensuite été sacré en D-League, là aussi à deux reprises, en 2011 et 2013, avant de gravir un nouvel échelon (et lequel !) en devenant champion NBA en 2019. Dans la foulée, il a aussi été récompensé du titre de meilleur entraîneur de la Ligue cette saison, avec l’honneur du All-Star Game au passage.

Nick Nurse est alors loin des hôtels britanniques où il passait son temps en début de carrière. « Quand j’étais en Angleterre, en 1995, avant Internet, je cherchais des vidéos à étudier, j’étais un coach de 24 ans. J’ai réussi à trouver des vidéos des Bulls avec l’attaque en triangle, car c’est ça que je faisais avec mon équipe à l’époque. J’ai visionné ces cassettes des dizaines de fois parce que j’étais à l’hôtel et il n’y avait rien d’autre à voir. De cette manière, Phil [Jackson] est un mentor pour moi, sans qu’il le sache. C’était vraiment spécial pour moi de pouvoir le rencontrer et lui dire combien j’ai étudié son système de jeu. On l’a utilisé pendant 8 ou 9 ans. »

Dans un autre retournement de situation génial, Nick Nurse s’est retrouvé dans le truck de Phil Jackson, dans le Montana, durant quelques jours à l’été 2018. De quoi se pincer à nouveau pour être sûr qu’il ne rêve pas…

« Alex McKechnie, notre préparateur physique a travaillé avec Phil chez les Lakers. Et mon premier jour avec les Raptors, il vient me voir et me demande si je veux aller rencontrer Phil Jackson. Bien sûr que je veux ! On a mis ça en place et j’ai pris l’avion pour le Montana. Je ne savais pas si j’allais y rester, et pour combien de temps. J’avais pris deux ou trois jours à l’hôtel. Même si ça tournait court, j’allais pouvoir me reposer dans le petit paradis du Montana. On s’est rencontré pour boire un café, on a discuté pendant une heure et il m’a dit de monter dans son truck. Il a commencé à conduire et puis il a vu des cerisiers, donc on s’est arrêté. On a repris la route avec un sac rempli de cerises entre nous deux [rires], et on a ouvert les fenêtres. Il me donnait des cours d’histoire de la région à mesure qu’on roulait. On mangeait nos cerises, et je me disais que c’était incroyable de vivre ça ! »

La règle des six balles dans le barillet

Inspiré par l’attaque en triangle, Nick Nurse a également été séduit par la philosophie générale du « Zen Master », à savoir déléguer les pouvoirs et donner plus de responsabilités à ses joueurs, mais également à ses assistants.

Il a même développé une théorie intéressante selon laquelle un coach, tel le cowboy solitaire, aurait six balles dans son barillet. À utiliser avec parcimonie donc.

« J’ai beaucoup essayé de garder la plupart de mes trucs pour les playoffs. Je laissais mes assistants coacher la plupart du temps. J’en parle dans le livre, je pense qu’il faut savoir s’effacer et s’économiser car ta voix est un outil qui peut avoir un meilleur impact quand il est limité. Il y a du vrai dans cette théorie des six balles par saison. Tu ne peux pas dégoupiller tout le temps ! Sinon, les joueurs ne t’écoutent plus. »

Sans aller jusqu’à évoquer des dictons immémoriaux de tribus indiennes ou pratiquer le yoga et la méditation pour régénérer ses troupes, Nick Nurse a clairement été influencé par Phil Jackson. Mais il a aussi su adapter ses préceptes à sa propre méthode. Une méthode collégiale et participative en somme.

« Quand j’ai commencé le coaching en NBA il y a sept ans en tant qu’assistant, je n’arrivais pas à croire le rythme de vie. Tu as un match, tu prends un avion, tu as un match, tu prends un avion. Avec la quantité de travail et tous ces matchs, tu ne peux pas les accabler de conseils et de stats. Je pense qu’il faut laisser les joueurs jouer et aussi laisser un peu la main à mes assistants. Sachant qu’on a tous bien connaissance du projet et qu’on l’exécute. J’interviens seulement quand je vois qu’on ne l’exécute pas bien. »

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