C’est lundi prochain, le 20 avril, que sera diffusé sur Netflix les deux premiers épisodes de « The Last Dance », documentaire de dix heures retraçant la saison 1997-1998 des Chicago Bulls. Une sortie attendue par tout le monde, sauf peut-être par le principal protagoniste de l’histoire : Michael Jordan s’est pendant longtemps opposé à la sortie de ces archives, notamment parce qu’il a peur de l’image que celles-ci vont donner de lui.
C’est la première chose qu’il a confiée au réalisateur du documentaire, Jason Hehir, lors de leur rencontre en septembre 2017 : « Je lui ai demandé : ‘Pourquoi tu veux faire ça ?’ et il m’a dit : ‘Je ne veux pas’. Je lui ai demandé pourquoi, il m’a dit : ‘Quand les gens verront ce documentaire, je ne sais pas s’ils seront en mesure de comprendre pourquoi j’étais aussi intense, pourquoi j’ai fait ces choses-là, pourquoi j’ai agi comme ça, pourquoi j’ai dit ça’. »
Dix heures pour se justifier
Compétiteur ultime, Michael Jordan a dépassé plusieurs fois les limites pour tester ses coéquipiers.
« Je m’en fichais si je les défonçais. Si c’était le cas, je savais qu’ils ne seraient d’aucune aide quand on aurait le plus besoin d’eux. » Du MJ dans le texte, qu’on retrouvera dans le documentaire avec l’exemple de Scott Burrell, « role player » sévèrement bousculé par son leader.
« Quand vous verrez le passage, vous penserez que je suis une personne horrible » redoute-t-il. « Mais il faut comprendre que la raison pour laquelle je le traitais comme ça, c’est parce que je voulais qu’il soit dur en playoffs. On a joué Indiana, Miami et New York cette année-là. Il devait être dur et je devais savoir si je pouvais compter sur lui. C’est le genre de choses où les gens me verront agir et ils ne comprendront pas » se justifiait ainsi Michael Jordan auprès du réalisateur en 2017.
La réponse de ce dernier : « C’est super parce qu’on a dix heures pour changer l’opinion des gens et te permettre d’articuler les choses exactement comme tu viens de le faire avec moi. »
Des mots qui ont finalement convaincu Michael Jordan de se livrer comme jamais.