La NBA en Europe : retour des mythiques franchises européennes

Chaque fois qu’une franchise NBA pose le pied en Europe, l’idée des franchises européennes refait surface. Il y a dix ans, David Stern expliquait que leur création était certaine dans la prochaine décennie. Aujourd’hui, on en est toujours aussi loin et le grand patron de la ligue évoque même l’idée de supprimer des équipes.

Peu importe, le débat est toujours bien présent et, selon Heidi Ueberroth, présidente du département international de la NBA, si ces matchs en Europe ne sont pas forcément le signe que des franchises verront prochainement le jour en Europe, c’est en tout cas un pas dans cette direction.

Premier objectif : développer le nombre de fans. Ce n’est pas gagné en Angleterre puisque le pays se concentre d’abord sur le football. Un championnat quasi-inexistant, une équipe nationale qui peine à se monter et une poignée de vrais mordus du basket.

« Le basket est à un différent niveau de développement au Royaume-Uni qu’en Chine, » explique-t-elle. « Mais les Jeux Olympiques de 2012 vont sans doute permettre au basket de se développer dans le paysage sportif britannique. Peu importe l’endroit, le basket est toujours un des évènements majeurs des Jeux Olympiques et nous pensons que c’est une superbe vitrine d’avoir les compétitions hommes et femmes ici. »

Une vitrine et un écrin. L’O2 Arena est en effet dans les standards des salles NBA, ce qui représente forcément un plus.

« Pour arriver au moment où nous aurons des franchises ici, nous devons avoir tous les ingrédients, y compris les salles, » continue Heidi Ueberroth. « Pour nous, ce sont des séries de petits pas, et ça demande la présence des fans. »

C’est surtout là que le bât blesse. Avoir une belle salle ne suffit pas, posséder un public ne suffit pas, représenter un marché viable ne suffit pas. Il faut réunir ces trois conditions, et ce dans plusieurs villes d’Europe.

Quand on voit les difficultés auxquelles font face les franchises américaines installées aux Etats-Unis (ou au Canada), on se dit que les franchises européennes risquent bien de rester un mythe encore longtemps.