Troisième tentative, troisième échec… Contrairement à un Dino Radja, un Vlade Divac ou un Sarunas Marciulionis, Toni Kukoc n’a toujours pas convaincu les votants que sa place est au Hall of Fame. Pourtant, son palmarès est l’un des plus beaux et des plus riches du basket européen (triple champion NBA, double champion d’Europe, champion du monde…), mais pour l’instant, le Croate reste à la porte…
« Franchement, ça compte d’avantage pour moi d’avoir joué aux côtés de Michael Jordan et d’avoir gagné des titres NBA » assure l’ancien ailier des Bulls dans une interview accordée au site Tportal. « Je n’ai aucune influence sur mon entrée au Hall of Fame. On demande aux gens de décider et je ne sais vraiment pas qui sont ces gens. Ils ne sont pas présentés publiquement, et c’est censé resté inconnu. Je ne sais vraiment pas si j’y entrerai un jour. Est-ce que je le souhaite ? Bien sûr que oui ! Mais, une année de plus est passée, et rien n’est arrivé… »
Même si ce Hall of Fame est international, ils ne sont que neuf joueurs européens à avoir eu l’honneur d’être intronisés, et certains d’ailleurs à titre posthume.
Pour Toni Kukoc, élu au Hall of Fame de la FIBA en 2017, il y a tout de même une certaine amertume.
« Vous savez, quand des gens parlent des plus grands joueurs, et qu’ils me placent régulièrement parmi les meilleurs Européens aux côtés de joueurs comme Drazen Petrovic et Arvydas Sabonis, présents au Hall of Fame, je ne peux pas dire que je m’en fiche… Mais d’un autre côté, je ne veux pas perdre trop d’énergie avec ça. Après tout, qu’est-ce que je vais dire sur moi-même ? Si mes anciens coaches, mes anciens équipiers et des experts me considèrent comme l’un des trois ou quatre meilleurs joueurs européens de toute l’histoire, de quoi parle-t-on ? Peut-être qu’ils s’y connaissent sur le sujet ? Ça n’a pas de sens de continuer d’en parler. Vous savez, je préfère perdre mon énergie sur un 18 trous au golf. »