Samedi, les Bulls célébreront les 20 ans de leur premier titre. Michael Jordan, Scottie Pippen et d’autres acteurs du sacre de 1991 seront là. Phil Jackson, lui, sera à Dallas pour y affronter les Mavericks. Un problème de calendrier qu’il regrette, surtout que son premier titre reste son préféré.
« Chaque titre fut spécial, mais le premier fut le plus doux, » a-t-il expliqué au Chicago Tribune. « Après ça, c’était juste une histoire d’engranger de la confiance, du talent et de l’alchimie parce que nous ne pouvions surprendre personne. Nous savions que nous devions jouer notre meilleur jeu parce que c’est ce que nos adversaires faisaient. »
Avec 11 titres au compteur, Phil Jackson est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands coachs de l’Histoire. Mais son cheminement a commencé de façon étrange.
« Je crois vraiment qu’un voyage de mille kilomètres commence toujours par un premier pas. Mon premier pas a été d’être engagé par les Bulls, et c’est arrivé d’une étrange façon. Mon anniversaire (le 17 septembre) fut le jour où les Bulls perdirent leur assistant Gene Littles (en 1987), qui était parti entraîner les Hornets. Mon numéro de téléphone était sur le bureau de Jerry Krause quand quelqu’un l’a appelé pour le lui demander et me souhaiter mon anniversaire. Comme les Bulls avaient besoin d’un assistant en urgence, les circonstances ont fait que j’étais au bon endroit au bon moment. Jerry m’a appelé et m’a offert le boulot. J’ai fait mon premier pas en acceptant l’offre, et le reste fait partie de l’Histoire. »
Ses relations avec Jerry Krause se sont ensuite tendues et l’actuel coach des Lakers en veut toujours à l’ancien GM des Bulls pour ne pas avoir maintenu l’équipe en place durant la saison 1998/1999, préférant repartir de zéro et poussant Michael Jordan à la retraite.
Peu après, Phil Jackson rebondissait aux Lakers avec le succès que l’on sait. Quelques bagues plus tard, il est déjà rentré dans le Panthéon du basketball.
« Il est certainement le meilleur coach de l’Histoire, » confie Scottie Pippen.
Même s’il a dépassé Red Auerbach et ses 10 titres, Jackson préfère pourtant la jouer modeste. Pour cette fois.
« Je dirais que je suis le plus chanceux. Je ne crois pas que quelqu’un ait jamais coaché tout le talent que j’ai eu la chance d’entraîner durant ma carrière. »
Personne, non plus, n’a su en faire aussi bon usage.