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Pourquoi Jermaine O’Neal ne jouait-il pas chez les Blazers ?

Débarqué en NBA à 17 ans chez les Blazers, en 17e choix de la Draft 1996, Jermaine O’Neal aura dû attendre l’an 2000 et un transfert dans l’Indiana pour enfin trouver un temps de jeu digne de son immense talent. Pourquoi ses quatre saisons à Portland ont-elles été aussi chaotiques ? Explications.

L’anniversaire du « Lob » entre Kobe Bryant et Shaquille O’Neal, et la victoire des Lakers en 2000 face aux Blazers, résument en quelques secondes le début de la dynastie de Los Angeles qui remportera trois titres consécutifs avec Phil Jackson aux commandes.

En face, l’histoire des vaincus est certes moins glorieuse mais elle n’en est pas moins intéressante. Car les Blazers auraient très bien pu emporter ce titre et fonder leur propre dynastie avec un effectif sans équivalent. Au lieu de ça, cette série sera fatale à la franchise de l’Oregon, privée de finale de conférence pendant 19 ans après cet échec retentissant en 2000.

En l’occurrence, Jermaine O’Neal est une de ces variables qui n’est finalement pas entrée en ligne de compte. Au contraire, le jeune pivot remplaçant des Blazers a vécu cet ultime revers comme un adieu déchirant à sa première équipe professionnelle, déchiré entre incompréhension, amour fusionnel et frustration.

Trop jeune, trop tendre

Quand nous avons croisé sa route en février dernier pour ce qui était sa première fois au Moda Center depuis sa retraite NBA, Jermaine O’Neal était déjà revenu sur son début de carrière compliqué à Portland. Mais sa perspective était rafraîchissante, aux antipodes de la légitime amertume de ses 20 ans…

« Mon succès est le reflet de ma période à Portland. C’est vraiment le cas, et je ne vois pas ma carrière autrement », nous racontait-il, la quarantaine rayonnante. « C’était le développement complet d’un adolescent. Je dis toujours aux gens que pour moi, Portland et Indianapolis ont été parfaits pour mon développement. (…) Quand je suis parti d’ici, il était clair que j’étais pleinement préparé. C’est un peu comme cette pâte à gâteau que l’on verse dans le moule. Quand je suis arrivé à Indianapolis, j’étais prêt à gonfler. »

À vrai dire, son expérience chez les Blazers est définitivement mitigée. Il y a le bonheur de ce premier contrat NBA (et même un second) et l’accueil chaleureux de la communauté de Portland et des fans de Rip City qui lui ont toujours donné l’impression qu’il était « une star de l’équipe ». Mais aussi la frustration grandissante de ne pas pouvoir montrer son talent et ses progrès dans un effectif pléthorique, et un coach qui l’avait visiblement dans le nez…

Pendant quatre saisons, il va se frotter quotidiennement aux Arvydas Sabonis, Rasheed Wallace, Brian Grant ou encore Clifford Robinson et Detlef Schrempf. C’était sa « période universitaire » à lui, comme il nous l’expliquait.

« C’était vraiment mon université à moi »

« Je n’aurais pas pu être aussi bon à Indiana si je n’étais pas passé par Portland d’abord. Cette ville m’a permis de grandir en tant que jeune professionnel, à l’inverse des New York, Chicago, Los Angeles où il aurait fallu que je sois bon instantanément. Je suis arrivé dans cette ville qui m’a accueilli comme un de ses enfants, dans une franchise qui était pleinement préparée à accueillir un gamin de 18 ans qui ne connaissait rien au monde professionnel. J’ai joué avec tellement de grands coéquipiers. L’effectif changeait un petit peu chaque année mais je me suis servi de ça pour créer une palette de modèles à suivre. Je prenais des trucs de chacun des joueurs avec qui je jouais. C’était vraiment mon université à moi. » 

Bien trop frêle pour rivaliser dans les combats des raquettes, Jermaine O’Neal est arrivé en NBA quand le jeu passait encore par l’intérieur. Le poste bas était encore un point chaud avec pléthore d’ailiers-forts et de pivots de grand talent dans chaque conférence.

À l’époque, ça bastonnait encore et d’une certaine manière, le jeune Jermaine O’Neal a fait évoluer son jeu dans ce sens alors qu’il aurait peut-être pu être le précurseur à un Kevin Durant ou Giannis Antetokounmpo avec sa combinaison de taille et d’agilité.

Résultat : il a surtout passé son temps à soulever de la fonte pendant ses deux premières années en NBA, afin de se mettre au niveau physiquement. D’autant qu’il est arrivé blessé (genou). Même en manquant les 17 premiers matchs des Blazers, Jermaine O’Neal était devenu à 18 ans, 1 mois et 22 jours le plus jeune joueur de l’histoire à fouler un parquet NBA (Andrew Bynum lui a piqué ce record depuis).

