Sur le papier, le départ de Joe Harris, qui a quitté la « bulle » et ses coéquipiers quelques minutes après le Game 2, était déjà une très mauvaise nouvelle pour les Nets. Cela s’est pleinement confirmé sur le parquet, avec une troisième défaite de suite face aux Raptors, dans les grandes largeurs.
L’attaque de Brooklyn a été inoffensive avec 92 points marqués à 33 % de réussite au shoot et 31 % à 3-pts…
« Quand on n’a pas tous les éléments dans son jeu, cela influence certains joueurs ainsi que le résultat des matches », constate Jacque Vaughn au New York Post. « Cela force des joueurs à faire des choses qu’ils ne feraient peut-être pas si Harris était là. »
Celui qui a le plus souffert de l’absence du shooteur, c’est sans doute Jarrett Allen. La défense a pu se concentrer sur lui quand il recevait la balle à l’intérieur, sur pick-and-roll, ou pour le couper des passes. Orphelin, le pivot n’avait plus la solution Joe Harris pour écarter le jeu et créer du danger.
« Dès que j’allais vers le cercle, une aide défensive arrivait », regrette-t-il, toujours pour le New York Post. « Je n’ai jamais eu d’opportunité vers le panier. Ils ont été très forts. Je n’ai pas réussi à shooter. Joe Harris est l’un des meilleurs shooteurs au monde donc sans lui, on est en difficulté. »
En effet, Jarrett Allen a rendu une copie blanche : 0/0 au shoot en 33 minutes ! Ses quatre points ont tous été inscrits sur la ligne des lancers-francs.
Aucun titulaire des Nets, sauf Tyler Johnson, n’a pu lui offrir des espaces, lui donner de l’air en mettant des tirs de loin : Timothe Luwawu-Cabarrot a shooté à 3/18, Garrett Temple à 2/12 ou encore Caris LeVert à 6/14…
« Les Raptors ont changé sur chaque pick-and-roll », constate ce dernier. « Donc pour Allen, ça a rendu les choses très compliquées. On doit pouvoir le trouver pourtant, le faire entrer dans le match en attaque. C’est à moi de le faire, à Chris Chiozza, aux arrières surtout. Les Raptors ont été bons pour le sortir du match. »
Et bientôt pour sortir les Nets puisqu’à 3-0, à moins d’un improbable miracle, la série est terminée, ou presque.