En juin 2019, une altercation entre le président des Raptors, Masai Ujiri, et un policier en charge de la sécurité de l’Oracle Arena entachait la fête du titre des Raptors à l’issue du Game 6.
Accusé d’en être l’instigateur, Masai Ujiri avait d’abord été poursuivi par le comté d’Alameda, auquel le shérif adjoint appartient, avant que les poursuites ne soient abandonnées. Mais en février, ce dernier avait porté plainte en son nom pour des coups au visage et à la poitrine de la part du dirigeant, se plaignant également de troubles psychologiques consécutifs à cette incident. Il réclamait un minimum 75 000 dollars de dommages-intérêts.
Une plainte jugée « malveillante » par le dirigeant des Raptors, qui attendait avec impatience que la vérité éclate enfin au grand jour. Ce qui s’est produit le 19 août dernier avec la diffusion d’images claires de l’incident où on le voit déambuler tranquillement, et commencer à sortir son accréditation, avant d’être stoppé par Alan Strickland, qui le repousse violemment par deux fois, avant que le dirigeant ne réplique. Il avait pourtant auparavant expliqué être « le président des Raptors » au shérif.
De nouveaux éléments qui ont poussé Masai Ujiri à porter plainte à son tour pour faux témoignage, et qui illustrent selon lui parfaitement la crise raciale qui secoue les États-Unis.
Mais plutôt que de faire profil bas, CBC rapporte qu’Alan Strickland a décidé de contre-attaquer en assurant qu’il avait bien été touché par le dirigeant, que l’accréditation de celui-ci ne lui permettait pas d’aller sur le terrain et qu’il ne faisait que suivre les instructions de la NBA. Mais aussi que Masai Ujiri veut biaiser cette bataille judiciaire, et l’avis du jury qui pourrait être choisi pour l’arbitrer, en évoquant la crise ethnique et les violences policières.
La suite d’un long feuilleton judiciaire, qui est donc encore très loin de sa résolution…