Mis au ban(c) par Mike Dunleavy

Auteur d’une première saison à 4 points et 2 rebonds de moyenne, dont un record à 20 points (plus 6 rebonds et 2 contres) face au rival du Northwest, Seattle, le 21 janvier 1997, Jermaine O’Neal était certes très jeune à son arrivée en NBA, mais sa courbe de progression était intéressante. Sous la houlette de PJ Carlesimo, le pivot des Blazers avait en tout cas plusieurs opportunités de jouer.

Malheureusement pour lui, l’espoir sera de courte durée. En fin de saison, le 8 mai 1997, les Blazers (éliminés au premier tour des playoffs par les Lakers) décident de changer de direction en virant PJ Carlesimo.

Une bien mauvaise opération pour Jermaine O’Neal qui sort tout juste de sa première campagne professionnelle et comprend rapidement que son remplaçant, Mike Dunleavy, est un coach (vétéran) plutôt porté sur les joueurs d’expérience : « Si PJ était resté entraîneur, j’aurais joué », assure-t-il, « parce que je savais qu’il était impliqué dans le développement des joueurs. On communiquait bien, il n’y avait pas de lézard. » 

« Si PJ était resté entraîneur, j’aurais joué »

Avec Mike Dunleavy aux manettes, c’était une toute autre affaire pour lui. D’autant que Portland avait encore renforcé son effectif en amenant Brian Grant à l’été 1997 puis Damon Stoudamire en échange de Kenny Anderson (plus une poignée d’autres joueurs). Les attentes ayant encore augmenté, la nécessité impérieuse de résultats a primé sur le développement du jeune O’Neal.

« On pouvait voir tout son talent durant les entraînements, mais il ne dominait pas dans le sens où il avait les mouvements au poste bas et la confiance », tempère Mike Dunleavy pour The Athletic. « J’avais confiance en Jermaine en cela que je savais qu’il allait devenir un bon joueur, mais à l’époque, sachant quels étaient les ordres qu’on m’avait donnés et le niveau de performance qui était le nôtre, je n’avais pas tellement de mou. »

Pourtant, la vérité du terrain établissait avec force le talent du sophomore. Les entraînements prouvaient la progression du lycéen passé directement en NBA. Brian Grant peut en attester, Jermaine O’Neal était prêt à assurer. « Oh mec, pfffff… Jermaine aurait dû être titulaire à notre place », souffle-t-il. « À l’entraînement, il nous poussait Rasheed et moi à jouer à notre meilleur niveau. Et notre seule réponse, c’était de dire qu’on jouait 35 minutes par match, il fallait qu’on s’économise pour les matchs. Mais il était évident qu’il nous bottait les fesses à l’entraînement. »

Jermaine O’Neal vit alors une troisième saison cauchemardesque, avec 2 points en moins de 9 minutes par match. Il constate aux entraînements qu’il mérite du temps de jeu mais il ne l’obtient pas. Pire, il joue moins que son année rookie ! Sur ses 36 apparitions cette saison 1998-99, 24 sont sous les 10 minutes et une seule fois durant cette campagne, Mike Dunleavy l’autorisera à plus de 20 minutes de temps de jeu.

Un contrat et des promesses

En fin de contrat rookie, Jermaine O’Neal est sur le marché et les Blazers, leur propriétaire en tête, ne veulent certainement pas lâcher leur prodige, malgré le traitement réservé par son coach. « Je me souviens qu’on avait pris l’avion pour la Caroline du Sud avec Paul Allen », évoque l’assistant GM, Mark Warkentien. « Il était vraiment sérieux sur ce dossier. » 

À l’été 1999, la situation était telle que Paul Allen a donc décidé de prendre part au vol direct entre Portland et la Caroline du Sud – en juillet – pour essayer de convaincre le jeune O’Neal de rester chez les Blazers malgré trois saisons sans responsabilité majeure. « Paul n’aimait pas participer aux réunions, mais il adorait Jermaine », ajoute le GM, Bob Whitsitt. « Il disait que c’était notre seule chance de resigner Jermaine. Car après ce qui s’était passé l’année précédente, on pensait tous qu’il n’y avait aucune chance qu’on le prolonge. O’Neal déteste Dunleavy et Dunleavy déteste O’Neal. »

« Je savais que Jermaine était très bon », poursuit Bob Whitsitt. « Les joueurs savaient que Jermaine était très bon. Et Paul savait que Jermaine était très bon. De plus, il faut se souvenir de ceci : Paul adorait les jeunes joueurs, bien plus que les vétérans. »

« Mike n’avait pas les couilles de regarder Jermaine dans les yeux et lui dire pourquoi il ne jouait pas »

Entouré de tout cet amour, jusqu’à la mère de Paul Allen qui l’embrassait chaleureusement, Jermaine O’Neal s’est laissé convaincre par le convoi des Blazers. Il prolonge alors pour 4 ans à 24 millions de dollars. Non sans obtenir des garanties, ou le croit-il. « On m’avait promis 25 minutes par match », confirme-t-il.

