Matchs
NBA hier
Matchs
hier
DET113
NYK116
LAC111
DEN105
Pariez en ligne avec Unibet
  • GOL1.45HOU2.72Pariez
  • DEN1.92LA 1.85Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Négociations NBA-joueurs : la notion de « franchise tag »

Alors que les négociations se poursuivent entre joueurs et propriétaires avant la deadline de fin juin 2011, chaque hypothèse, chaque solution est évoquée et testée.

Parmi elles figure la notion de « franchise tag », destinée à attacher les meilleurs joueurs à leur franchise. Basket USA fait un retour sur ce concept, et son potentiel pour aider à aboutir à un accord.

La concentration des talents, un vrai problème pour les franchises

Dwyane Wade, Lebron James et Chris Bosh à Miami. Amar’e Stoudemire et Carmelo Anthony à New York, avant, peut-être, d’être rejoints par Chris Paul. Deron Williams refusant de s’engager à Utah, de crainte de signer dans un équipe peu compétitive sur le moyen terme.

Il existe une tendance forte en NBA à la concentration de superstars. Signe peut-être d’une évolution des mentalités, la loyauté des joueurs ne va plus autant à l’équipe qui les a draftés, mais plus à celles qui leur semblent offrir une meilleure chance de titre, ou de briller sur le plan médiatique.

Plutôt que d’attendre qu’on construise autour d’eux, les franchise player sont prêts à rejoindre une équipe plus forte, quitte à ce qu’ils n’y soient plus l’unique superstar.

Le mouvement est naturellement auto-entretenu : plus les stars sont déjà concentrées, plus il faudra construire une équipe dense pour pouvoir rivaliser.

En 1980, le All-Star game voyait s’affronter des joueurs provenant de 15 équipes différentes. En 2011, 16 équipes étaient représentées. Sauf que la ligue comptaient 22 équipes lors la saison de rookie de Magic Johnson, et 30 cette saison !

Pour éviter que ne se creuse encore l’écart entre les franchises situées dans des gros marchés et les autres, chacune doit se voir offrir une chance d’attirer et de retenir les meilleurs joueurs.

Le « franchise tag », une solution intéressante ?

L’objectif du  « franchise tag » est de garantir à une équipe de pouvoir conserver son meilleur  joueur, en le désignant « joueur de franchise ». A l’expiration de son contrat, ce dernier ne sera pas libre d’aller voir ailleurs, ou alors avec de fortes contraintes.

Cette notion existe déjà dans d’autres ligues majeures aux États-Unis. La NFL a par exemple introduit cette notion en 1993. Il y existe en fait deux types de franchise tag, chacun d’entre eux ne pouvant être attribué qu’à un joueur par équipe.

Etudions chacun d’entre eux.

Solution 1 : un « agent libre restrictif »

Le premier tag est l’équivalent de l’agent libre restrictif. La franchise désigne le joueur qu’elle protège, et pourra automatiquement s’aligner sur toute offre faite par une autre franchise. Le joueur, en testant le marché, peut ainsi faire jouer la concurrence, tandis que la franchise se voit donner la possibilité de construire sur le long terme.

A l’heure actuelle, ne peuvent être agents libres restreints que des joueurs draftés arrivant au terme de leurs quatre années de contrat rookie. L’idée présentée ici consisterait à étendre cette notion à n’importe quel joueur désigné par la franchise.

Mais une idée particulièrement intéressante est celle de la compensation : en NFL, si une franchise choisit de ne pas s’aligner, elle obtient deux choix de la prochaine draft. En NBA, on peut imaginer qu’une franchise obtiendrait un seul choix de draft, situé aux alentours de la moitié du premier tour. Il faut rappeler qu’un roster NFL comprend plus de 40 joueurs, ce qui explique qu’il y ait 2 choix dans ce cas.

Prenons le cas de Lebron James la saison dernière. A l’issue de « The Decision », Cleveland a perdu son franchise player, la trade exception obtenue lors de l’échange ne sera pas utilisée ; la franchise s’en est donc tirée sans aucune compensation, et squatte maintenant le fond du classement à l’Est. Même si évidemment un choix de draft de milieu de premier tour n’aurait pas remplacé LeBron, cela aurait soutenu la dynamique de reconstruction dans laquelle l’équipe est engagée.

Solution 2 : des droits exclusifs contre un augmentation substantielle

L’autre type de franchise tag consiste tout simplement à pouvoir conserver le joueur, en lui offrant un contrat de 1 an, avec une augmentation de salaire substantielle.

A nouveau, une franchise ne peut offrir ce tag qu’à un seul joueur par an. En revanche, il lui est possible d’effectuer cette opération 3 ans consécutif.

Le joueur y gagne ainsi au niveau financier (jusqu’à 120% de son salaire précédent) et la franchise se donne le moyen de rester compétitive.

L’autre avantage majeur pour une franchise est qu’elle ne se retrouve alors pas dans l’obligation d’offrir à son franchise player un contrat long terme. Elle a chaque année l’occasion de réévaluer ses capacités. Les exemples sont nombreux de joueur signés avec un gros contrat à l’apogée de leur carrière, et qui déçoivent, que ce soit sur blessure (Gilbert Arenas) ou par des performance en deçà des attentes (Rashard Lewis).

C’est d’ailleurs un des objectifs des propriétaires dans le cadre de ces négociations : réduire les garanties comprises dans les contrats.

Quel avenir pour cette idée en NBA ?

Bien évidemment, cette idée serait probablement reçue très différemment en fonction des franchises. Les plus grosses équipes, celles qui ont la capacité d’attirer les meilleurs, y seraient naturellement réticentes. D’un autre côté, les plus petites franchises y verraient un moyen de se donner de chance de rester compétitif et d’aller vers la profitabilité.

Cependant, tout le monde constate aujourd’hui que les plus petits marchés sont aussi les moins rentables. Il va donc falloir que les plus grosses équipes fassent un effort, qu’il soit financier (partage des revenus) ou sportif (contrats). Une négociation interne entre propriétaires va donc devoir se monter.

Côté joueur, il est possible que l’idée soit acceptée comme base de négociation. Même si le syndicat des joueurs a déjà annoncé son opposition à la suppression des durées garanties, il ne faut pas oublier que ces propositions ne concerneraient que le tout petit groupe des joueurs de niveau superstar.

On l’a déjà indiqué dans ces lignes, le syndicat fonctionne selon la règle un joueur = une voix. Concentrer les réductions de salaire sur les superstars permettraient de répondre aux exigences des propriétaires sans défavoriser la majorité des joueurs. En échange, on imagine que les propriétaires devraient accepter de ne pas toucher aux autres garanties des contrats.

Le « franchise tag » pourrait donc bien être un solide moyen de négociation. A suivre.

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités

Commentaires
Forum (et HS)  |   +  |   Règles et contenus illicites  |   0 commentaire Afficher les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *