L’histoire dira si les Celtics ont laissé filer leur chance cette nuit dans le Game 4 remporté par Miami. Malgré une première mi-temps ratée, symbolisée par le zéro pointé de Jayson Tatum, il s’en est fallu de peu pour que Boston ne revienne dans le coup pour tenter d’égaliser dans la série.
À l’arrivée, les regrets sont nombreux pour Brad Stevens, à commencer par ces 19 ballons perdus, cette défense de zone adverse qui a ralenti le retour aux affaires des C’s, ainsi que les rebonds défensifs concédés en fin de match… sans parler de la première mi-temps compliquée, en terme d’adresse notamment.
« Ils nous ont étouffés dans le quatrième quart-temps, sur des actions importantes face à la zone, » note Brad Stevens. « Parfois, j’ai cru que nous allions passer par un trou de souris. Jimmy (Butler) a lu la passe à quelques reprises. Il a fait ça toute la série contre nous et avant contre les autres. Après, c’est facile pour moi de dire qu’il faut être dur et y aller fort avec le ballon, ces gars restent exceptionnels avec leurs mains, avec Jimmy et Anddre Iguodala au sommet de la zone. Nous devons faire mieux, dans notre maniement du ballon et notre façon d’en prendre soin. Je pense que ça, le rebond, sur ces possessions où ils ont récupéré plusieurs possessions de suite, et notre adresse en première mi-temps, c’est probablement ce qui nous a tués ce soir. »
Beaucoup de motifs d’espoir aussi
Brad Stevens a également tenté de faire basculer la partie en alignant son « cinq de la mort » (Kemba Walker, Marcus Smart, Jaylen Brown, Gordon Hayward et Jayson Tatum) dans le « money time » alors que les Celtics pointaient à -3. Mais là encore, le Heat a bien répondu en claquant un 9-3 conclu par un lay-up de l’inévitable Tyler Herro tandis que le cinq expérimental de Boston s’est illustré par ses manquements en défense et au rebond.
« Il y a toujours des avantages et des inconvénients, n’est-ce pas ?, » lance le coach de Boston. « Avec ce groupe, je ne pense pas que nous puissions être bons au rebond. Ces gars doivent vraiment se battre pour ça. On devrait être capable de switcher et de mettre la pression. Mais le Heat ne nous a jamais vraiment senti de toute la rencontre, en tout cas pas Herro. Ils ont fait du bon boulot face à cette formation, ils ont choisi quelques match-ups à travailler et Butler a fait plusieurs bonnes actions en sortie d’écran. »
Autant de détails qui ont fait basculer la rencontre dans le camp de Miami, et pas de beaucoup. À revoir la deuxième mi-temps de Boston, il y a autant de regrets que de motifs d’espoir en vue du Game 5, ce vendredi.
« Nous étions chanceux de finir la première mi-temps à 50-44 pour être honnête, » ajoute Brad Stevens. « Ensuite, j’ai trouvé que nous avions un bon rythme. Nous avons vraiment mieux attaqué la zone. Nous avons shooté avec autorité, nous avons trouvé nos joueurs dans la peinture, mais nous avons aussi ressorti vers l’extérieur. Nous avons eu de bons tirs, j’ai même l’impression que ça a été le cas durant tout le match. Mais pour une raison que j’ignore, notre première mi-temps n’a pas été aussi bonne. »
Comme c’était le cas dans le Game 3, la pression va venir peser de tout son poids sur les épaules des Celtics dans le Game 5, avec cette fois une élimination pure et simple en cas de nouveau revers.
« Je ne connais pas nos statistiques de chances de l’emporter, historiquement. Mais peu importe. Dans notre situation, nous nous devons de bien jouer vendredi. Il n’y a pas trois matchs à gagner vendredi, mais un seul. C’est ce sur quoi nous allons nous concentrer » conclut ainsi le coach.