De son côté, Mike Dunleavy nie toute promesse : « Si quelqu’un lui a promis du temps de jeu, c’était Whitsitt, ce n’était pas moi », envoie-t-il. « C’était une de mes règles : je ne mentirai jamais à un joueur et je ne l’ai jamais fait. Je suis allé chez lui en Caroline du Sud, on s’est assis et je lui ai même dit : ‘Jermaine, tu ne voudrais pas qu’on te donne un temps de jeu que tu n’as pas mérité’. »

Plus de vingt ans plus tard, l’entraîneur et son manager n’ont toujours pas raccordé leurs violons.

« J’ai fait venir Mike à notre réunion en Caroline du Sud, il ne voulait pas venir », maintient Bob Whitsitt. « Mike n’avait pas les couilles de regarder Jermaine dans les yeux et lui dire pourquoi il ne jouait pas. Mais Mike lui a dit combien de minutes il allait lui donner. Je ne me souviens pas exactement : 25 ou un autre nombre… Mais peu importe, il ne s’en est même pas approché. »

La 12e roue du chariot

Se cachant volontiers derrière les exigences de résultats apparemment imposées par ses dirigeants, Mike Dunleavy sous-entend que Paul Allen et Bob Whitsitt jouaient cependant sur deux tableaux et développaient un double langage : on veut des résultats, mais on veut aussi faire jouer notre jeune pépite.

Si ces deux propositions ne semblaient pas mutuellement exclusives, il devenait par contre impératif de faire jouer Jermaine O’Neal après cet été 1999 et sa prolongation de contrat. En coulisses, Mike Dunleavy a bien failli payer très cher ce manquement. « Je ne peux pas vous dire le nombre de conversations sur le licenciement de Dunleavy que j’ai eues avec Paul. Je ne veux pas non plus détruire Mike, mais il n’a pas fait jouer Jermaine le nombre de minutes qu’il avait dit qu’il lui donnerait. »

Lors d’une d’entre elles, Paul Allen et Mike Dunleavy s’étaient accordés sur le fait que Jermaine O’Neal joue dans chaque mi-temps de chaque match, au moins 5 minutes par mi-temps. Mais Dunleavy a finalement protesté. « Et si je perds le match à cause de ces minutes ? » Paul Allen aurait alors répondu : « Mike, si vous perdez un match parce que vous jouez Jermaine 5 minutes, on doit prévoir une autre réunion. »

La tête sur le billot toute la saison 1999-2000, Mike Dunleavy n’a pas tremblé. Il a même réussi à s’en sortir vivant. Pour lui, il était inconcevable de jongler entre deux objectifs.

« Ce n’est pas parce que Arn Tellem vous crie dessus qu’on doit s’écraser »

« Je leur ai dit : ce n’est pas parce que Arn Tellem [l’agent de O’Neal] vous crie dessus qu’on doit s’écraser. On a le contrôle de la situation, il vient juste de prolonger et il est sous contrat pour plusieurs années », rappelle Mike Dunleavy. « Ma vision des choses, c’est que vous vous attendez à ce que je gagne chaque match et qu’on remporte la conférence Ouest, mais si ça n’est plus le cas et vous préférez que je développe les jeunes joueurs, je peux faire ça. Mais mon mandat était d’être la meilleure équipe de l’Ouest. Deux ans plus tard, Jermaine jouerait 40 minutes par match et vous allez m’engueuler parce que je le fais trop jouer. J’avais Arvydas Sabonis, Rasheed Wallace, Brian Grant — tous trois de bons vétérans. Jermaine était bon, mais il apprenait encore. »

Financés par le portefeuille, quasiment sans fond, de Paul Allen, les Blazers de l’an 2000 étaient effectivement une des équipes les plus talentueuses jamais assemblées. Après Brian Grant et Damon Stoudamire l’intersaison précédente, ce sont Detlef Schrempf et Steve Smith, puis Scottie Pippen qui signent à Portland à l’été et en octobre 1999 respectivement.

Les Blazers peuvent pour ainsi dire présenter deux cinq majeurs qui leur permettraient de jouer les playoffs. Et il y aurait encore de quoi faire, avec de solides joueurs derrière sur le bout de banc, dont Jermaine O’Neal.

Plus que jamais barré derrière deux « strates » de vétéran dans la hiérarchie, de dernier retrouvera autour de 12 minutes de temps de jeu durant sa 4e (et dernière saison) à Portland. Il signera notamment un double double à 17 points et 10 rebonds dans une large victoire face à Atlanta en novembre… avant de se voir cloué sur le banc (DNP – Coach’s decision) les deux suivants.

Avec un temps de jeu toujours sur l’alternatif, il tournera à 4 points, 3 rebonds et 1 contre. Le moral définitivement dans les chaussettes. « Quand Mike est venu en Caroline du Sud, pour moi, la confiance était déjà brisée. Je ne croyais plus ce qu’il me disait. Ça fait partie de ces situations où j’avais le sentiment d’avoir été trompé et qu’à l’avenir, il n’y avait rien que je puisse faire pour revenir dans ses plans de jeu. »

En larmes sur le banc des finales de conférence

À défaut de pouvoir se défouler sur ses adversaires, Jermaine O’Neal est toujours plus rageur à l’entraînement. Et il continue de dominer les titulaires. « Il y avait des jours où il jouait comme un possédé, il nous dunkait dessus et se frappait la poitrine », se souvient Brian Grant. « Je le laissais faire car je savais que je devais jouer le lendemain. Mais on pouvait voir que c’était dur pour lui, parce que personne ne pouvait remettre en question son talent. Il nous le montrait chaque jour. »

Avec l’affection du propriétaire et du GM, Jermaine O’Neal se sent lésé. Mais Mike Dunleavy ne flanchera pas.

« Ces entraînements durant ma quatrième année, j’étais en colère. Enervé ! », confirme-t-il. « Et je le montrais à chaque entraînement ! Mais c’était une sacré pilule à avaler de savoir qu’à chaque fois que j’allais au centre d’entraînement, peu importe ce qui s’y passerait, ça ne changerait rien ! Je dominais clairement ces gars à l’entraînement et je n’ai jamais d’explication de la part de Dunleavy. Il me disait juste de ne pas m’occuper du scoring mais de me concentrer sur les rebonds et les contres. Je disais, mais tu ne vois pas ce que je fais à l’entraînement ? »

Probablement recadré par sa direction, Mike Dunleavy a donné plus de temps de jeu à Jermaine O’Neal à partir du mois de janvier. Le pivot réussira ainsi deux sorties de suite à 12 points (8 rebonds) et 10 points les 27 et 29 janvier. Il y aura aussi ce joli double double à 12 points, 10 rebonds plus 5 contres pour battre les Warriors à la fin mars.

Mais en playoffs, retour au régime sec ! Jermaine O’Neal aura droit à des miettes de temps de jeu face au Jazz au deuxième tour, et face à son homonyme des Lakers en finale de conférence. Relégué au rang de spectateur impuissant lors de l’écroulement de son équipe face aux Lakers lors du match 7 au Staples Center, il a lâché des larmes.

« Si je n’étais pas échangé, j’étais prêt à ne pas me présenter au camp d’entraînement »

D’abord parce que Portland venait de laisser échapper une occasion en or de remporter son second titre après celui de 1977. Mais encore plus parce qu’il savait qu’il ne pouvait plus revenir. Malgré son contrat à peine vieux d’un an, Jermaine O’Neal avait été trahi.

« J’étais assis à côté de Bonzi Wells et les larmes ont commencé à venir sur le banc. C’était vraiment personnel pour moi. Je savais que je ne pouvais pas prendre le risque de revenir après cette année. Si je n’étais pas échangé, j’étais prêt à ne pas me présenter au camp d’entraînement. »

La légende raconte que Donnie Walsh, alors président des Pacers, a vu Jermaine O’Neal s’entraîner sur le parquet de son lycée d’Eau Claire en Caroline du Sud durant l’été 2000. On connaît la suite…

« Est-ce que j’étais prêt à jouer durant ma quatrième saison ? Oui, je l’étais. Est-ce que j’étais prêt à apporter durant ma troisième année ? Oui, je pouvais apporter. Est-ce que j’étais prêt à apporter mes deux premières années ? Je ne suis pas sûr que je l’étais, et je l’avais compris. Mais dans cette Ligue, tu n’as pas longtemps l’opportunité de jouer », conclut Jermaine O’Neal à notre micro. « Ton temps est compté, et cette opportunité d’aller à Indiana était énorme pour moi. »

Elu « Most Improved Player » et All Star pour sa deuxième saison chez les Pacers, à 19 points, 10 rebonds et 2 contres de moyenne, Jermaine O’Neal ira même jusqu’à finir troisième dans le vote du MVP lors de la saison 2003-04 (derrière Kevin Garnett et Tim Duncan) après avoir réussi 20 points, 10 rebonds, presque 3 contres et 2 passes et 1 interception par match.

Non, décidément, les Blazers ne savaient pas ce qu’ils rataient…

Propos recueillis à Portland

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