Tous les mardis, la « Course au MVP » vous propose un classement des 5 candidats potentiels au titre de Most Valuable Player 2011.
On a coutume de dire que le MVP est une combinaison du meilleur joueur de la meilleure équipe mais les deux sont-ils vraiment indissociables ?
Cette semaine, nous vous proposons de jeter un petit coup d’œil sur les MVP depuis 1981. Leur parcours en saison régulière, leur bilan et la place occupée par leur équipe.
Tout d’abord, si nous avons décidé de remonter jusqu’à la saison 1980-81, c’est tout simplement parce que c’est à partir de cette date que le vote du MVP a été confié aux journalistes.
Il reste environ 1 mois de compétition et les places pour les playoffs sont encore loin d’être distribuées. Certains candidats au titre de MVP évoluent dans des équipes qui ont encore la possibilité de grimper et cela pourrait fortement les avantager au moment du vote car, comme vous allez le voir, le classement final joue un rôle décisif.
Pour illustrer cela, nous vous proposons un tableau récapitulatif des 30 derniers MVP.
A côté de leur nom et de l’année de leur consécration figurent leur classement au sein de leur conférence (Conf.) ainsi que la place qu’ils occupent au classement général (Ligue).
Dans la foulée, nous avons également ajouté le stade atteint en playoffs.
Année | Joueur | Bilan | Conf. | Ligue | Playoffs |
2010 | LeBron James | 61-21 | 1 | 1 | Second tour |
2009 | LeBron James | 66-16 | 1 | 1 | Finale de conférence |
2008 | Kobe Bryant | 57-25 | 1 | 3 | Finale |
2007 | Dirk Nowitzki | 67-15 | 1 | 1 | Premier tour |
2006 | Steve Nash | 54-28 | 2 | 3 | Finale de conférence |
2005 | Steve Nash | 62-20 | 1 | 1 | Finale de conférence |
2004 | Kevin Garnett | 58-24 | 1 | 2 | Finale de conférence |
2003 | Tim Duncan | 60-22 | 1 | 1 | Champion |
2002 | Tim Duncan | 58-24 | 2 | 2 | Second tour |
2001 | Allen Iverson | 56-26 | 1 | 3 | Finale |
2000 | Shaquille O’Neal | 67-15 | 1 | 1 | Champion |
1999 | Karl Malone | 37-13 | 2 | 2 | Second tour |
1998 | Michael Jordan | 62-20 | 1 | 2 | Champion |
1997 | Karl Malone | 64-18 | 1 | 2 | Finale |
1996 | Michael Jordan | 72-10 | 1 | 1 | Champion |
1995 | David Robinson | 62-20 | 1 | 1 | Finale de conférence |
1994 | Hakeem Olajuwon | 58-24 | 2 | 2 | Champion |
1993 | Charles Barkley | 62-20 | 1 | 1 | Finale |
1992 | Michael Jordan | 67-15 | 1 | 1 | Champion |
1991 | Michael Jordan | 61-21 | 1 | 2 | Champion |
1990 | Magic Johnson | 63-19 | 1 | 1 | Second tour |
1989 | Magic Johnson | 57-25 | 1 | 2 | Finale |
1988 | Michael Jordan | 50-32 | 3 | 7 | Second tour |
1987 | Magic Johnson | 65-17 | 1 | 1 | Champion |
1986 | Larry Bird | 67-15 | 1 | 1 | Champion |
1985 | Larry Bird | 63-19 | 1 | 1 | Finale |
1984 | Larry Bird | 62-20 | 1 | 1 | Champion |
1983 | Moses Malone | 65-17 | 1 | 1 | Champion |
1982 | Moses Malone | 46-36 | 6 | 9 | Premier tour |
1981 | Julius Erving | 62-20 | 3 | 3 | Finale de conférence |
Comme vous pouvez le constater, 23 des 30 derniers MVP sont parvenus à mener leur équipe à la tête de leur conférence. 16 d’entre eux, soit quasiment la moitié, ont même terminé avec le meilleur bilan de la ligue.
Ce qui est intéressant, c’est de constater qu’ils ne sont que 3 sur 30 à ne pas avoir fini dans les deux premiers de leur conférence. Il s’agit de Julius Erving en 1981, Moses Malone en 1983 et Michael Jordan en 1988.
En gros, cela fait 23 ans que le trophée atterrit dans les mains d’un joueur qui a terminé, au pire, deuxième de sa conférence.
A ce stade-là, on peut presque parler de constante mais si le bilan par conférence est assez éloquent, celui de la ligue l’est encore plus.
