Zion Williamson l’avait expliqué l’année dernière, alors qu’il quittait la NCAA pour se diriger vers la NBA : il essaie de donner des autographes à tous ceux qui lui en demandent. « Quand j’étais petit, j’admirais les joueurs qui étaient au lycée, et je voulais leurs autographes » racontait-t-il ainsi. « Parfois, je n’arrivais pas à les avoir, et ça me faisait mal. Je me suis dit que lorsque je grandirai, je ne serai pas comme ça. Je veux pouvoir signer les autographes pour tous les enfants qui me le demandent. Peu importe le temps que ça prendra. »
Sauf qu’en NBA, l’intérieur en a moins, et il est plus précieux. C’est pourquoi son entraîneur le met en garde.
« Un des trucs qu’il va devoir apprendre à faire, c’est dire non » assure Alvin Gentry. « Je pense que c’est dur pour lui. Il y a toujours des lignes de fans devant les hôtels, les restaurants. Il va devoir protéger son espace personnel de temps en temps. » Une remarque formulée hier soir après le premier match à l’extérieur de Zion Williamson, à Cleveland, territoire de LeBron James, mais pas la plus grande concentration de fans de basket du pays.
Ce qui inquiète sûrement le coach également, c’est la débauche d’énergie que son joueur consacre aux fans, alors qu’il revient de blessure – même s’il a joué 30 minutes hier et qu’Alvin Gentry ne veut plus entendre parler de son temps de jeu. Le principal intéressé se veut lui rassurant : « pendant les échauffements, j’entends tout ce qui se dit, parce que c’est drôle. Pendant les matchs, je bloque naturellement le bruit. »