En effet, depuis 30 ans, le titre de MVP a été attribué à 24 reprises à un joueur évoluant dans l’une des deux meilleures équipes de la ligue soit 4 trophées sur 5.
Une moyenne qui devrait légèrement baisser cette année puisque le trophée n’est pas vraiment parti pour terminer dans les mains d’un Celtic ou d’un Spur.
Quoi qu’il en soit, on peut l’écrire, le bilan et le classement d’une équipe jouent un rôle primordial dans l’élection du Most Valuable Player.
MVP doit-il forcément rimer avec bilan ?
Jusqu’ici, la combinaison meilleur joueur/meilleure équipe a toujours bien fonctionné mais la NBA évolue et il se pourrait que les votants soient dans l’obligation d’élargir légèrement les critères de sélection.
Cette saison par exemple, la ligue est dominée par deux collectifs très forts et si cette tendance se confirme dans les années à venir, choisir un joueur parmi les trois meilleures équipes de la ligue pourrait s’avérer compliqué et poser un problème de légitimité.
Evidemment, rien n’oblige les votants à snober un Paul Pierce ou un Manu Ginobili mais quelque chose nous dit qu’ils n’obtiendront pas beaucoup de suffrages lors du scrutin final.
Pour autant, il ne s’agit pas d’aller chercher un joueur au fin fond du classement mais élargir au top 4 voir top 5 de la ligue ne serait pas un scandale. D’ailleurs, notez qu’à peine plus d’un MVP sur trois a terminé la saison avec le titre de champion NBA ce qui prouve que la meilleure équipe n’est pas toujours en haut du classement même si on parle ici de saison régulière.
Peut-être que les votants pourraient prendre en compte les résultats collectifs d’une année sur l’autre (en terme de progression).
Toutefois, il est difficile de leur demander de juger les résultats individuels sur une seule et unique saison tout en exigeant l’inverse pour les résultats collectifs.
Quoi qu’il en soit, cette saison pourrait marquer un tournant dans la manière d’élire le MVP car ce qui est dommage, c’est que cette notion de classement exclut quasiment des joueurs tels que Dwight Howard ou Kevin Durant qui méritent pourtant d’être mentionnés quand on parle de MVP.
Pourtant, on doute sérieusement que les votants nous refassent le coup de 1988 ou 1982. D’autant plus que, sur le plan individuel, Michael Jordan et Moses Malone avaient réalisé des saisons plus qu’exceptionnelles.
Du coup, si on regarde notre classement du jour, on constate que parmi les joueurs qui composent notre top 5, seul Dirk Nowitzki joue dans une équipe classée sur le podium de la ligue.
Une bonne nouvelle pour les fans de Dallas puisque, statistiquement, le trophée de MVP revient à un joueur du top 3 dans plus de 93% des cas.
Néanmoins, la saison est encore loin d’être terminée et il ne faut pas oublier que les Mavs ont les Bulls et les Lakers dans le rétroviseur.
On pourrait également citer Miami mais les dernières performances du Heat ont fortement mis à mal les campagnes de LeBron James et Dwyane Wade même si tout va très vite en NBA…
Les semaines à venir vont évidemment éclaircir la situation mais pour connaître le MVP 2011, jetez un coup d’œil au classement et surtout, aux équipes qui finiront aux troisième et quatrième places de la ligue car il se pourrait bien que celui qui viendra ajouter son nom à cette liste prestigieuse fasse partie de l’une de ces franchises.
Joueurs | min | pts | rbds | pds | int | ctrs | bps | % tirs | % 3pts | % LF | |
1 | Derrick Rose (1) | 37,8 | 24,6 | 4,3 | 8,1 | 1,0 | 0,6 | 3,6 | 44,2 | 32,8 | 84,0 |
2 | Dwight Howard (3) | 37,2 | 23,1 | 13,9 | 1,2 | 1,2 | 2,3 | 3,4 | 60,0 | 00,0 | 58,8 |
3 | LeBron James (2) | 38,4 | 26,2 | 7,5 | 7,1 | 1,5 | 0,6 | 3,6 | 49,3 | 33,6 | 75,8 |
4 | Dirk Nowitzki (-) | 34,1 | 23,0 | 6,6 | 2,5 | 0,5 | 0,7 | 1,9 | 53,1 | 42,5 | 87,5 |
5 | Kobe Bryant (4) | 33,8 | 25,1 | 5,2 | 4,8 | 1,1 | 0,1 | 3,0 | 45,9 | 32,1 | 83,0 |
Mentions spéciales : LaMarcus Aldridge, Amare Stoudemire, Kevin Durant, Dwyane Wade, Zach Randolph et Russell Westbrook.